Las Terrenas mi amor…

 

Ne jamais rester sur une idée négative, même si elle est furtive. Hier, profondément choquée par le manque de civilité d’individus peu scrupuleux qui, plus par bêtise qu’autre chose avaient tenté de démontrer leur refus de se conformer aux lois et tout simplement à la bienséance en barbouillant de peinture rouge nos jolis panneaux tout neuf, j’avais ressenti le besoin de m’épancher dans un coup d’gueule bien gratiné. Beaucoup ont apprécié, plus de 1000 vues et de like et tout et tout…

Oui mais, Las Terrenas c’est tellement pas ça et, si après plus de 17 ans, je suis amoureuse comme au premier jour, voire plus de mon petit village douillet, c’est bien qu’il y a une raison, des raisons.

Débarquée presque par hasard de St-Barth, ma petite île-bonbon, le coup de foudre fut immédiat.

C’est là, pas ailleurs. Il y a tout, l’océan et ses longues plages désertes ourlées de coco et de palmiers à n’en plus finir, un village, bruyant certes mais absolument craquant. Des grands sourires, des parties de dominos et des éclats de rire sur les trottoirs bancals, des mobylettes plus franchement fraîches se frayant un passage à grands coups de klaxons tonitruants. Il y a les histoires des vieux français, ancrés à leur nouvelle vie. Il y a les petits restos de bric et de broc du village des pêcheurs, il y a la plage de Sandro (et oui déjà) et son cochon du dimanche midi, il y a le Syroz, un vrai coup de foudre là aussi, un Michel discret et un manager adorable, Sergio en personne… Et puis il y a la tendresse et la gentillesse de tous ces dominicains, pauvres mais si riches dans leur coeur. Ni une ni deux, nous vendons tout à St Barth, villa, bateau, autos, louons par avance, sûrs de notre coup une maison au toit de feuilles nichée dans un délicieux quartier. Las Terrenas, nous voilà. Balades en quads sur des sentiers cachés le long des plages infinies, apéros-bonheur et caipirinia d’exception tôt le soir au Syroz, déjeuner gourmands et dîners entre copains dans les lolos du village des pêcheurs d’antan… La vie n’est pas toujours simple et, jusqu’à l’initiative de Jean Pierre Morgand, difficile voire impossible de s’approvisionner au village. Lindo n’existait pas encore, encore moins Bertrand et son EMB. Pas de boutiques de fringues non plus et les achats sur Internet en étaient à leurs balbutiements. Chaque semaine, dans son gros camion avec José son fidèle chauffeur, Jean-Pierre partait à la capitale (6/7 heures de route) et en revenait chargé de nos précieuses commandes hétéroclites, frigo, télé, polo Lacoste, hachoir à viande, machine à café……

Alors, même si d’aucuns se plaignent de l’essor trop rapide de Las Terrenas, nous les ‘’anciens’’ apprécions à leur juste valeur cet art de vivre ici comme là-bas. Allons, allons, stop aux langues de bois. C’est si confortable, douillet, voluptueux de vivre au bout monde, dans un endroit de rêve avec tout le confort de notre vieille Europe. Ce confort ne nous empêchant nullement de nous mêler à la population locale, à tel point que le terme même de ‘’population locale’’ me semble du coup totalement inadapté et désuet. A Las Terrenas, la vie cosmopolite, multi-culturelle est une évidence et tout se passe dans une parfaite harmonie. Bien sûr, comme dans tous les pays du monde, il y a des brebis galeuses, des vols, des larcins et même, oui, même… du bruit…. Et de la musique trop forte…

Si j’avais les talents de mes amis Guy ou Annemarie, j’aurais pu vous offrir une poésie douce de tout cet amour que j’éprouve pour mon village d’adoption, mon coup d’coeur malgré mes coups d’gueule…. Alors en échange, partons à la découverte du vrai Las Terrenas en images, de ci de là au gré de nos envies, histoire d’oublier les instants chagrins…. Belle balade.

Publicité

Les escapades gourmandes de Domy et Gary: Punta Rucia.

Punta Rucia, à l’écart du monde et de la médiocrité…

Dix ans déjà. Nous étions partis, Julien, mon fils et moi à la découverte de la République Dominicaine… Après un long chemin, nous arrivions a Punta Rucia et…..

nous y posions nos valises quelques temps, sans plus aucune envie de découvrir autre chose….

Aujourd’hui, Punta Rucia a légèrement changé de visage, évolué, s’est émancipé, mais si l’on en croit Domy et Gary, le petit village  en dépit de tout a vraiment su conserver son authenticité.

Il y a dix ans . Doris Ruhl . 11/07/09

Il existe tout au nord de la côte nord, au cœur du Parc National de Montecristi, un petit village de pêcheurs, intact et authentique, comme oublié du temps et des hommes. Punta Rucia n’est relié au reste du monde que par une piste de terre, vite impraticable à la saison des pluies. Sans eau courante, ni électricité quelques âmes y vivent essentiellement de la pêche comme en témoignent les innombrables petites embarcations colorées qui mouillent le long des berges.

Les habitants s’abritent dans d’adorables constructions de bois de coco aux toits de palme le long d’une plage de sable blanc aux eaux transparentes.

Ici, pas de cocotiers ni de palmiers royaux, la région est très sèche et boisée de cactus géants, d’épineux et d’acacias, une nature brute mais magnifique qui n’est pas sans rappeler l’Afrique, ses couchers de soleil à couper le souffle et ses vastes cieux étoilés. Sans parler des lucioles géantes qui virevoltent ici et là, à la nuit tombée. Magique.

Punta Rucia, est entouré de mangroves aux palétuviers géants et de lagunes où des milliers d’oiseaux ont élu domicile.

Une réserve nichée tout au bout d’un petit chemin de terre se consacre à la préservation du manatani ou lamentin, doux mammifère marin en voie de disparition. Si le cœur vous en dit, en échange de quelques pesos qui viendront alimenter les caisses de la réserve, un garde vous proposera une petite balade en barque au fil de l’eau. A quelques encablures du rivage, il n’est pas rare d’apercevoir la frimousse étonnée d’un lamentin ou de suivre la fuite désordonnée d’une tortue marine.

Le village somnole langoureusement tout le long de la superbe plage aux eaux cristallines. La journée, les hibiscus sont remplis de colibris frétillants, et le soir, les pélicans entament une ronde effrénée au-dessus de l’océan effectuant des plongeons impressionnants pour ramener leur pitance.

Si Punta Rucia ne compte qu’un petit Colmado, elle s’enorgueillit de deux discothèques. Chaque nuit, sans exception elles diffusent une musique assourdissante pour le plus grand bonheur des quelques jeunes qui, enfin, ont l’impression de vivre. Le bruit cesse d’un coup vers 3h du matin. Peu après, ce sont les oies, les ânes et bien sûr les coqs du voisin qui prennent le relai, histoire de maintenir une constance au niveau du fond sonore !

On ne peut parler de Punta Rucia sans évoquer la plus belle de ses plages, la Ensenada, un véritable joyau, une carte postale où le turquoise de l’océan épouse le blanc crémeux du sable fin. Durant la semaine, elle se la joue aquarelle, calme et sereine, assoupie sous le soleil et bercée par le doux murmure des vagues. Mais le dimanche, elle est prise d’assaut par des centaines de familles dominicaines. Finie la tranquillité, les gros 4×4 font rugir leur sono poussée à fond, mais vraiment à fond, concurrence éhontée à la musique tonitruante des dizaines de petits lolos serrés le long du rivage. Une véritable quincophonie, un carnage de bruits, insolite dans un tel paysage. Mais, néanmoins, une atmosphère dominicaine spéciale et bien réelle. Les petits restaurants où la cerveza, les décibels de bachata, les langoustines, les crabes et les poissons sont à petits prix ne désemplissent pas. Et le lendemain, quand tout le monde a regagné ses pénates, c’est une véritable désolation. Le polystyrène a envahi le sable et flotte sur la mer. Envie de crier. Heureusement, une équipe aguerrie a tôt fait d’effacer ces traces honteuses et de rendre à la Ensenada son vrai visage, celui de la beauté tranquille.

A quelaues encablures de Punta Rucia, quelques minutes en bateau rapide que l’on peut louer au village, se trouve un petit îlot, un récif coralien presque un banc de sable où se dressent quelques cahutes de bois: Cayo Arena. Quel plaisir de plonger au tuba , tôt le matin pour éviter la cohue des touristes en goguette et découvrir ces multitudes de petits poissons colorés qui nagent autour de vous. Ils viendront même vous mordiller les jambes si vous leur apportez un peu de pain ou de bananes dont ils raffolent. Encore un moment inoubliable en dehors du temps. Le retour se fait lentement, le long des mangroves dans l’espoir d’apercevoir, peut-être, un de nos amis lamentin.

Punta Rucia, endroit privilégié, réservé aux seuls amoureux de la nature et de la beauté vraie. Ici les habitants vous accueillent avec leur sourire habituel, mais en même temps avec une certaine réserve. Il suffit néanmoins de croiser un jeune pêcheur et de lui parler de sa fabuleuse prise du jour pour que l’atmosphère devienne plus conviviale.

Ici, pas ou peu d’hôtel, mais si vous montrez patte blanche vous aurez peut-être la chance d’être accueilli avec chaleur dans le petit nid de Marco et Guerty niché tout au bord de la plage mais suffisamment en hauteur pour dégager une vue époustouflante sur la baie bordée de collines verdoyantes, pile face au soleil qui vient mourir sur la mer.

Le soir, installé à la table d’hôte, devant un succulent repas à base de produits frais, concocté par Guerty vous prenez pleinement conscience de la chance de pouvoir savourer de tels moments de plénitude.

Et, comme moi, vous n’aurez qu’une envie, revenir bien vite.

10 ans plus tard, Domy et Gary ont décidé elles aussi de s’évader vers ce petit coin de paradis encore sauvage. Escapade gourmande, mais pas que, à la découverte d’un petit village somnolent, terriblement attachant.

Elle, c’est Domy. Petite soixantaine, resplendissante, dynamique et…. Gourmande. Après une vie professionnelle très active et plutôt épuisante, elle est venue se reposer à Las Terrenas. Bien sûr elle en est tombée amoureuse et a décidé d’y déposer ses valises…. Elle y a rencontré l’homme de sa vie et en prime un amour de petit bout de chou de chien…. Gary, la prunelle de ses yeux, sa compagne au quotidien qui, ravie, partage avec un bonheur non dissimulé ses escapades gourmandes.

Domy s’est prise d’une passion pour le moins étonnante, originale en tous cas… découvrir à travers les petits déjeuners ou simplement en passant prendre un verre, les différents hôtels et restaurants emblématiques du village. L’envie m’est venue de vous faire partager ses pérégrinations gourmandes, histoire parfois de replonger dans des balades personnelles inoubliables.

Domy nous le raconte et c’est délicieux:

Punta Rucia, un tout petit village de pêcheurs à l’est de la Rép Dom. 1 rue principale en terre battue le long de la mer, 200 habitants. Pas de banque, pas de distributeurs, pas de commerces sauf 1 minuscule épicerie. 330 jours de soleil par an, et des sourires comme s’il en pleuvait !

Et puis des plages sublimes….

Punta Rucia, plage La Ensenada

Très belle plage de sable blanc, bordée de bout en bout par des petits restaurants proposant des poissons et fruits de mer principalement (langoustes grillées, crevettes, poulpe, dorade…) En semaine la Ensenada est quasi déserte, le dimanche il y a jusqu’à 5000 personnes.

Un bâtiment excentrique domine la plage. Le guide du routard dit que cette bâtisse (château ?) se situe entre un Gaudi tropical et un mauvais Facteur Cheval

Les petits restaurants de la playa la Ensenada

Ils sont 49 au total les uns à côté des autres, et proposent tous STRICTEMENT le même menu. Comme il n’y a quasi personne, on nous a installé des chaises longues et une petite table sur le sable.

Les inratables !!!

✓le vendeur de chaussures souriant et fier de sa belle carriole😊

✓les vaches en promenade

✓les cabines de douches à 25 pesos (0,40€)

✓la salle polyvalente. Le soir les hommes du village apportent des tables et des chaises. Ils jouent au dominos, au billard, ou regardent la télé qui est accrochée sur une des parois de cette grange.

✓la caverne d’Ali Bou Bou

Punta Rucia

La super pizzería El Lino au bord de la mer. Très bonnes pizzas et personnel accueillant et ultra sympathique. La dernière photo c’est la vue du restaurant El Lino sur la plage. Y’a pire !

Fin de journée entre le Punta Rucia Lodge, et le Sand Bay hôtelPetit groupe d’écoliers dans la rue principale. Ils sont tellement contents de poser pour la photo !!

A midi le restaurant Paradise Island nous a tapé dans l’oeil, et nous ne l’avons pas regretté !

Merci Domy pour cette belle escapade où pour le coup tous les sens étaient en alerte et surtout merci pour tes si jolies images.

Coup d’cœur: flânerie en solitaire….

 

Froissée et profondément indignée par les propos injustes et désobligeants sur Las Terrenas qui, ces derniers jours, ont émaillé les réseaux sociaux de leurs bassesses, j’ai eu l’irrépressible envie d’une longue balade au cœur du village. Sans but, ici et là, l’appareil photo en bandoulière, je suis allée à la rencontre des lieux, des gens, des paysages, des architectures insolites, des plages….. flânant avec volupté parmi les couleurs, les odeurs, les bruits si chers à mon cœur. Je vous livre ici quelques images de ma flânerie en solitaire, avec le secret espoir de vous faire partager l’immense plaisir que j’éprouve chaque jour, en privilégiée que je suis, à vivre dans cet endroit unique, magique, ensorceleur.

Etape 1 . Des fruits, des fleurs, beaucoup de bonheur….

Depuis quelques temps, elles font partie intégrante du paysage de Las Terrenas. De jeunes haÏtiennes, souriantes et emplies d’une belle dose de courage, arpentent inlassablement les rues et les plages du village, proposant à une clientèle ravie fruits et légumes gorgés de soleil. De temps en temps, elles disparaissent de la circulation et leurs habitués sont déboussolés. C’est que, de temps en temps, les autorités pètent un câble confondant délinquance et délicieux clichés. Alors, on leur confisque leur outil de travail, leur brouette, durement acquises, on les menace, on leur parle mal… mais très vite, à notre grand soulagement, elles réapparaissent et, infatigables, reprennent leur course acharnée, leur dur labeur.

Quand je suis arrivée, il y a plus de quinze ans, très difficile de dénicher un endroit pour s’offrir de jolies fleurs tropicales. Bien sûr, nous avons nos généreux jardins qui, pour peu qu’on leur apporte une petite dose d’amour quotidienne ne se lassent pas de nous régaler de leurs fleurs multicolores. Mais, c’est beau des kiosques fleuris et le village en manquait cruellement. Aujourd’hui, de ci, de là, à condition d’ouvrir bien grand les yeux, on réussit à en découvrir quelques-uns….. à commencer, merveille des merveilles par la délicieuse boutique de Jordy Taller de los Flores.

Puis, il y a les colmados et autres boutiques plus farfelues les unes que les autres. Minies, toute petites ou grandes, bien achalandées ou plutôt désertes, on trouve dans ces petites échoppes, dans un délicieux fouillis, tout ce qui peut nous être utile dans la vie quotidienne, ou presque… ou plus… à prix tout doux. Et, c’est dingue, quand on flâne ainsi dans la rue de constater le nombre incroyable de ces négoces insolites ou très chics, débordant de créativité. A bien y réfléchir, Las Terrenas est très capitaliste non? A peu près chacun de ses habitants travaille à son propre compte. On agrandit une fenêtre, fait un trou dans le mur, ouvre grand la porte et le tour est joué, on a pignon sur rue, même si les murs sont de guingois et le toit plus que brinquebalant…. Un vrai régal.

La balade est loin d’être terminée, et c’est très vite que je partagerai avec vous d’autres instants de douceur et de convivialité, d’autres images belles de ce village si particulier, au milieu de gens juste adorables. A très vite pour la suite de ma flânerie en solitaire.

Las Terrenas, scènes de vie ….de tous les jours

Peut-être faut-il être vraiment amoureux du village pour ressentir de l’émotion et discerner de la beauté, de la magie devant des scènes de vie pouvant sembler étranges, voire choquantes pour le commun du mortel. Et bien, c’est dit, je suis raide dingue amoureuse et mon mari de photographe, Michel, aussi, visiblement. D’ailleurs, depuis des années, il ne sort pas sans son petit instamatic qui chipe et fixe à jamais de troublantes images. Son œil aguerri est toujours à l’affût. Comme personne, il sait saisir des instants uniques, des images belles, colorées, tendres et tellement représentative du petit supplément d’âme qui n’appartient qu’à notre village. En ce début décembre, en voici quelques-unes parmi mes préférées. Délicieux florilège disparate d’instants hétéroclites, beaux et troublants.

Une histoire de poisson.

p1010740

Une belle daurade, fraîchement sortie de l’océan, au marché aux poissons….

p1010739

…baladée en brouette dans les rues du village…..

p1010737

…parade fièrement à l’étal d’une échoppe spécialisée…..

p1010738

… ou d’une autre tout aussi colorée.

Carnicero.

p1010735

Et oui, il paraît que la viande est délicieuse. Apprécier l’image ne veut pas dire goûter…. non mais….

p1010733

Mon image favorite, tout en douceur et poésie, et pourtant…..

p1010734

Le meilleur poulet de LT, et oui…..

Petit métier très pointu

p1010708

High tech, technologie, une activité de pointe…. j’adore.

Jolie échoppe pleine de gaieté.

p1010526

Des personnages attachants.

p1010713

Ramon. Il fait partie du paysage depuis des lustres. Il a été très mal, il va mieux.

p1010705

Lui, je ne connais pas son nom même si je le connais depuis toujours. C’est mon fournisseur de paniers et j’en ai des tonnes…..

Du côté des plages.

p1010720

La Vela Blanca mise sur les couleurs acidulées…..

p1010711

Et Sarah de PacoMer se lance dans des cocktails fous comme le Don Voleau (petit clin d’oeil à mon mari)….

p1010672

C’était quand il ne faisait pas beau, et même à ce moment c’était beau, Punta Popy.

p1010603

Jolie comme un coeur, une mini régate sur un camaieu de bleus…..

p1010717

Un merveilleux spot, Las Ballenas.

En vracp1010667

Une jolie façade insolite au coeur du village

p1010560

Juste beau. A La Voile Blanche.

p1010707

Chez Sandro. En grande discussion avec le Père-Noel…..

 



Réflexions en vrac et en désordre….

Trois déjà, c’est l’âge de cet article. Moment charnière où la luz occupait toutes nos pensées.

De l’eau a coulé sous les ponts et la luz est rentré dans nos habitudes. Toujours des coupures souvent de quelques petites minutes, trop souvent mais on s’y fait, sauf la cellule de ma piscine qui n’a pas aimé du tout, ah oui et l’autre cellule, celle de la porte de mon réfrigérateur…. mais ce n’est pas bien grave. 
Las Terrenas suit son petit bonhomme de chemin, tant bien que mal. Ce qui nous tue en ce moment, et c’est le cas de le dire, c’est la décharge verte qui ne cesse de brûler et d’enfumer le village. Une horreur.

Sinon, toujours aussi agréable de vivre dans ce délicieux village, flâner le long de ses rues colorées ou lézarder sur ses magnifiques plages dorées. A noter que cette année, l’hiver a été exceptionnellement beau et chaud et sec….. un vrai bonheur.

Histoire de vous replonger trois ans en arrière et de constater que le temps s’est en quelque sorte arrêté dans notre village, je vous souhaite une belle balade à travers mes mots.


Sans titre-2

Loin de détenir la vérité, hélas ou tant mieux, je ne saurais le dire, j’aime l’idée de partager mes réflexions, mes coups d’cœur, mes coups d’gueule, mes petites joies, mes peines ou mes grands bonheurs….

Las Terrenas est un de mes sujets de prédilection quand je me mets à penser.

Un peu de positif pour commencer.

Franchement quand on regarde le grand bordel qui envahit la France, on n’est pas mal ici.

Entre les inondations de folie, les grèves de malade, les impôts, les augmentations, les gens qui font la gueule, les terroristes timbrés qui frappent n’importe où, n’importe quand, qui tuent, blessent, anéantissent des vies, entre la grisaille d’un hiver sans fin et la promesse d’un été turbulent au niveau social, d’un monde politique aux aboies…. Non mais arrête on est bien ici !

Oui mais, Las Terrenas, ce n’est pas pour tout le monde.

D’abord, primordial, mais çà c’est vrai pour tous les apprentis expats, être sûr de vouloir changer. Changer ça veut dire accepter la différence, ne pas vouloir recréer pile poil sa vie d’avant. Accepter un peuple plus nonchalant, aux préoccupations autres que celles des européens civilisés et policés, des européens assistés  que nous sommes. Là-bas on est malade, on nous soigne et on nous rembourse, on est vieux on nous verse une retraite, on n’a pas de boulot on touche le chômage, on fait trop de gosses, on a une prime, on isole sa maison, on nous offre de l’argent….. oui mais c’est là-bas. Ici, quand un dominicain lamda est malade il ne peut pas toujours se soigner, quand il est trop vieux et qu’il ne peut plus bosser, il n’a plus de salaire, s’il fait trop de gosses, ce sont autant de bouches à nourrir, isoler sa maison des intempéries, même pas en rêve, il n’a pas les moyens … Alors quand on vient s’installer ici, il faut accepter cette différence et oublier de vivre ici comme là-bas. Accepter de payer une assurance très (trop) chère et ne pas être satisfaits du résultat en cas de besoin (j’en sais quelque chose !!!!!), accepter que juste au moment où l’on a prévu de faire la tarte feuilleté de l’année, il n’y ait plus de pâte au Lindo…. Zut alors, ils auraient du prévoir . En bref il faut se rendre compte que l’on a quitté un monde qui nous oppressait ou tout simplement qui ne nous plaisait plus mais très confortable socialement, pour se plonger dans un autre pas tout à fait à notre image. Alors, c’est sûr, vous allez me dire, beaucoup passent une partie de leur vie ici, l’autre là-bas. Oui, mais qui sont-ils ? Des retraités ou des gens aisés, libérés des contraintes qu’impose le besoin de gagner sa vie. Et là, j’en viens à ce que je pense depuis toujours.

Pour vivre à Las Terrenas, il faut avoir les moyens et les reins solides….

Nous en discutions il y a peu de temps sur ma plage préférée avec un ami de longue date, arrivé en même temps que moi. Sans langue de bois, à bâtons rompus, nous n’avons pas refait le monde mais juste constaté la réalité. Tous ceux qui sont venus pour fuir un monde trop rude mais sans argent ou trop peu en poche sont repartis la tête basse et les poches vides. Et même s’ils avaient plein d’idées, même s’ils pensaient révolutionner un village endormi, même si dans leur quartier ils étaient des stars, ici ils n’étaient rien d’autre que de petits européens frimeurs mais frileux, à peine arrivés déjà repartis, car incapables d’attendre leur jour de gloire qui tardait à pointer le bout de son nez.

Puis, il y a ceux qui au moins, savourent le privilège de vivre dans un tel cadre et ceux (les plus nombreux) qui râlent tout le temps. En ce moment et depuis pas mal de temps d’ailleurs, la tête de turc c’est Luz y Fuerza. Un « intelligent » l’a rebaptisé Luz y mierda….. très drôle non ? Je vis à LT depuis plus de 13 ans et depuis tout ce temps, le prix de l’électricité nous faisait bondir à chaque facture. Oui, mais, nous n’avions aucun problème. Comme dans les pays les plus civilisés, on appuyait sur l’interrupteur et ça s’allumait. Au début, lorsqu’on construisait une maison, on préconisait un inverseur, puis, peu à peu c’est devenu superflu….. Il y a près d’un an, après une révolution sanglante dont tout le monde se souvient, Luz y Fuerza est tombée de son pied d’estale, a été condamnée à n’être plus  qu’un intermédiaire et un technicien, le courant devant alors être fourni par le réseau national. Catastrophe ! Bien sûr, les prix ont chuté mais le confort aussi, des pannes à tout bout de champs, de 5 minutes ou plusieurs heures, de jour comme de nuit, des coupures de demi-journées entières pour entretien, réparation. Mais, comme partout dans le pays. On est au même niveau, ni plus ni moins que le restant de la République Dominicaine. Le petit privilège (onéreux certes) que nous avions alors lorsque Luz y Fuerza tenait les rênes, la chance d’être le village « où il y avait toujours de la luz » s’est envolé, nous laissant dans un beau bordel. Demain c’est 7 heures de coupure, après-demain 4 puis samedi encore 4 ou 5, sans compter les ordinaires de 5 minutes ou moins qui crament tous nos appareils électriques. A qui la faute, mais non pas à Luz y Fuerza comme on se plait à le dire mais à cette foutue entreprise nationale incapable d’assurer de l’électricité de façon correcte et continue. Alors s’il vous plait ne vous trompez pas de cible et arrêtez de poster des messages idiots sur les réseaux sociaux. Avant c’était cher mais bien, maintenant plutôt accessible …..mais franchement chiant. C’était le choix du plus grand nombre!

Mais malgré tout ça, malgré les râleurs, les ceux de mauvaise foi, les (le) voisins qui me gonflent avec mes chiens qui aboient parfois, le chemin défoncé pour arriver à la maison, les coupures de luz intempestives, malgré tous ces français pas à leur place et qui polluent parfois le paysage, je ne changerais pour rien au monde et si je le sais c’est justement parce que j’ai essayé….. et j’ai vu ce que ça a donné. J’aime ce village, ses odeurs, ses bruits, ses chiens de coco, les visages burinés et tous ridés des vieux qui fument sur leur chaise en plastique devant leur porte, les haïtiennes qui vendent leurs fruits et légumes à la sauvette, les conchos trop bruyants, la musique qui hurle à tue-tête, les gosses et leurs belles bouilles, les plages si belles. J’aime Las Terrenas et ses contradictions, j’aime Las Terrenas malgré mes contradictions…… et ce n’est pas prêt de finir !

Et, notre panorama, à l'heure du déjeuner.....

J’aime Las Terrenas et ce n’est pas prêt de finir….

 

Histoire de ne pas vous égarer….

….prenez ma main et découvrez les 10 choses à ne pas oublier de faire à Las Terrenas.

cropped-dscn2794.jpg

Sans-titre-1

xo2
Une longue balade sur la plage, de Las Ballenas à Punta Popy, voire plus loin.
Un joli maillot, un long paréo et une petite pochette étanche pour pouvoir glisser quelques pesos, vos clefs, votre crème solaire et c’est tout…. Comme partout dans le monde, quand on se balade sur la plage, mieux vaut ne pas s’encombrer de cameras, appareil photos, tablette, smartphone…. qui gênerait vos mouvements et attireraient les convoitises. La pochette étanche, c’est bien. Elle vous accompagne partout, même dans l’eau. Et, durant cette escapade, n’oubliez pas de regarder le merveilleux paysage qui vous accompagne tout le long du chemin. Courez, plongez, allongez-vous sur le sable chaud, prenez un jus de fruit frais, il y a pleins de petits établissements sympas sur la plage.

village
Immersion dans la vie du village
L’idéal, c’est de venir prendre un copieux petit-déjeuner à la Boulangerie Francaise et de s’immerger doucement dans la vie trépidente du village qui s’éveille. Vers 10h, on se lève et l’on part à la découverte de la rue, des jolies boutiques, des échoppes multicolores…. D’abord, petite visite chez Claude Lachamps, juste à côté de la Boulangerie, dans sa ravissante Haitian Caraibes Art Gallery. Superbe choix de beaux paréos, cigares et surtout très belle sélection de tableaux signés d’artistes haitiens ou dominicains de renom. En face, un petit détour chez Mundo Puro pour une petite lecon de fabrication de cigares, roulés devant vous. Direction le Paseo. C’est le centre commercial le mieux achalandé de Las Terrenas, avec des tas de services, banque, change, pharmacie francaise, maison de la presse, etc…. et quelques joyaux en matière de boutique comme mon chouchou de toujours Terrenas en Plata, une bijouterie à faire pâlir bien des confrères francais, un espace magique où les plus grands créateurs de bijoux « fantaisie » du moment se partagent la vedette. On ose pousser la porte de Shanel, une très belle boutique de vêtements et l’on salue Clotilde de ma part. On n´hésite pas à entrer dans la galerie-atelier de Charlie Simon qui se fera un plaisir de vous raconter ses toiles. On boit un petit verre au Parquesito, au nouveau bar de l’Escale ou chez Bruno, histoire de se rafraîchir un peu, on jette un oeil dans la belle galerie d’art Née, on va faire un petit coucou à Ada dans sa petite case de fruits et légumes toute pimpante, on lui achète une cabosse de cacao et on grimpe sur un moto-concho pour se diriger vers le centre du village, près du supermarché Lindo par exemple. Et là, on flâne, on prend son temps, on en prend plein les yeux et plein les oreilles. On vit la magie de la rue et ses petites échoppes multicolores, la gouaille des vendeurs ambulants, la nonchalance des habitants qui musardent sur le pas de leurs portes et le grand sourire des beaux enfants qui vous saluent gentiment.

Sans titre-2
Snorkeling avec Turtle dive center
Accompagné de vrais pros, une belle découverte des fonds marins, des coraux, des poissons multicolores et même des épaves qui peuplent l’océan atlantique tout près de Las Terrenas.

DSCN2286
Cochon de Sandro le dimanche
C’est le rendez-vous incontournable du dimanche midi, enfin plutot 1h. Papon est à pied d’oeuvre depuis la veille au soir très tard. Avec amour et passion et patience, il surveille, tourne, arrose le précieux cochon qu’il a lui-même préparé. Il vaut mieux réserver, c’est souvent comble. Il faut dire que le spot est assez sensationnel avec sa plage de sable blanc et son eau cristalline, et la réputation du cochon de Chez Sandro a largement dépassé les frontières du Village. Pour patienter, un petit verre au kiosque sur la plage ou farniente sur les chaises longues à disposition devant la mer. Ici, on mange les pieds dans le sable.

baleine
Observation des baleines à bosse dans la Baie de Samana
Chaque année, les baleines à bosse viennent se reproduire dans les eaux chaudes et tranquilles de la baie de Samana, faisant de cet endroit le plus important site d’observation de ces cétacées des Caraibes . Les excursions en bateau sont exclusivement limitées à la période du 15 janvier au 20 mars.
Peu farouches, les baleines à bosse se laissent facilement approcher par les bateaux venus les observer, cabotines, elles adorent se faire photographier. Elles vous offrent un spectacle exceptionnel, un ballet poétique dont vous vous souviendrez longtemps : sauts acrobatiques et figures de haute voltige, folle parade amoureuse, complainte des mâles… Vous vous sentirez tout petit face à ces mamifères géants pesant jusqu`a 40 tonnes et mesurant près de 20 mètres ! Une expérience inoubliable !
En dehors de la saison des baleines, n’hésitez pas à partir pour une escapade sur la route du Café en quad. Emotions garanties.

Et demain 5 autres choses à ne pas oublier de faire à Las Terrenas