Plage des Pêcheurs, trois mots de poésie…

Histoire de ne pas passer à côté de l’authenticité, osez une petite balade gourmande à la plage des Pêcheurs….

C’est, sans conteste, le spot incontournable, celui qui vous fera voyager dans le temps en vous plongeant en un clin d’oeil au beau milieu du Las Terrenas « d’avant ». Un bario haut en couleur, des petites cabanes, un peu ou beaucoup de guingois, en bois, en tôle, en palmes, un joli bric à brac de constructions hétéroclites, jaune acidulé, orange pétillant, bleu azur, turquoise, vert émeraude, …. posées sur le sable à deux pas de l’océan. C’est Paco et son Pacomer, précurseur visionnaire qui a su en tout premier flairer le potentiel du lieu, un endroit exquis et intemporel où se presse chaque midi une foule cosmopolite. On y déjeune sans chichi, les pieds dans le sable, au milieu d’un délicieux fouillis de barques de pêcheurs dans une ambiance bon enfant où l’on n’hésite pas à s’interpeller de table en table, sans même se connaitre. Et, si le style nomade authentique du décor improvisé joue un grand rôle dans cet engouement permanent, le marché aux poissons juste à côté, attire lui aussi les badauds, ravis d’assister, émerveillés, à l’arrivée, parfois rocambolesque, des pêcheurs locaux. On en prend plein les mirettes et plein les papilles. Clin-Clin, Dulce, Zu, Pacomer, El Pirata….et tous les autres, dominicains, chiliens, vénézuéliens vous concoctent avec amour et passion poissons tout frais, langoustes, cigales, crevettes, crabes de terre ou autres santollo aux envoûtantes saveurs Caraibes, riches en coco, gingembre, cilentrico, citron vert, curcuma, chinola …… Un pétillant festival de parfums juste sublimes.

Evadons-nous, moment de pur plaisir et de détente absolus pour une balade bucolique au milieu de ce lieu savoureux, haut en couleurs et bourré de charme. Merci Mimi pour ces belles images.

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Novembre, impétueux.

Serait-ce la faute d’Octobre ? Douillettement lové dans la douce torpeur d’un bel automne aux mille saveurs, Octobre traînerait-il les pieds, rechignant à laisser sa place ? C’est sans compter sur la pugnacité de Novembre. Bien décidé à ne pas se laisser faire par ce malotru sans vergogne, Novembre a décidé de frapper un grand coup, histoire d’asseoir sa franche supériorité. Et, toute la nuit, il a fait son show. A grand renfort d’éclairs impressionnants et de coups de tonnerre inquiétants…. Un vrai orage tropical dans toute sa splendeur, aussi somptueux que terrifiant. Toute la nuit, au-dessus de nos têtes et du museau chagriné de mes toutous, ce ne furent que flashs de lumières et coups de foudre. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, mon lit s’est transformé en radeau de la méduse dans un délicieux fouillis de pattes, de museaux, d’oreilles, de queues et de poils. Quoi de mieux qu’une maman pour chasser l’orage. Puis, ce fut l’estocade, le coup final, fatal, mon château de feuilles en a tremblé de toutes parts et je suis prête à parier que quelque part, pas loin, un pauvre coco ébouriffé en a perdu la tête…. Grenouilles, crapauds et tous les insectes grigritants de la planète sont alors entrés en scène pour un concert cacophonique de toute beauté. Stupéfiant ! Bien sûr la pluie n’était pas en reste et au matin, très tôt, dès les premières lueurs du jour, les toutous réconfortés s’en sont donnés à cœur joie dans l’herbe tendre et bien mouillée.

Avec tambours et trompettes, Novembre est bel et bien arrivé. Mais on lui pardonne son impudence et son exubérance. Avec lui, sonne la fin de la période cyclonique. Et, même si cette année, et jusqu’à présent nous avons été totalement épargnés, c’est toujours avec un grand soulagement que nous abordons cette deuxième partie de l’année. Plus que quelques petits jours et nous entrerons dans cette période plus calme où le ciel oubliera de se montrer impétueux. Les oiseaux migrateurs venus d’Europe ou du Canada retrouveront nos jolies plages et savoureront sans se douter de nos angoisses « cycloniques » la douceur de vivre sous les tropiques.