
Oui, enfin il ne me semble pas que c’est en détruisant tout sur son passage, provoquant la détresse et l’exaspération de milliers de personnes que quelques fanatiques, ivres de violence vont régler le problème de la luz à Las Terrenas. D’ailleurs n’est-ce pas ce qui s’est produit lors de la dernière tempête de folie qui s’est abattue sur la ville. Ils ont tout cassé, tout détruit, ils ont blessé, se sont tués…. Pourquoi ? Pour en arriver au même résultat quelques mois plus tard. Et le pire c’est qu’ils ne savent pas pourquoi et contre qui ils se battent ? Un mot fort déplacé (certes) du représentant de l’état ? La luz qui augmente (de 2 pesos…..) ? Contre la SIE ? Contre Luz y Fuerza ? Contre des compteurs qui tournent trop vite ? Mais contre qui ???? S’en foutent, l’important c’est de se battre, de montrer que l’on n’est pas des moutons. Peu importe le résultat d’ailleurs, « à vaincre sans péril on triomphe sans gloire » et peu importe aussi que ces hooligans de pacotille qui mènent le combat ne comprennent même pas le sens de cette phrase, eux ils savent, il faut du « sang ». Comme à chaque fois, ces meneurs, ces « hommes forts » ont été confortés dans leur vengeance (????) belliqueuse par quelques expats. enervés qui, très vite, se rendant compte du cataclysme de folie généré par quelques mots, se retrouvant privés d’eau, d’électricité, de téléphone…. revoient leur hargne à la baisse et changent de ton. Trop tard, la machine est lancée, Las Terrenas est défigurée, il n’y a plus d’électricité (énormément de poteaux et d’infrastructures ont été détruits cette nuit), plus d’eau, juste une immense tristesse dans le cœur de tous qui, comme moi, savent que cet immense merdier ne sert à rien.
Je n’ai pas pour habitude de dresser un tel portrait de ce beau village que j’aime profondément, mais là, je suis quand même dégoutée, dépassée par les événements. Je reste sans voix devant une telle bêtise largement partagée par les résidents étrangers surtout français qui ne se rendent pas compte, qu’ici une huelga comme ils disent n’est pas toujours gérable et prend vite d’autres proportions qu’en France.
Au départ une facture de juin incompréhensible, un tarif augmenté, une consommation parfois plus élevée, des charges fixes doublées (que de 200 pesos quand même), une réunion avec les nouveaux responsables (SIE) et le dérapage du responsable qui sans vergogne déclare que si les gens de Las Terrenas veulent payer l’électricité au même prix qu’à Sanchez, ils n’ont qu’à aller vivre à Sanchez….. Pas vraiment malin ! Il faut dire qu’à Sanchez ils payent leur luz aux alentours de 4 pesos et nous en en est à près de 15…. Oui mais, l’injustice a toujours existé non, il y a des beaux, des moches, des gros, des maigres, des riches, des pauvres….. Et moi, la seule chose qui me perturbe c’est qu’avant leur tout premier bordel, on avait une électricité fiable, 24h sur 24, on payait 21 pesos soit 6 pesos de plus qu’à l’heure actuelle, on avait un seul interlocuteur et non deux qui se renvoient la balle quand on n’est pas contents…. Ils ont cassé, tué pour obtenir cette réduction minable et ces incessantes coupures quotidiennes qui vont avec et ils recommencent…… Mais on dit aussi que la vie est un éternel recommencement……..