Coup d’oeil vers le ciel ou….. vous savez quoi…..

 

…. Il y a 22 ans aujourd’hui, pile poil, je quittais définitivement la France, mon Alsace adoptive, ma jolie maison, mon job que j’adorais, ma famille, mes amis…. Je quittais tout ça pour une autre vie que je devinais plus riche et plus heureuse, différente, je quittais tout ça pour les Caraibes…. St Barth, nous voilà, Claude mon mari, Eva mon amour de petite chienne, une ou deux valises, c’est tout….. L’aventure commençait. Et, pas un jour je ne le regrette, j’avais raison.

Mais en fait, je m’égare, je voulais simplement vous dire que depuis tout ce temps, depuis que les tropiques m’ont adoptée comme je les ai adoptés, je n’ai jamais vu de début de période cyclonique aussi calme et câline. Jamais. Et pourtant, Dieu sait que je l’observe le ciel. Trouillarde comme je le suis, il me semble qu’en fixant un vilain phénomène droit dans les yeux, j’ai le pouvoir de l’écarter de mon chemin. Foutaises vous allez me dire, peut-être mais jusqu’à ce jour ça a presque toujours fonctionné…..Or, cette année, j’ai beau scruter les sites spécialisés, écouter avec attention les commentaires des spécialistes, je ne vois rien….. Ni perturbation, ni onde tropicale, ni…. Rien quoi. Même pas les bons gros orages de chaleur de juin et juillet, pas de pluie, tout est sec et bleu et chaud et beau. Piscines et mer et air frôlent les 34 degrés, c’est juste délicieux. Maintenant, est-ce de bon augure, l’avenir nous le dira….. En attendant, profitons de cette période douce. Las Terrenas n’a jamais été si belle, les plages resplendissent et le village est plutôt coquet sans les vilaines pluies qui lui salissent les petons et remplissent ses caniveaux de plastiques et de papiers souillés.

Sauf qu’aujourd’hui, la donne a changée. Une vilaine perturbation, si bizarre que l’on hésite à lui donner un nom, mi tempête, mi cyclone, mi on ne sait trop quoi, une vilaine perturbation menace notre région. Pour l’heure, elle se balade, bien humide et venteuse au sud de l’arc antillais et devrait nous mouiller les petons dès demain …. l’avenir proche nous le dira. En attendant, je vais fermer les jolis yeux de mon château de feuilles, ceux qui, tout en haut de la toiture, nichés dans les douces palmes nous préservent jour après jour de l’ardeur des rayons du soleil en procurant une délicieuse brise. A demain pour d’autres nouvelles, bonnes je l’espère…

Petite balade douce et sucré parmi de beaux ou d’insolites paysages.

Las Ballenas, ma plage.

Billet doux : la ronde des saisons …. chez nous….

En lisant mon dernier clin d’œil vous contant les cyclones et la saison cyclonique, vous pensez sans doute que notre beau pays où le soleil nous fait la grâce de briller chaque jour, ou presque, se contente de deux saisons bien distinctes, la saison cyclonique et la saison « douce »….. C’est d’ailleurs à peu de choses la version choisie par les sites officiels qui mentionnent une saison des pluies de mai à octobre et une saison sèche de décembre à avril…. Mouais….. un peu rapide comme constatation. En fait, après quelques années de vie sous nos tropiques, une évidence saute aux yeux, enfin sautille aux yeux, c’est pas vraiment tranché, pas vraiment net comme en Europe…. Mais quand même, après ces quelques années de vie ici, 21 en ce qui me concerne, de façon subtile mais certaine, on ressent la ronde des saisons un peu décalée peut-être.

L’automne…

Pour moi c’est la saison la plus différente, la plus agréable peut-être. Je ressens l’automne dans tout mon être. Après la chaleur suffocante d’un mois de septembre interminable, l’automne de Las Terrenas s’installe en octobre et suivra son petit bonhomme de chemin jusque fin novembre….Les températures se sont apaisées. Constantes, elles ne varient pas beaucoup du jour à la nuit et stagnent aux alentours de 28 degrés. La pluie, pernicieuse ou rebelle s’invite souvent dans le paysage. Les jours ont rétréci. Après un crépuscule éphémère qui ne dure que l’espace d’un souffle de papillon, la nuit, brutale, tombe vers 6h, 6h30. Un gros sommeil réparateur et le soleil ne réapparaitra que sur le coup des 7 heures. Le matin, tôt, une sorte de brouillard tout doux nous enveloppe dans le jardin. Le soleil se fait plus câlin, il teinte de façon délicate palmes et fleurs, soulagées de ne plus être la proie de ses rayons ardents. Les plages sont désertes, les touristes n’arriveront qu’en décembre et les chiens ravis de retrouver leur espace, batifolent dans les vagues….

L’hiver….

Décembre, janvier, février….. vous allez rire, mais parfois, on a vraiment très froid….. la température peut descendre jusqu’à 16 degrés durant la nuit. C’est une horreur, la piscine et la mer ne sont plus qu’à 25 et plus possible de se baigner sous peine de pneumonie….. Enfin en ce qui me concerne…. Pour lutter contre les frimas, je m’enveloppe dans deux, trois paréos et il m’arrive même de couvrir mes petons de grosses chaussettes et là, je rêve d’un vrai feu de cheminée. Mais en même temps, c’est la saison cocooning où il est agréable de se nicher dans de doux coussins pour lire plein de bouquins ou regarder béatement les télé-films de Noel à la télé. Les touristes sont arrivés pour le plus grand bonheur des commerçants et restaurateurs. Souvent, il pleut dans la journée, de belles averses par ci par là mais cette année, pas une goutte de pluie comme quoi, les pronostics à long terme ne sont guère fiables. Ici, tout change tout le temps et même s’il pleut très dru durant 10 minutes, le soleil, bougon d’avoir été dérangé mais pugnace et pas rancunier revient vite nous remonter le moral.

Le printemps….

Disons de février à mai….. Les thermomètres voient leur mercure s’affoler, ça grimpe, ça grimpe. Dame pluie boude et mon copain le soleil brille de mille feux, impatient de montrer toute sa splendeur des mois d’été. L’océan s’est bien réchauffé et ma piscine n’est pas en reste, elle frôle les 29 … presque supportable. C’est qu’on devient frileux à vivre sous les tropiques…. C’est la belle saison des splendides couchers de soleil où le ciel se donne en spectacle, rouge, rose, mauve, bleu…. symphonie sans cesse renouvelée….

L’été….

Ca cogne. Juin, juillet, aout et septembre. 30 à 35 degrés à l’ombre, bonjour les coups de soleil pour les imprudents badauds tout blancs….. D’autant plus que le long des côtes, sur les plages si tentantes, d’agréables alizés font croire à une température plus douce. Même pas peur, ils s’exposent, se tournent et retournent sur leur serviette, se baignent voluptueusement dans une eau à 32 degrés, se rallongent et…. se retrouvent couleur homard bouilli, le corps endolori….. Pas d’imprudence, même si les cocotiers et autres palmiers arborent de belles palmes toujours vertes, le soleil brûle et peut vous gâcher les vacances. Nous on sait, on bouge le moins possible et durant ces mois-canicule on reste bien sagement sous nos ventilos. Septembre est le mois de prédilection des tempêtes tropicales, voire des vilains cyclones mais ces phénomènes sous haute surveillance ne nous prennent jamais au dépourvu, ils sont prévisibles des jours, voire des semaines à l’avance….. L’idée étant de rester vigilant.

Alors il n’y a pas de saison ici….. Non mais. Il fait chaud l’été, doux en automne et au printemps et brrr… froid l’hiver. Et puis, ne vous fiez pas trop aux sites météos, il pleut rarement des journées entières, même si, bien sûr cela peut se produire. Un soleil resplendissant suit souvent un gros grain bien violent. Si le cœur vous en dit, chaque saison est belle pour découvrir notre splendide péninsule, vous n’avez aucune excuse. Belles découvertes à vous tous.

21 juin, c’est l’été !!!!

 

Plus d’un mois confinée dans ma jolie maison pour mon plus grand bonheur. Faut dire qu’entre temps je me suis quand même offert une conjonctivite carabinée de près de 2 semaines. Là ça va juste mieux mais, rassurez-vous je ne suis plus contagieuse. Aujourd’hui donc, direction village, deux trois trucs à faire, comme acheter un maillot de bain, passer à la banque pour un transfert international, un petit tour à La Pola histoire d’y dénicher un artichaut ou deux….

Oups, j’ai failli ne pas me réveiller, c’est à 10 heures bien tapantes que j’ai ouvert un œil. Bien sûr tous les chiens ont fait la grasse matinée avec moi, ils adorent ça et se bousculent sur mon lit dès potron-minet. Vite, vite, c’est pas tout ça, je sors moi ce matin. D’abord repas des toutous. Ce matin ce sera croquettes à la choucroute et au jambonneau. Ils s’en lèchent les babines par avance. Et, dans trois des dix gamelles, un supplément de pollen d’abeilles. Un petit test pour vérifier l’efficacité de ce remède ancestral sur les chiens les plus fragiles. Mais je vous en reparlerai plus tard lors d’une entrevue avec Michel Bizet. Patience. Le ménage effectué à la va-vite, une bonne douche, petite séance de maquillage rapide et hop ma petite auto démarre au quart de tour.

Premier arrêt Arena Blanca, belle boutique de prêt-à-porter située dans le bateau….Accueil chaleureux et rafraîchissant de la jolie Maily et de sa maman. Quelques achats, maillot de bain, robes légères pour supporter cette chaleur étouffante…. A côté des robes légères, des tuniques de dentelle, des shorts colorés, des tongs, des paréos et des jolis chapeaux, la ravissante collection italienne signée Colori di Mare est juste parfaite pour ces températures estivales, féminine, fraîche et pimpante, tout en douceur et en légèreté, confectionnée dans du beau coton, du voile de coton délicat, …. Ca fait du bien de se faire plaisir.

Direction Banque. He bien, ils ont profité de ma réclusion volontaire pour tout changer à la Banco Popular, se refaire une beauté en quelque sorte. C’est toujours un peu long mais mon tour arrive. Et là, surprise, une gentille fille me fait remarquer que franchement, effectuer un virement de 330 euros avec 58 euros de frais fixe, c’est pas terrible. Sympa non ! Ce sont des frais fixes de base en cas de virements internationaux ? Merci Daso, je vais trouver une autre solution.

Plus envie de Pola, je rejoins Mimi et Tatoo qui m’attendent au Bario Latino. Surprise, Patricia que j’adore nous y rejoint. Un petit vendeur de caco et chocolat local nous offre une belle leçon de savoir-faire commercial. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, nous nous retrouvons Patricia et moi chargés de bâtons de chocolats alors que l’on n’avait pas vraiment envie d’en acheter. Très fort l’artiste. En même temps, le chocolat est délicieux.

Tiens, c’est l’heure du déjeuner. La plage, l’authenticité, les pieds dans l’eau….. C’est tout naturellement chez Sarah que nous allons tous les trois et Tatoo bien sûr. Depuis qu’elle est seule maître à bord, l’atmosphère du petit resto s’est féminisée sans rien perdre de son authenticité, il y a des fleurs, des cadres, des jolies couleurs et même de la cana pour couvrir le toit en zinc. Un vrai effort de déco chic sur ce petit bout de plage bohême. C’est mignon tout plein. Sarah, toujours aussi pétillante, nous propose d’emblée de nous faire découvrir ses tout petits, tout frais calamars du matin. Mmmm…. Une tuerie loin des sentiers battus . Le gingembre et le cumin se marient au cilentrico et à la citronnelle, aux piments parfumés et à je ne sais quelle autre merveille qui affolent nos papilles. Mimi reste fidèle à ses crabes farcis, tout frais eux aussi. Ils ont l’air succulents. Je ne vous parle pas du riz « faux » cantonnais mais vraie merveille qui accompagne l’ensemble et ders petites pommes de terre rissolées à l’ail, histoire de nous rappeler que les choses les plus simples sont souvent les meilleures. Quel délicieux moment. Chez Sarah au Paco Mer reste un des restos incontournables de la plage et la jolie dame nous promet pleins de surprises gustatives pour la rentrée.

C’est l’heure de regagner mes pénates, il fait chaud!!!! ma piscine et mes toutous m’attendent à la maison. Ce soir, dans certains bars et restos ce sera, comme en France, la Fête de la Musique. Belle soirée à tous.