Tout en continuant mon escapade parmi les couleurs et les odeurs de la rue, je pense à tous ces malheureux aux œillères protubérantes qui sont passés ou qui passent encore à côté de ces petits bonheurs du quotidien.
Etape 2 . Des négoces « prestigieux », des personnages hauts en couleurs….
Je n’avais jamais remarqué qu’au fur et à mesure de la « montée » de la calle Principale, les petites échoppes faites de bric et de broc se transformaient en commerce « de luxe ». Non, j’rigole pas, les façades sont immenses, les vitrines exposent une foultitude d’objets surprenants, mêlant avec audace, poupées dominicaines, mamajuana, piles, tambourins, tasses et cocottes minutes, les enseignes jouent l’éloquence ou préfèrent l’anonymat et les rayons hétéroclites débordent des produits les plus spectaculaires….. de véritables supermarchés dans lesquels s’agitent sur des airs de bachata tout un tas de jolies filles et de beaux garçons.
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Puis, acteurs indissociables d’un charme suranné, les petits métiers confèrent sans nul doute son identité forte et son charisme à notre petit village . La musique souvent à fond, les artisans, jeunes ou vieux, véritables ambassadeurs de la vie sociale, exercent leur art avec toute la bonhomie des gens qui aiment la vie. Coiffeur high tech, à la pointe de la technologie (pablito.com) ou coiffeur d’occasion, hilare et sympathique, testant sa dextérité sur la tête d’un pote, au milieu d’une galerie de peintures en plein air, coiffeuse aussi plantureuse que talentueuse dans son salon coquet, réparateur d’électro-ménager, vendeurs de poulet crus ou vendeur de poulet rôti, fabricant de cigares, concho bien sûr mais aussi vendeur de camarones, de crabes, sans oublier les savetiers, les couturiers, etc…. tout un petit monde délicieux, savoureux, gentil et haut en couleur.
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Au hasard d’une balade, difficile de ne pas croiser le chemin d’une des figures emblématiques de Las Terrenas. Ramon, l’œil mauvais mais doux comme un agneau, Bomba, le fana des champignons hallucinogènes, le tout petit marchand d’herbes aromatiques ou de jolis paniers d’osier, selon les jours. Je l’ai toujours connu, identique, il n’a pas d’âge celui-là et pourtant il en fait des kilomètres chaque jour depuis Limon pour vendre ses trésors aux restos ou aux touristes. Sarah, l’unique, la courageuse et belle Sarah à la gouaille légendaire. Elle, je l’adore tout comme son petit lolo Paco-Mer. Et puis, Rosita bien sûr, l’artiste-peintre qui s’est installée avec ses jolies toiles au bord de l’eau, calle Carmen. Un vrai talent, une belle personne.
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Et puis, et puis, il y a les insolites, végétation exubérante au milieu du village, maison d’un autre monde, terrasse surchargée, ……. A très vite.