Ho lala, c’est un véritable déluge qui nous est tombé sur le museau. Du coup mon château de feuilles s’est senti mal, il a pris l’eau et mon ordinateur aussi. Noyé le bb. Plus rien à faire, même Ludo s’y est cassé le nez. Pas le choix, j’en ai un tout neuf, tout noir, tout beau et je peux enfin permettre à ma petite famille de rentrer de la calle. Ouf !
Après leur longue balade dans les rues du village, j’ai retrouvé Thomas, Mylène, Tess, Elliot et Raoul dans un de mes resto préféré. Et l’on a papoté, papoté… vous savez quoi, ils ont adoré leur immersion au cœur du village. Ils en parlent avec des étoiles dans les yeux et racontent à qui mieux mieux tout un tas d’anecdotes délicieuses. Vous vous en doutez, j’en suis ravie.
Leurs vacances sont loin d’être terminées et il leur reste encore tout un tas de choses à découvrir mais il faut faire un choix. Alors, ce sera les Haitises avec Nicolas puis une escapade en kayak avec Pinto, boss du Manati Water Sports. En attendant, je leur raconte mes chouchous, Beatrice de Corryb by Mahona, Josée de Laksmi shop, Jordi du Taller de los Flores, Babette et Jean-Paul de Terrenas en Plata. Du coup ils ont hâte de découvrir par leurs propres yeux les stupéfiantes merveilles de ces boutiques très tendance. En attendant, nous nous régalons des succulents petits plats de Sergio dans son adorable resto Sergio B., ludique et largement inspiré par la mer côté déco mais aussi côté assiettes où la cuisine fait la part belle aux précieuses douceurs de l’océan… Le Sergio B est sans conteste un bel endroit bourré de charme et de poésie. Fonds marins réinventés, aquariums géants plus vrais que nature où batifolent une ribambelle de poissons chatoyants, tout droit sortis de l’imaginaire d’artistes locaux. Tout près du ravissant bar à sushis, c’est une cambuse chic qui nous accueille, habillée de bois précieux, hublots rescapés d’un bateau échoué et percée fascinante d’un mur de pierre sur le plus beau des points de vue marin. Autour d’un vocabulaire simple et joyeux, l’humour en prime, la déco particulièrement soignée vous invite à la détente. Le raffinement est partout jusque dans les somptueuses toilettes aux larges fresques signées Alfredo Castillo. Seule ombre triste au tableau, la vue sur ce qui reste de l’ancien Village des Pêcheurs détruit par le feu il y a quelques mois. Un espace-décombre, comme une verrue dans ce paysage paradisiaque.
Mais il se fait tard, des bisous et l’on se sépare avec la promesse de se revoir très vite pour échanger nos impressions.
Entre les brunchs gargantuesques de Miguel, les longueurs dans la piscine pour tenter d’effacer les effets indésirables des brunchs gargantuesques de Miguel, les balades le long de la plage à la recherche du subtil dollar des sables, les batifolages dans les vagues, les câlins aux chiens de coco, les chevauchées fantastiques sur la plage (mais oui, ils ont tant aimé qu’ils y sont retournés…), notre petite douce famille ne voit pas le temps passer. Aujourd’hui, histoire de se plonger dans l’atmosphère envoûtante de Las Terrenas, ils s’offrent une longue escapade le long des rues. Quoi de mieux pour communier avec l’âme du village. Bien chaussés, le museau crémé, monsieur soleil tape fort sur le village aussi, légèrement vêtus, ils abandonnent l’auto au Paseo et les voilà partis à l’aventure, p’tit Raoul bien installé comme toujours dans le T-shirt de papa Elliot.
C’est la première fois qu’ils prennent le temps de flâner ainsi sur les trottoirs, loin de la plage et de son sable blond et ils n’ont pas trop de leurs 4 paires d’yeux pour savourer tout ce qui les entoure. Et ça commence direct avec la belle galerie de Claude Lachamp Haitian Caraibe Gallery. Passionné par Haiti et amoureux inconditionnel des fabuleux peintres de ce pays, il expose dans sa galerie de très belles toiles colorées d’artistes reconnus ou de jeunes talents. Une gamme pointue de cigares dominicains et de très beaux paréos retiennent également l’attention de la petite famille… La Boulangerie française, ça les fait marrer si loin de chez eux. Ils n’imaginent pas notre plaisir à nous pauvres expatriés de croquer chaque jour dans une baguette bien croustillante ou un croissant bien beurré.
Puis les yeux sont inévitablement attirés par le monde de la rue. Ses boutiques de bric et de broc aux toits improbables, les vieux assis sur leur chaise en plastique, les enfants si beaux qui jouent derrière les grilles des petites cases proprettes aux couleurs acidulées, les viralatas qui partent en quête de nourriture. Les guaguas se rassemblent, débordant de légumes, fleurs, souliers, vêtements colorés, bassines en plastiques, elles animent chaque jour les calle du village, se mêlant au joyeux chaos des motoconchos pétaradants, à la musique, poussée à fond, et aux odeurs alléchantes de pollo al carbon. Venues de la montagne, de Samana, Santiago, Santo Domingo, les guaguas parcourent la campagne dominicaine et de village en village proposent leur marchandise tant convoitée, fruits gorgés de soleil, ustensiles de cuisine colorés ou en fer blanc, robes de princesse, fleurs multicolores… Autochtones, touristes et résidents adorent farfouiller et dénicher, pour leur plus grande fierté l’objet rare, polo Lacoste (presque vrai) à 50 pesos, micro jupe en jean griffée DKNW qui va faire un malheur avec ce petit top sans marque mais tellement tendance. Parmi les résidents, beaucoup s’y affichent sans fausse honte, d’autres y viennent en catimini, priant le bon Dieu que les copines ne les y surprennent pas. Et pourtant, le déplacement en vaut la peine, ne serait-ce que pour le folklore, le coup d’oeil, l’ambiance bon enfant… les guaguas, c’est tout Las Terrenas. C’est trop mignon.
Autre atout de charme, les marchands ambulants qui déambulent inlassablement dans la rue, sur la plage, entrent dans les commerces. Crevettes, langoustes, poissons, bijoux, lunettes, disques, paniers…il y en a pour tous les goûts et à tous les prix.
Les boutiquiers ayant pignon sur rue lèvent leurs rideaux, et les délicieux petits métiers désuets mais si charmants, couturiers, coiffeurs, barbiers, colmados, échoppes débordant de fruits et légumes, les artistes aussi, les peintres, démarrent leur journée et l’atmosphère étrange et subtile, qui ne se retrouve nulle part ailleurs prend possession des lieux.
Plus hard, moins glamour et pourtant tellement local, les échoppes de viande et de poissons ont tendance à effaroucher nos quatre amis incrédules. Il faut dire qu’en voyant ces grandes carcasses de viande accrochées devant la porte et souvent couvertes de mouches on a juste envie de prendre les jambes à son coup. Et pourtant, elles attirent souvent la convoitise des habitants qui les savourent à l’avance en les imaginant dans leurs assiettes.
Thomas, Mylène, Elliot et Tess sont ébahis par toute cette vie insolite et passionnante. Les échanges sont courtois et nos quatre amis se retrouvent bientôt chargés comme des mulets de fruits juteux, de fleurs exotiques, de lunettes très tendances, de baskets très stylées, de paniers, de disques de bachata ou encore de citrons verts très prometteurs…
Thomas, Mylène, Elliot, Tess et Raoul savourent plus que jamais leurs vacances au paradis…
Mais, après quelques jours voluptueusement paresseux à profiter de la douce maison, de la piscine et de l’océan, notre petite famille, soudain, se sent comme des fourmis dans les jambes. Ca y est, il faut bouger. Elliot, le papa de p’tit Raoul est un tout jeune vétérinaire. Il se régale, la journée durant à observer, câliner, nourrir, soigner les chiens de cocos de la Bonita qui, sans vergogne, se sont donnés rendez-vous devant la porte de la villa. Même que Raoul est un brin jaloux… Tess, la jolie fille de la famille est étudiante à Paris, elle veut être notaire depuis qu’elle est toute petite… Mais, tout comme son frère, elle voue une passion incommensurable aux animaux. Un adorable petit chien, Gamin partage son minuscule appartement parisien au 3ème étage et, pour se défouler lorsque les balades tristounettes sur les trottoirs parisiens l’ennuie au plus haut point, Tess lui lance une balle par la fenêtre vers la micro cour intérieure et Gamin court la récupérer en dévalant les escaliers et les remontant à la même allure. Après, il se sent mieux. Quant à la maison de ses parents, dans un tout petit hameau, isolé mais délicieux, c’est une véritable arche de Noé. Il y a des gros chiens tout gentils, cinq, des chats, 6 ou 8 selon les jours, des poules qui pondent de bons gros œufs, quelques canards indisciplinés, une mignonne famille de pigeons apprivoisés, Arthur, un âne doux mais têtu … comme un âne, et puis des chevaux et notamment un adorable petit poulain, l’amoureux de Tess. Il lui manque tant. Alors, c’est décidé, demain ce sera journée-chevaux.
Après être allés sur place, observé et chouchouté les jolis chevaux du centre équestre, ils se sont décidés pour une longue balade d’une journée entière avec Nicole du Rancho Playa.
A quelques encablures du village, des plages désertes frangées de raisiniers, de cocotiers, et bordées d’une campagne exubérante offrent aux amoureux de la nature son visage le plus délicieux. Et, c’est ici, au cœur du petit hameau de la Barbacoa, dans une atmosphère sereine et un cadre idyllique que Nicole a choisi de s’installer avec ses chevaux, ses chiens, ses chats pour le plus grand bonheur de tous les inconditionnels de longues et inégalables balades à cheval, de notre petite famille en l’occurrence. Dans ce havre de paix, respirant le bien-être animal et la joie de vivre, les animaux sont rois. En tête, Gringo, Natacha, Mojito, Paloma ou encore Nelson les chevaux mais aussi Maxi le superbe golden retriever un brin coquin, qui veille au grain lui aussi et ne rate pas une balade.
C’est après une délicieuse balade à travers la forêt tropicale, à la découverte de la mangue, de l’incontournable bananier, du beau papayer, du citronnier, du café, du cacao puis, histoire d’en prendre plein les yeux, d’une escapade sur des sentiers escarpés, mais en tout sécurité que nos douces montures nous conduisent à flanc de colline jusqu’à un point de vue époustouflant dominant Limon et les innombrables plages alentour. Galop effréné sur la plage déserte, baignade dans l’océan tranquille, câlins avec le cheval ami, déjeuner-bonheur de produits locaux… repos sur le sable blond, les doigts de pieds en éventail, la journée s’écoule sereine, douce, terriblement apaisante… Ca fait du bien les vacances.
Le temps est juste idéal pour une journée de plaisir et d’eau salée. Se retrouver, faire semblant de jouer les stars, s’offrir une échappée belle, vivre un conte de fée. En toile de fond l’océan paisible frangé de sa brigade de cocotiers… La balade sur le sable doré de Bonita à Coson, tempérée par une douce brise marine, est un enchantement pour les yeux, le corps, l’esprit. Et petit Raoul n’est pas le dernier à batifoler dans les vagues à la poursuite d’ennemis éphémères. Il s’en donne à cœur joie. Inutile de préciser que la plage n’appartient qu’à nous. Mais ils sont où les gens ? Même le all-inclusive, un des seuls du village, dissimulé sous ses cocotiers géants respire la sérénité. C’est comme si l’hormone du bonheur s’insinuait dans le moindre espace, colorant d’une palette de tons délicats l’atmosphère ambiant… il y a des endroits comme ça.
Juste après l’embouchure de deux petits ruisseaux guillerets à l’eau cristalline, et au fur et à mesure de notre balade, commencent à se distinguer les contours colorés d’une cabane, de tables et de chaises éparpillées çà et là sur le sable et puis des gens, plein de gens… c’est donc là qu’ils étaient, chez Luis.
Malgré notre succulent brunch géant de ce matin, cette petite marche-bonheur nous a ouvert l’appétit et donné soif surtout. Bon, pour être tout à fait honnête, même si l’endroit est absolument paradisiaque, les tables souvent bancales et les chaises en plastiques qui ont connu des jours meilleurs, ne sont pas du plus bel effet. Un bon décrassage suivi d’un judicieux relooking ne serait pas superflu. Tant bien que mal, on choisit la table la moins pire et l’on attend. On attend. On attend longtemps avant que quelqu’un daigne nous demander ce que nous désirons. Pas de sourire ou à peine… serait-ce la rançon du succès. On nous avait vanté ce lieu comme absolument incontournable, attendons la suite. Les mojitos bien servis et délicieux nous remontent le moral. Raoul a droit à son bol d’eau bien fraîche lui aussi, mais il s’en fiche, tout occupé à draguer sans vergogne la chienne de la maison, une jolie coquine qui lui fait les yeux doux. Les langoustes commandées arrivent 2 mojitos plus tard, chuttt…. on n’est pas pressés mais quand même, vu que le crépuscule est inexistant et que la nuit noire tombe d’un coup, on envisage sérieusement de solliciter l’aide d’un taxi pour regagner nos pénates. Sinon, les langoustes sont très bonnes tout comme les tostones ou bananes plantains les accompagnant.
Le repas terminé, on n’a qu’une envie, plonger dans la mer. 27 degrés, 28… c’est délicieux mais, prudemment, nous restons près du bord, les vagues à cet endroit sont plutôt menaçantes. Puis, notre taxi arrive, en route pour notre si joli chez-nous, il est temps de se reposer.
On ne peut pas dire que la nuit ait été de tout repos. Intrigué par le bruit infernal des p’tites grenouilles tropicales et autres insectes autochtones, Raoul, pas serein du tout a mené la ‘’nuit dure’’ à son maître, à tout le monde en fait, jappant et gémissant de tout son petit cœur. En un mot, il avait la trouille. C’est donc la bouille et l’esprit tout chiffonné que nos 4 amis se réveillent alors que le soleil n’a pas encore montré le bout de son nez. Puis, tout comme hier, le crépuscule d’un coup avait fait place à la nuit noire, l’aube balbutiante en un instant fait place au jour. Un ciel tout bleu, un soleil resplendissant, l’océan à perte de vue, en un clin d’œil les petits chagrins de la nuit s’effacent. On est en vacances et on a bien envie d’en profiter.
Dring… mais oui, nos gourmands avaient pris soin, avant de partir, de réserver les services d’un cuisinier à domicile, juste pour se régaler en toute quiétude de petits déjeuners copieux et vitaminés. C’est Miguel, un charmant jeune homme au divin sourire qui arrive les bras chargés de paniers bien remplis. Il y a des fruits, papayes, mangues, bananes, chinolas, oranges… des baguettes croustillantes, du pain de coco, des confitures aux couleurs acidulées, d’appétissantes brioches dorées… mais aussi de gros œufs tout frais, du saumon, de la crème fraîche… un mariage de saveurs inattendu, à savourer sans ordre imposé et au gré des envies. Tant pis pour les kilos, miam on va se régaler. Il est rigolo Miguel, il a appris par cœur quelques mots de français dont il use et abuse avec un irrésistible accent et un sourire trop craquant. Heureusement, la jolie Tess maîtrise l’espagnol et l’un dans l’autre tout le monde se comprend dans la gourmandise et la bonne humeur. Raoul qui a oublié ses terreurs nocturnes sautille de l’un à l’autre en remuant frénétiquement la queue.
La maison est vraiment ravissante et authentique, tout en simplicité afin que rien ne perturbe le regard magnétiquement attiré par l’océan en toile de fond. On y vit dedans dehors dans un vaste espace délicieusement habité par une chaise longue, une table basse, un canapé moelleux … comme un petit air de paradis posée sur l’une des plus belles plages qui soit.
Après ce succulent petit-déjeuner-brunch d’exception, un petit plouf dans la mer – non mais, on ne va pas se priver- suivi d’une longue douche revigorante puis, direction le village. La route est jolie, verdoyante, bucolique, des arbres somptueux, cocotiers, palmiers royaux mais aussi tulipiers et cacaoyers couverts de cabosses, quelques vaches aussi, un peu maigroulettes mais à la bouille sympa. On est vraiment dans un autre monde, loin de la grisaille des paysages et de la morosité des français de la métropole. Sommes-nous vraiment sur la même planète ? Arrivés au village, il est quand même prudent de regarder devant soi, sur le côté aussi, enfin… des deux côtés et puis derrière… pasolas et mobylettes déboulent dans tous les sens, nullement préoccupés par le code de la route. Un p’tit coup de klaxon et hop, on passe. Quant aux autos, elles s’arrêtent n’importe où, devant le colmado ou l’échoppe de fruit, devant le copain qu’on n’a pas vu depuis hier, devant la banca pour acheter le billet de loto gagnant. C’est assez déroutant la première fois d’autant plus qu’il faut aussi éviter les viralatas qui s’immiscent sans vergogne dans la circulation… Mais, tout cela reste bon enfant, aucune agressivité, juste un grand n’importe quoi. Las Terrenas est une ruche vibrante, bruyante mais terriblement attachante et nos 4 amis ne s’y trompent pas, à croire qu’ils sont déjà tombés sous le charme. On gare l’auto sur le parking du Paseo où un jeune haitien prend son rôle de gardien très au sérieux… on ne sait jamais, une petite pièce serait la bienvenue mais il ne demande rien, il attend.
Le Paseo est un peu le cœur du village. C’est le centre commercial le plus abouti, à proximité de la mer mais aussi de très bons restaurants, de la boulangerie française et de quelques boutiques de charme. Il abrite la pharmacie française, quelques petits bistrots, de belles boutiques, l’agence de voyage de Nicolas et même une adresse de négoce de bitcoins…
C’est là, au Barrio Latino, que j’ai donné rendez-vous à ma ravissante famille, histoire de faire connaissance. Ils sont adorables et je chiperais bien petit Raoul, il est trop mignon bien calé sous le t-shirt de son papa. On papote, on se découvre, je leur raconte mon village, ils me racontent leur vie trépidante. On se reconnait plein de points communs, on rit, on s’étonne on s’enthousiasme, on va se revoir vite. J’avais fait la promesse de ne pas les influencer et de les laisser ressentir Las Terrenas par eux-mêmes, de se faire leur propre opinion et de me la délivrer à la fin de leur séjour. Néanmoins, je les oriente un tout petit peu, je leur parle de Nicolas et de ses balades fabuleuses, de quelques restos incontournables, de boutiques surprenantes, je leur conseille une petite escapade en kayak et un petit tour jusqu’à Las Galeras… Ils ont du pain sur la planche d’autant plus qu’ils ont bien l’intention avant tout de se reposer en profitant de leur si jolie maison… Cet après-midi ce sera une longue marche sur la plage, direction Luis et ses belles langoustes puis repos, repos, repos, priant pour que cette nuit petit Raoul oublie ses terreurs nocturnes.
Le trajet se déroula sans encombre et, à l’approche du village la petite famille baigne dans une douce euphorie. Les somptueux paysages, un trafic très doux, un soleil resplendissant et un ciel si bleu, tout est réuni pour un début de vacances d’exception.
Direction playa Bonita et la découverte de leur lieu de résidence méticuleusement choisi par la belle Mylène. Il est vrai que pour le coup, il y eut débat. Hôtel de charme, maison sur la colline, maison en campagne ou maison sur la plage… un choix hautement délicat. Finalement, c’est Raoul le p’tit bout d’choux qui fera pencher la balance. Ce sera une maison, jolie, pas loin de la mer mais éloignée d’une route à grande circulation, avec si possible une piscine et surtout un grand jardin clos. On fouille, on compare, on s’extasie, on hésite et finalement on trouve. Une délicieuse maison au toit de paille (enfin de cana) juste devant la mer, un vaste terrain clos, une belle piscine, 3 chambres et une adresse qui sonne doux à l’oreille playa Bonita. L’endroit un peu excentré semble calme juste comme il faut, la plage est visiblement réputée et magnifique et plusieurs tables de renom s’y côtoient.
Un coup d’œil sur En Aparté, juste pour confirmer… ‘’Playa Bonita est un endroit magique. Belle, immaculée, calme ou turbulente, selon son humeur (ses vagues sympathiques sont idéales pour ceux qui débutent le surf, la jolie Carolina y a d’ailleurs installé son école ). C’est une longue et belle baie frangée de cocotiers et séparée de Las Terrenas par une pointe rocheuse appelée Punta Bonita. On y accède depuis le centre du village, la route est bien indiquée. Depuis quelques années le chemin côtier longeant l’océan est piéton et, en arrivant devant la barrière qui en interdit l’accès aux autos, on prend une grande gifle. Le panorama est juste fabuleux et les couleurs uniques au monde, c’est…. waouh. Les amoureux de tranquillité se dirigeront vers Punta Bonita où les attendent de délicieuses criques protégées par des récifs coralliens. Les amateurs de vagues préféreront s’aventurer de l’autre côté, tout comme les gourmands d’ailleurs. Plusieurs petits restos et hôtels y sont disséminés parmi les cocotiers. Coyamar, Costa Las Ballenas adorablement relooké, Mosquito Beach Hotel, le p’tit nouveau dont tout le monde parle, la très belle Casa Grande, magnifique avec sa belle pelouse descendant vers la mer, sans oublier l’adorable l’Atlantis à l’architecture un brin loufoque, de notre ami Gérard, le consul honoraire.’’
Comme on arrive par l’arrière de la villa, la surprise est intense quand, tout excités, nos quatre vacanciers aperçoivent la vue de dingue que leur réserve cette stupéfiante maison. C’est tout ce qu’ils aiment. L’intérieur tout en douceur décline un minimalisme élégant, une parenthèse feutrée et iodée, tout en belles matières, camaïeux sourds et sens du détail. Chaque objet est le fruit d’un coup de coeur. Pas de place pour le superflu, l’essentiel se suffit à lui-même. Entourée de bougainvilliers, de cocotiers et de palmiers, délicatement bercée par le soleil et le doux bruit des vagues, cette ravissante demeure est une invitation à la contemplation, comme une envie de ne rien faire, de paresser longuement ou encore de méditer.
Il fait chaud en ce mois de décembre et juste là, l’océan, sans mentir, leur fait les yeux doux… on pose les valises, on sort les maillots, on se précipite au bout du jardin, on foule le sable blanc et plouf, on se jette dans l’eau cristalline qui doit bien flirter avec les 29 degrés.
L’instant est magique et s’éternise, p’tit Raoul n’est pas le dernier à batifoler dans les vagues… il est là le bonheur.
Le trafic urbain à Santo Domingo est juste un cauchemar. D’abord il fait chaud, chaud, chaud et humide, toujours humide… L’atmosphère surchargée des gaz de toutes ces autos déréglées, pas réglées est super polluée, ça pue et ça pique les yeux sans compter les klaxons tonitruants, seule règle de conduite, qui éclatent les oreilles… et puis, toutes sortes de véhicules empruntent à toute heure du jour et de la nuit un réseau routier pas toujours au top, cohabitant tant bien que mal sur des chaussées souvent défoncées. Il y a les impeccables gros 4×4 des riches dominicains, luisant de propreté, il y a les taxis privés, plutôt bien intentionnés et relativement respectueux du code de la route (code la route ??? c’est quoi çà ici…) les bus surchargés, vieux, griffés, cabossés, énervés, les guaguas ou taxis publics qui réussissent le tour de force pas anodin de faire monter dans leurs tas de ferraille sans nom des dizaines, des douzaines de pauvres hères écrabouillés les uns sur les autres, il y a les motos, les mobylettes aussi, les pasolas pétaradantes et pas toujours bien fraîches et les piétons qui, du coup, avancent presque aussi vite que les autos… Un vrai bordel, de quoi effaroucher le meilleur des conducteurs, novice dans la région.
Dans l’auto de notre petite famille, un bon GPS et 4 paires d’yeux (là on ne compte pas petit Raoul pourtant très intéressé par toute cette agitation) n’étaient pas de trop pour se sortir de cette gigantesque et étouffante toile d’araignée. Mais après quelques longues minutes de stress, d’attention exacerbée, de fou-rires aussi, les voilà sur la route du bonheur, la voie rapide qui va les mener enfin à Lasté.
Ce que l’on appelle l’autoroute mais qui n’est en fait qu’une deux voies, parfois trois dans les montagnes, plutôt bien entretenue permet de relier rapidement et agréablement la côte Caraïbe au nord-est du pays. Avant sa construction il fallait environ 4 ou 5 heures pour atteindre Saint-Domingue. Nous partions à l’aube avec un taxi sérieux, notre oreiller à portée de main pour continuer notre nuit jusqu’à la capitale. Avec cette nouvelle route le temps de trajet est d’environ 2 heures et les paysages la bordant sont juste somptueux. On y traverse les envoutantes Haitises, une exploitation un peu étrange voire fantasmagorique de palmiers à huile moribonds, une vaste savane très africaine, des rizières. On y croise quelques vaches efflanquées, des ânes esseulés, des cavaliers bien pressés. La dernière partie, le boulevard de l’Atlantique est en tous points somptueux. Grottes, miradors, vues époustouflantes, un bel aperçu de ce que vous réserve Las Terrenas.
Après 2 heures riches en émotions de toutes sortes notre petite famille est plus impatiente que jamais de découvrir son doux chez-soi pour 2 longues semaines.
Ils sont bien dans leur vie, blottis dans le cocon douillet de leur maison feutrée, entourés d’une nature sauvage et d’une foultitude d’animaux de tous poils, amoureux inconditionnels de leur pays, l’hiver à Courchevel et l’été à St-Tropez. La vie est douce, mais, la morosité ambiante a cependant sapé leur moral jusqu’ à faire vaciller leur routine si confortable. Ca fait longtemps qu’ils en parlent et cette année, c’est décidé, ils partent à l’étranger, histoire d’oublier pour deux semaines d’insouciance le pernicieux virus et les contraintes fastidieuses qu’il implique. Thomas est un avocat brillant, reconnu, Mylène est une écrivaine très tendance, avide de découvertes, de rencontres, d’expériences inédites. Ils emportent dans leurs bagages leurs deux grands enfants, Tess, étudiante, passionnée de nature et d’animaux, Elliot tout jeune vétérinaire sans oublier Raoul, son petit spitz, mascotte chouchou de la famille.
Du coup, ce voyage, ils le préparent depuis des mois. Un pays rassurant, du soleil, l’océan, une nature accueillante, des gens sympas… la République Dominicaine les séduit et Las Terrenas s’impose comme une évidence. Mylène a l’habitude de voyager à travers les lignes, et ce qu’elle a ressenti en découvrant sur Internet ce petit coin de la péninsule de Samana, loin des itinéraires classiques, courus, galvaudés, a largement fait pencher la balance en faveur de notre petit village. En Aparté, elle m’a confié s’être longuement attardé sur les récits colorés et emprunts de sincérité découverts sur mon blog sans prétention, En Aparté évidemment. C’est dit, c’est là qu’ils passeront en famille leurs vacances loin des vapeurs de leur quotidien pollué par le fichu virus omniprésent.
Faut pas traîner et ce matin dès potron-minet c’est branlebas de combat chez Mylène et Thomas. En fait c’est pas si simple. Ils habitent un minuscule hameau à 50 kms de la grande ville où les attend Elliot. TGV direction Paris où ils retrouveront Tess puis vol jusqu’à Madrid, de Madrid à Punta Cana et enfin de Punta Cana à Santo Domingo.
Le voyage quoique long et fatiguant se passe sans trop de problèmes, test négatif en poche, pass sanitaire bien en évidence, E-ticket indispensable correctement rempli… à la nuit tombante, ils arrivent enfin à Santo Domingo. Bien qu’impatients de découvrir si Las Terrenas se révèle à la hauteur de leurs attentes, ils ont programmé une nuit et une demi-journée à la capitale. C’est au majestueux hôtel Nicolas de Ovando que les conduit leur taxi. Epuisés par leur longue journée de voyage non-stop, ils restent cependant bouche bée devant la splendeur de cette somptueuse pépite exotique, ancien palais du gouverneur compagnon d’armes de Christophe Colomb. Murs de pierres patinées par les siècles, boiseries finement sculptées, superbes tentures d’époque et murmure délicat de fontaines, ici, l’héritage d’un passé prestigieux épouse avec bonheur une élégante modernité au raffinement absolu. Même Raoul, le petit toutou si gentil en frétille de plaisir.
Le voyage commence bien. Un brin de toilette puis dîner léger au restaurant qui ne craint pas de marier la célèbre gastronomie française et les subtils parfums créoles. Mais Morphée leur tend les bras, il est temps de fermer les yeux et de rêver à demain.
L’hôtel domine la calle de Las Damas, la toute première rue pavée des Amériques, au cœur de l’envoutante zone coloniale de Santo Domingo. A l’époque de Christophe Colomb, les jolies dames aimaient à s’y promener dans leurs plus beaux atours. Reposés et impatients de connaitre cette ville surprenante, nos quatre amis plongent avec extase dans ce retour vers le passé et parcourent les splendides rues de la zone coloniale y découvrant au fur et à mesure des bâtiments hauts en couleur comme l’Alcazar de Colon, la Cathédrale Primada, premier édifice religieux construit au XVIe siècle sur le continent américain mais aussi la célèbre calle del Conde bordée de riches façades.
Beaucoup d’émotion dans ce premier contact avec un pays que tant de gens ne considèrent qu’à travers ses all inclusive surpeuplés et ses prix attractifs. On creuse un peu et l’on découvre tout autre chose, mais encore faut-il le vouloir. Au milieu de l’après-midi, bien installés dans leur confortable voiture de location la petite famille, des étoiles plein les yeux, se dirige vers Las Terrenas.
Depuis quelque temps, mon Château de feuilles est cerné par des maisons de location. Et, visiblement la destination est plutôt tendance, ces villas sont presque toujours louées. Bonnes semaines et gens respectueux, soucieux du voisin et de l’environnement. Mauvaises semaines avec des vacanciers un poil trop exubérants… mais je n’y peux rien, c’est juste dans l’air du temps, le succès de Las Terrenas n’a pas que des bons côtés. Mais, là n’est pas mon propos. En entendant jour après jour tous ces gens d univers différents, visiblement heureux de se trouver parmi nous, j’ai eu l’idée de suivre une famille en vacances… de leur arrivée à la capitale, jusqu’à leur départ. Découverte de Santo Domingo et de la ville coloniale après une longue journée en avion, location d’une auto et premières visions du pays avec les paysages si changeants le long de la voie rapide, arrivée au village, etc…
Est-ce que çà vous dit de partir en balade avec nous… Je vous présente Mylène et Thomas et leurs grands enfants Tess et Elliot sans oublier leur p tit bout de chien Raoul. Si le cœur vous en dit, on se retrouve dès demain pour faire plus ample connaissance, connaître la raison de leur choix, leur attente, leur ressenti… Bonne soirée.
Très étrange cette année encore largement impactée par ce fichu virus incontrôlable. On a vu de tout, des recommandations, des interdictions, des obligations… le monde est devenu dingue et le reste encore et toujours. A la télé mais aussi dans tous les médias, sur les réseaux sociaux, on ne parle que de lui, les intelligents qui refont le monde dans les bars jusqu’à pas d’heure ne parlent que de lui, les plus peureux ne parlent que de lui, les plus téméraires ne parlent que de lui… Bref, le virus est devenu le centre du monde.
Je ne l’ai pas vu passer cette année 2021, mi-figue, mi-raisin. Depuis toujours, confinée volontaire et consentante, pleinement heureuse dans mon cocon douillet, loin du satané virus, je n’ai en aucun cas ressenti les affres d’une quelconque privation de liberté. De la chance me direz-vous, non une certaine philosophie de la vie. Cependant, c’est vrai je vous ai moins envahi ou ravi des histoires, coups de cœur ou coups de gueule de mon petit village… une lassitude… non, juste un léger malaise dû à une prise de conscience… la maladie, insidieuse et pernicieuse n’épargne pas ceux que l’on aime même sous les cocotiers. Et même si elle n’en est qu’à ses balbutiements, elle se développe, sournoise et étouffe avec une grande perversité une partie de ma joie de vivre et de mon insouciance. Mais, il est temps de se reprendre en main et de réagir. Promesses pour l’année à venir, un maximum de récits colorés, histoire de dire fuck à cette putain de maladie.
Cette année, c’est drôle, Janny, ma meilleure amie de quand j’étais petite – 10 ans à tout casser – a repris contact avec moi grâce à ce blog que vous aimez. Ma douce et jolie Janny, quel plaisir d’échanger, de papoter, de se souvenir et peut-être de se revoir plus de 50 ans plus tard.
Des matins chagrins
Triste. Il y a eu le décès si brutal et inattendu de ma sœur qui nous a anéanti moi, et toute la famille.
Le décès inopiné d’Alain Tatoo, un adorable marginal qui a donné son nom à notre petit toutou. Son enterrement fut bien douloureux.
Le départ forcé de Zoé, l’une de mes 4 patounes adorées qui, d’une façon totalement incompréhensible s’en est prise à Charlie, sa copine de 10 ans. Obligée de la confier à Enrique pour toute sa vie car elles n’oublieront jamais cet épisode douloureux et recommenceront à s’entretuer au moindre contact… ça reste des animaux.
Sans oublier l’ épisode si désolant du Village des Pêcheurs en flamme pour la seconde fois plongeant le village entier et bien au-delà dans un chagrin absolu…
Le jour de l’arnaque…
C’était en juillet par une belle journée, un grand soleil, une douce brise, la promesse de quelques moments bien agréable. Un trublion, un sale individu, déjà repéré dans le village, mais çà je l’ignorais. Sans honte, il a su profiter de mon désarroi, en l’occurrence une terrible bataille entre mon gros Léo, 40 kgs et Tatoo, 10kgs, … juste au moment où il sortait les liasses de billets pour payer la voiture de Mimi qu’il venait d’acquérir… je suis en pleine panique, mains en sang, le cœur qui bat la chamade… du coup, une liasse apparait de son vieux sac noir …‘’le compte est bon, je peux vous faire confiance…’’ bien sûr ! Sauf que…. Tout compte fait quelques heures plus tard, il manquait la moitié de la somme…. La seconde liasse est restée bien au chaud dans son sac pourri et il a du bien rigoler le sournois individu. Lorsque je l’ai appelée comme une idiote … vous n’aviez qu’à recompter m’assena-t-il avec le plus grand sérieux. Et le pire c’est qu’il a raison. Quelque chose me dit qu’il ne l’emportera pas au paradis…
Au fil des pages…
Mais il y a eu aussi des moments agréables. Comme cette discussion à bâtons rompus qui m’a permis de faire plus ample connaissance d’un garçon adorable passionnant et passionné qui s’évertue chaque jour de vous faire découvrir les mille et une richesse de notre belle péninsule. Nicolas m’a raconté son parcours et vous avez été nombreux à l’apprécier tout comme les inégalables balades qu’il n’élabore rien que pour vous… les Haitises, Limon (à pied, sans ces pauvres malheureux chevaux faméliques et maltraité), les baleines, les plages secrètes, les aventures en quads…. Autant de moments-bonheur à consommer sans modération.
Une autre belle rencontre, United Doctors. Deux jeunes médecins se sont installés au Paseo, dans un ravissant décor qui leur ressemble. A l’écoute de leurs patients, ils savent guérir leurs maux ou les diriger vers les spécialistes adéquats. C’est grâce à eux que l’insidieuse perturbation de Mimi a pris un nom et c’est grâce à eux, toujours, que j’ai enfin retrouvé le sommeil.
Puis, comme beaucoup de monde, j’ai adoré l’ouverture de la si ravissante boutique de déco de Beatrice Corry by b. Il y a des luminaires, des tapis, des meubles jolis pour dedans ou dehors, des rideaux des paniers, plein, des objets de déco nature et de superbes bijoux. Rien que du bonheur made 100% in LT. Gros bisous Béa.
Vous avez été très nombreux au fil des pages à vous régaler de flash-back largement illustrés d’images d’avant… Plongeons vers le passé tellement plébiscités, nostalgie d’un montre désuet mais bourré de charme… et pourtant notre village, aujourd’hui encore demeure délicieux avec ses calles débordant d’activités, ses étals colorés, ses boutiques bancales tout de bric et de broc, mais aussi ses luxueux et insolites supermarchés flambant neuf comme le Chinois de la calle Carmen, totalement incongru… et ses belles plages à faire rêver les plus difficiles, son marché aux poissons et ses petits lolos au bord de l’eau. Le magasine français Le Point, a d’ailleurs classé Las Terrenas comme la destination numéro 11 au monde pour le bien-être de vivre en tant que retraité… Du coup, ça afflue de partout. En cette période festive, LT est remplie à bloc, il y a des gens dans tous les coins et c’est tant mieux pour le bien-être économique du village Il faut dire qu’ils ont eu chaud nos commerçants…. Il y a quelques semaines, le gouvernement…. Mais quelle mouche l’avait piqué… avait décidé tout de go que pour faire n’importe quoi, sortir, entrer dans un commerce, un resto, un bar, une banque, aller chez le médecin, prendre un bus, aller bosser, à l’école… pour tout quoi il nous fallait un pass mentionnant les 2 doses de vaccin. Sauf que, ici dans notre petit village, seuls 2 ‘’vaccinodromes’’ (je déteste ce mot) étaient possible, le play à l’entrée du village et l’hôpital public… J’ai tenté et après avoir failli me faire écrabouiller par une bande de malotrus voulant prendre ma place, crachant et criant dans l’interminable file, j’ai renoncé. Tranquillement, je vais attendre que les médecins aient l’autorisation de vacciner. Ca prendra le temps qu’il faudra, j’ai eu trop peur que l’on m’écrase comme une mouche mais surtout que l’on me postillonne des virus sur le visage… Du coup, après ce coup de folie, aucun pass n’est demandé nulle part, tout au plus dans une banque ou deux… ouf. Même le masque sur le museau se fait de plus en plus rare. Et tout le monde est ravi même si la plupart est quand même allé se faire vacciner.
Cerise sur le gâteau, cette année pas l’ombre d’un ouragan, ni même d’une vilaine tempête n’est venu décoiffer nos cocotiers et gâcher notre tranquillité. Merci le ciel pour cet été fabuleux. La vie est belle à Las Terrenas. Et ce ne sont pas les oiseaux migrateurs d’Europe ou du Canada qui vous diront le contraire. Ils sont arrivés, ravis de retrouver leurs pénates d’hiver. Même que j’ai enfin pu faire la connaissance de Bruno, un délicieux écrivain canadien qui rêvait de venir terminer son livre bien au chaud parmi nous.
Mais je papote et je papote à tort et à travers et je ne vous ai pas encore souhaité le meilleur pour cette nouvelle année qui subrepticement, montre le bout de son nez. Que vos rêves les plus fous se réalisent mais surtout que la santé reste au beau fixe. Promis, ça c’est le plus important.
Mimi, Cheyenne, Charlie, Léo et Tatoo se joignent à moi pour vous souhaiter à tous (sauf l’arnaqueur du mois de juillet) de passer une année splendide, riche de rencontres et d’argent, douce, harmonieuse, heureuse. Bonne année 2022.