Et puis….

Et puis….

…. l’impensable est arrivé. En pleine nuit. Trois individus armés, sans scrupule ont gâché notre rêve…..

Rien ne pouvait plus être pareil.

3 mois plus tard, nous avons quitté notre petit coin de paradis et sommes rentrés……à la maison.

Fin de l’histoire.

Récit

Après sa semaine passée à LT, histoire de se confronter aux problèmes face à face, Michel est rentré à la maison le lundi matin. Franchement, on était tous ravis, les 4 patounes et moi…. Après cette parenthèse en solitaire, la vie allait recommencer, douce et câline…. Sauf que….

Dans la nuit de lundi à mardi, vers 2 heures du matin, je fus prise d’une drôle de sensation, une gêne, quelque chose de pas normal….. Depuis toujours, angoissée par un sommeil des plus léger, je dors avec des boules dans les oreilles… je rentre dans ma bulle et m’isole du reste du monde en essayant de plonger dans mes rêves…. Mais là, ce n’était pas à proprement parler un bruit qui m’avait réveillé, mais une sensation….

Pour revenir en deux mots à notre nouvelle vie au Brésil, Michel avait décidé que les chiens n’avaient plus le droit de dormir dans la chambre. Dans notre maison de nuit à deux niveaux, le rez-de-chaussée leur était réservé, j’y avais installé leurs cages de transport et tout un tas de matelas douillets. Visiblement, cet accord leur convenait totalement et le soir venu, sagement ils rentraient dans leur maison improvisée… une barrière les empêchait de gravir les escaliers mais ils pouvaient tout à loisir vagabonder dans le jardin.

Cette nuit-là, j’ouvris enfin les yeux…. Notre chambre entièrement vitrée n’avait pas de volets et le soir, le plus souvent, la porte éphémère n’était pas fermée à clefs. Quelques voilages nous protégeaient de la lumière crue du petit matin. En ouvrant les yeux, je vis immédiatement que quelque chose clochait, les voilages remuaient… Instinctivement, je poussais un cri, les chiens affolés se mirent à aboyer et Mimi se dressa sur le lit….

« Il y a quelqu’un sur le balcon ».  Ce fut un hurlement. La porte s’ouvrit violemment et deux mecs couteaux au poing pénétrèrent dans la chambre… La panique totale en ce qui me concerne et un calme des plus énervants du côté de Michel, pas plus stresse que d’habitude. Les chiens hurlaient de plus en plus fort, excités de ne pouvoir venir se rendre compte de ce qui se tramait à l’étage. Le plus grand des deux mecs a saisi un paréo sur une chaise et l’a déchiré en lanières pour nous attacher les mains. Michel calme, moi gesticulant et criant. Ils ne m’ont toutefois pas frappé mais bien fait comprendre couteau à la main de la fermer. Le pire c’est qu’ils avaient déjà vidé la chambre pendant notre sommeil, ouvert et fouillé tous les tiroirs, les commodes, volé tous mes bijoux qu’ils avaient placés dans mon sac… embarqué mon ordi…. En fait, gonflés et sûrement aguerris, ils ne s’attendaient pas à être surpris…. Mais voilà, leur plan avait foiré et il fallait qu’ils décident rapidement de ce qu’ils allaient faire de nous. Nous avons vu par la suite qu’ils étaient parvenus jusqu’à notre chambre grâce à une échelle que bizarrement notre jardinier avait placé devant le balcon quelques jours auparavant. Balcon se situant à l’arrière de la maison, bien loin du refuge de mes chiens. Oui mais là, pour le coup, la donne avait changé, les chiens étaient partout autour de la maison…. Chacun des deux individus, nous saisirent après nous avoir attaché solidement les mains dans le dos et couteau sur la gorge, nous poussèrent vers les escaliers. Du peu de mots brésiliens en ma possession, j’essayais de leur dire qu’ils allaient se faire dévorer. Les gestes qu’ils firent alors, mimant un tranchage de gorge dans les règles de l’art ne laissèrent aucun doute sur leur intention. Si un chien s’approchait, ils me tuaient et tuaient le chien…. Ok. Mes chiens, dont 4 malinois, étaient jeunes, fougueux mais tous dressés pour me défendre. Ce qui signifie que si je leur disais « Attaque », ils attaquaient mais si je disais « Pas toucher », c’était pas toucher…. J’optais pour le « Pas toucher ». Arrivés en bas, à leur portée, ils nous tournaient autours, les crocs en alerte mais…. obéissant à mon ordre.

Nous sommes entrés dans la maison de jour à quelques mètres, ils ont raflé ce qui restait à rafler, un peu d’argent, un appareil photo, un autre ordinateur, la montre de Mimi et la clef de l’auto. Toujours sous leur escorte, nous sommes partis vers la sortie de la propriété à quelque 300 m de là. En chemin, ils ont récupéré un troisième larron parti fouiller les deux maisons que nous avions pour la location mais qui, hélas pour eux étaient totalement vides. Le «pauvre », il s’est pissé dessus en voyant arriver les chiens ce qui a bien fait marrer ses copains, pas nous. Arrivés à la voiture, ils nous ont poussé à l’intérieur et l’un des trois s’est mis au volant….. aucun n’avait le permis, ils étaient très fiers de s’en vanter.

Puis ce fut un périple angoissant. Ils parlaient entre eux dans cette langue que je ne maîtrisais pas ou si peu. Cependant, il était évident qu’ils voulaient se débarrasser de nous. A maintes reprises, ils prirent des petits chemins de traverse, histoire de nous planter là ou…. pire. Sauf qu’à chaque tentative, une personne sortie de l’ombre était là pour contrecarrer leurs funestes projets. On a roulé des centaines de kilomètres, des heures et des heures brinqueballés à l’arrière de la voiture, à 4 sur un siège inconfortable, coincés entre deux individus qui sentaient la mort. Vers 6 heures du matin, alors que le soleil était déjà bien présent, le chauffeur en chaleur qui avait retiré son T-shirt se dirigea dans un minuscule chemin. Sans ménagement, ils nous poussèrent alors hors de l’auto. Mimi était en bermuda, et moi pieds nus en paréo…. Le conducteur me proposa alors son T-shirt puant que je refusais, bien évidemment. Au passage, je remarquais son immense tatouage dans le dos, un aigle présomptueux. Après quelques centaines de mètres, ils nous poussèrent sur le sol et nous attachèrent à des pieds de caféiers. Grand seigneur, le chauffeur qui, visiblement était le chef nous jeta quelques pièces pour ‘’prendre le bus et rentrer chez nous’’….

Et puis….

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Buzios la Belle

6 octobre 2010,

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C’est l’endroit de charme par excellence. Un endroit dont on rêve. Et si l’on peut déplorer l’abondance de boutiques qui se touchent, porte à porte, difficile de ne pas s’extasier devant la décoration de chacune d’elle, patchwork étincelant, véritable ode à la beauté. D’ailleurs, le raffinement se cache à chaque coin de trottoir. Les portes se teintent de couleurs pastel, de dessins délicats ou s’habillent de bois brut. Des petites fontaines égayent les endroits les plus secrets et les lampadaires osent toutes les excentricités. Tout ici est raffiné, sans ostentation. Les rues pavées à l’ancienne sont fermées à la circulation dès la tombée du jour et deviennent le paradis de centaines de badauds qui y déambulent chaque soir et chaque nuit jusqu’à pas d’heure.
On est à des milliers de kms lumière de LT . Tout est propre et bien ordonné, les gens dans la rue, commerçants pour la plupart, semblent sereins et leur nonchalance cache une bonne dose de professionnalisme. Si les boutiques ouvrent tard le matin, elles restent ouvertes tard dans la nuit. Ici, on ne compte pas les heures, l’essentiel étant la satisfaction du client.
C’est drôle, l’ambiance change selon l’heure. A l’heure du déjeuner, calme, les rues sont pratiquement vides.Le soir tout s’anime, mais dans une ambiance bon enfant. Les nombreux bars et restaurants dressent leurs tables, préparent leurs services. A la célèbre crêperie Chez Michou, un bataillon d’une vingtaine de garçons attend le client. Ceux-la n’arriveront que tard, vers 9h, 10h, voire plus. Une rencontre insolite avec Erika, patronne d’un petit bar. Un personnage attachant, haut en couleurs qui en quelques minutes nous dévoile toute sa vie de patachon Elle connait bien le Havanna Cafe, à côté de chez elle et nous déniche une petite table face à la mer. Beau monde, c’est bourré, bonne nourriture, une adresse à ne pas négliger. Pas étonnant qu’en pleine saison, on fasse la queue 1h1/2 pour y dîner.
OLYMPUS DIGITAL CAMERALe port est un régal. Non sans rappeler la baie des Saintes en Guadeloupe. C’est beau un port de pêche. Des centaines d’embarcations plus ou moins grandes mais toujours gaiement colorées se balancent tranquillement au rythme des vagues. Surprise! au milieu d’entre elles, un sculpteur audacieux a créé un trio de marins plus vrais que nature qui s’affairent avec beaucoup d’application. Le même sculpteur, certainement , n’a pas manqué d’asseoir sur un banc une Brigitte Bardot dans toute la splendeur de sa jeunesse. La belle a marqué d’une empreinte indélébile son passage dans le village dont, on le dit, elle a assuré la gloire. Tiens ça me rappelle un certain petit village méditerranéen qui a bien des points communs avec le Buzios d’aujourd’hui.
Il doit faire bon vivre à Buzios, le calme et le raffinement émanant de ce petit village donne envie d’être heureux. C’est aussi une invite à la culture. Tout est tellement soigné dans le moindre détail que l’on se prend l’envie d’en savoir plus, sur l’architecture si particulière par exemple. Je vais m’y atteler.

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VILA DO MAR . Tout le charme de Buzios

En plein centre, cette pousada construite en escalier sur une petite colline dominant la ville est un véritable havre de paix.
Les jolies chambres, s’éparpillent dans un superbe jardin. Et si les escaliers y menant peuvent paraître abrupts, le résultat en vaut la chandelle. Des vitres à petits carreaux habillent les nombreuses fenêtres, on se croirait perchés dans les arbres. Pas un bruit si ce n’est le murmure de la micro-piscine et le chant ininterrompu des oiseaux.
La chambre s’ouvre sur un petit balcon très rustique où un hamac nous invite à la détente à coté d’un banc mignon et tout de guingois. De partout, des sculptures de pierre ou de bois animent le paysage. Sur la rambarde veille une oie, je la piquerais bien, là, c’est un chérubin, une colombe, une sirène avenante….
La salle du petit déjeuner ressemble à s’y méprendre à une salle à manger de vieille ferme, belle et conviviale. Un milliard de jolis bibelots y ont trouvé refuge à côté d’une multitude de très beaux meubles en bois cirés, chinés par le propriétaire, tables de jeux, guéridons, fauteuil de barbier, vaisseliers, bancs ou chaise de bébé ancienne. L’architecture, typique de la région fait la part belle aux grosses poutres martelées et aux murs de torchis blancs.Insolites et hétéroclites, les tableaux choisis par le maître des Lieux, modernes et colorés pimentent la scène de manière fort agréable, ils jouent à la star, très fiers à côte de dizaines de photos de la belle Brigitte, amie du propriétaire. C’est beau. Partout où les yeux se portent. Des petits coins ont été aménagés ça et là, protégés par des rideaux de graines ou de perles tintinnabulants, noyés dans une végétation disciplinée, mais pas trop. Deux coquines grenouilles en fer, usé par le temps surveillent de près la toute mini piscine à côté d’un joli banc sous lequel s’est réfugié un gros matou en bois. Toute une troupe de cocottes malicieuses le guettent d’un oeil moqueur, bien tranquilles, perchées sur une grosse poutre au-dessus de nos têtes. De toute façon, il ne les attrapera pas.
Comble du luxe, une ravissante salle de TV est équipee d’une prise Internet. Rien que du bonheur.

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Brésil, carnet de voyage, du 5 octobre au 8 novembre 2010

Si vous êtes partants, petite escapade au Brésil où, durant 5 semaines nous sommes allés en auto, de Rio à Ihla do guajiru, tout au nord à quelque 250 kms de Fortaleza (près de 3000 kms). Un fantastique voyage bourrés de souvenirs et d’anecdotes rigolotes. Attachez vos ceintures, c’est le départ!

5 octobre 

Une pluie fine et continue ce matin sur LT,  valises bouclées, l´heure du départ était arrivée et nous étions fin prêts. Direction la capitale!
Il faut croire que le tout Santo Domingo s’était donné RV dans les rues. Des bouchons de partout et cette clim. qui ne fonctionnait pas. L´horreur. Apres un temps infini, nous arrivons enfin au garage où une équipe très aimable, accepta de s’occuper de notre voiture pendant ce périple au Brésil. Super. Une secrétaire charmante appelle un taxi, il arrive, coince avec peine nos bagages contre son tank de gaz trafiqué. Direction aéroport. Au bout d’environ 20 minutes, Mimi est pris d’une angoisse. Heu, justifiée….. J’avais oublié la mallette de l’ordinateur au garage, en plein milieu de nulle part. Demi-tour, taxi serein, Mimi un peu moins, on repart dans l’autre sens , bravant les sempiternels bouchons. Un bon 30 minutes plus tard, nous y sommes. Et, miracle, la mallette aussi. Ouf. Cette fois on part.
Un peu en avance, un peu affamés, nous dénichons au 1er etage de l’aéroport un nouveau resto fort acceptable.
Derniers instants d’attente, l’avion arrive à l’heure et c’est le départ. Vol assez agréable, malgré un avion bondé et une nourriture exécrable.
Petit réveil mouvementé: miss calamité ( c’est moi) renverse son café au lait sur le pauvre Mimi…. tout de blanc vêtu et…. de moins en moins serein.
Arrivée à l’heure à Rio. Prise de possession de la voiture. Avis, top, personnel sympa et compétent. Départ pour notre première étape, Buzios.
Un peu incrédule, Mimi me voit brancher le GPS et indiquer notre destination. Miracle, ça marche. Merci mon Ludo. On sort comme des fleurs d’un Rio de Janeiro en plein trafic de 8h du mat. Mimi est conquis, pas par moi (le café du matin est toujours sur sa chemise blanche) mais par Ludo.
9h30. Buzios dans toute sa splendeur. C’est craquant. On essaye une Pousada recommandée par Lonely Planet (merci Laurent), mais pas terrible. Une autre, située en plein centre nous attire. J’explore…. Conquise. C’est ravissant, raffiné, plein de jolies choses partout.