Et puis, octobre s’en est allé….

Puis, octobre s’en est allé et Novembre s’est installé. A la fin du mois, on fêtera comme il se doit la fin de la ‘’temporada cyclonica’’. Durant les 6 prochains mois, plus de crainte côté ciel, l’océan frileux de ses quelques degrés échappés ne servira plus de pitance aux furieuses tempêtes qui prennent un plaisir malin et sournois de se nourrir de sa douce chaleur. C’en sera fini pour un long semestre des regards inquiets vers le ciel, vers les cartes météo des spécialistes et l’on pourra en toute quiétude dormir sur nos deux oreilles. En même temps, cette année, le ciel nous a été clément. Aurait-il eu honte de ses déchaînements passés. Montons la garde quinze petits jours encore, je me souviens d’un vilain Karl en l’an 2000 qui m’a fait verser bien des larmes lorsqu’il s’est abattu sur ma petite maison de St-Barth le 15 novembre de l’an  2000….

Novembre est là et le soleil fripon joue à cache-cache avec la pluie. Au-dessus de mon château de feuilles, le ciel immense resplendit d’un tas de bleu plus étourdissant les uns que les autres. Ou respire la tristesse tout de gris vêtu. Un moment, le bel astre scintille de tous ses feux, oubliant, le coquin, que l’été s’en est allé. Un moment la pluie fait son entrée, pernicieuse ou furibonde et le doux soleil nous abandonne le temps que la furieuse se calme. Mais, un moment plus tard il réapparaît plus chaud et brillant que jamais. Alors, il s’agit de ne pas se faire surprendre lorsque l’on se décide à enfourcher nos quads ou à sauter dans nos fragiles golfettes pas étanches, histoire d’aller faire quelques courses. C’est l’angoisse de ma douce voisine Colette qui guette fébrilement l’instant propice entre deux trombes d’eau pour partir à l’assaut des sempiternelles courses, il nous manque toujours quelque chose. Entre nous, une fois sur deux elle se fait avoir, madame la pluie est plus maline qu’elle….

En novembre le soleil fait la grasse matinée et se couche bien plus tôt. A 6 heures l’obscurité nous enveloppe peu à peu puis d’un coup la nuit tombe. Ici, le crépuscule est fugace tout comme l’aube d’ailleurs. Les nuits sont plus fraîches, la piscine abandonne avec regret ses 30 degrés et frôle les 27… Dans la journée, la chaleur est toujours présente mais tellement moins accablante. C’est un vrai bonheur de se balader le long de la plage toujours déserte, de batifoler dans les vaguelettes douces, de déjeuner face au plus beau panorama du monde. J’aime bien novembre, et puis Noel est tout proche et même chez nous, l’atmosphère, petit à petit se parfume d’une vraie senteur de fête.

J’aime bien novembre à Las Terrenas.

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Octobre.

Puisse octobre panser les plaies laissees par ce septembre noir. Fiona la destructrice puis l’etat de sante douloureux  de mon petit mari… detruit lui aussi … sans oublier ma jolie Cheyenne aux portes de la mort. Octobre s’il te plait aide-nous, cajole-nous et rends nous le sourire.

Le vent fera craquer les branches
La brume viendra dans sa robe blanche
Y’aura des feuilles partout
Couchées sur les cailloux
Octobre tiendra sa revanche…

Le soleil sortira à peine
Nos corps se cacheront sous des bouts de laine
Perdue dans tes foulards
Tu croiseras le soir
Octobre endormi aux fontaines…

Tortueux, torturé, magnifique, un beau géant dans mon jardin

Sur la pointe des pieds, presque en catimini, l’été s’en est allé. Octobre s’est installé. Déjà la lumière est différente, les journées raccourcissent à vue d’oeil, l’air est plus doux et la lumière sublime. C’est beau l’automne à Las Terrenas, à condition bien sûr que le ciel nous épargne ses colères. Pour l’instant, terriblement bleu, beau et conciliant, il est plutôt sympa le ciel….

De la délicieuse chanson de Cabrel à quelques images chipées à un beau dimanche de fin septembre, une exquise petite balade tout en douceur pour nous mener aux portes d’Octobre….


J’y médite, j’y lis beaucoup, j’y rêve…. mon hamac, comme un havre de paix.

Mon château de feuille auréolé de bleu, et pourtant Octobre approche…..

Presque, presque, on se croirait en automne, exquis bouquet en trompe l’oeil

Histoire de se faire du bien, un massage tout en douceur sur la plage.

Les couleurs s’échauffent, la carte postale est juste pour vous.

Et puis, après le coup d’feu du déjeuner, on peut enfin se reposer.

Emblématique de notre village, l’exquis ginger.

Balade d’automne, 5 semaines après Maria, la nature a repris ses droits….

L’étrange oiseau nous protège à nouveau de ses ailes déployées

….et rarement un mois d’Octobre n’a été si doux, si voluptueux. Et, si le soleil, subrepticement, presque en catimini, change sa trajectoire, adoucit ses rayons devenus moins ardents, si, épuisé d’un été qui ne semble jamais finir, il se couche plus tôt, plus vite, plus longtemps, il nous fait la faveur de nous sourire chaque jour. Grâce à lui, notre belle nature, bousculée, chiffonnée par ces deux harpies qui ont éprouvé chacun d’entre nous et semé la désolation dans les îles voisines, la belle nature se venge, s’émancipe. Des associations de plantes improbables s’organisent dans les recoins cachés de mon jardin, les fleurs explosent d’une beauté rayonnante dans de fabuleux coloris, les bananiers poussent en sauvageons et croissent à une vitesse dingue. Le jardin, amputé de quelques grands arbres n’en est que plus beau. Les arbrisseaux privés de soleil par les branches touffues des beaux géants abattus par les cyclones se gorgent de soleil et de bienfaisante pluie. Une pluie discrète et civilisée qui a la bonne idée de ne pointer le bout de son nez que durant la nuit ou très tôt le matin, histoire de ne pas déranger les belles heures de nos journées ensoleillées. La maison, petit à petit se ressaisit et arbore avec fierté son petit air narquois « d’avant ». Les hamacs retrouvent leurs places et l’étrange oiseau de la terrasse nous protège à nouveau de ses ailes déployées. Les suspensions lumineuses, lanternes revisitées ont pris un petit coup de jeune et nettoyées, relookées, trônent fièrement au-dessus de la belle table de la terrasse, se reflétant, la nuit venue dans l’eau cristalline de la piscine. Bref, la vie a repris son cours, les journées, puis les soirées, leur rythme indolent et l’envie subite de quitter au plus vite ce paradis qui n’en n’était plus un se dissipe petit à petit au fil du beau temps revenu. Après le départ si imprévu de Paquita, je ne vis plus qu’avec 9 chiens qui semblent aussi heureux que moi de ce retour à la normalité et à la beauté de tout ce qui nous entoure.

Juste, histoire de vous faire partager un petit moment de mes plaisirs secrets, quelques images chipées hier dans mon jardin enchanté.

Du beau pendanus ne subsiste qu’une étrange sculpture….

Elle a eu chaud la tit’ auto bleu. Un garage tout neuf la protège entourée d’une multitude de plantations.