Paco, un an déjà….

Un an déjà que tu nous a quitté Paco, sans faire de bruit. Un an, c’est le temps nécessaire, dit-on pour refermer les plus grosses cicatrices du coeur. C’est vrai, on s’est habitué à vivre sans toi. En fait non, c’est pas ça. On ne te voit plus mais tu fais toujours partie du paysage et, quand on se fait plaisir en déjeunant dans ton petit lolo de la plage, et que tu nous observes du haut de ta photo, c’est comme si tu étais là. On plaisante avec Sarah, on se moque de ton sale caractère, mais c’est gentil tu sais. Ne t’en fais pas, Sarah veille bien sur ton petit resto, elle le chouchoute de tout son coeur, et, sans vouloir t’offenser, c’est même plus joli qu’avant. Bon, je te laisse, je sais que tu aimes ta tranquillité. N’empêche que demain, nous serons nombreux à penser à toi. Allez râle pas, vieux bougon, c’est juste parce qu’on t’aime. Bye bye Paco, repose en paix dans ton bel océan.

 

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Adieu Paco

Sans titre-1

Il faisait partie des « vieux » de Las Terrenas, un des tous premiers amoureux de notre petit village du bout du monde. C’est lui qui en créa le premier resto, « Chez Paco », vite rebaptisé par son pote Michel, arrivé tout droit de Rio, « Pacocabana ». Un personnage ce Paco, pas franchement jovial, un peu bougon, un peu renfermé, un brin original, franchement décalé. Mais nous l’aimions, je l’aimais comme il était avec son caractère de cochon et ses sempiternelles chamailleries avec Sarah qui fut son épouse et demeura son amie, son alliée. Je l’aimais lorsqu’en duo de frères ennemis, pour rire, il se prenait le bec avec Michel, alors qu’ils ne pouvaient se passer l’un de l’autre bien longtemps. Je l’aimais parce que comme moi, solitaire, il éprouvait une véritable délectation à se plonger dans la lecture, que nous nous échangions des livres et en parlions longuement. Parce que, grand enfant, il vouait une passion à Tintin et en connaissait par cœur toutes les aventures. Parce que c’était le seul homme que je connaisse aussi fan de la Musique Inca et sa flûte de pan….. Paco fut et restera une image de Las Terrenas, du Las Terrenas d’il y a 25 ans mais aussi du Las Terrenas d’aujourd’hui. C’est grâce à lui et à son intuition que la plage des Pêcheurs accueille aujourd’hui toute une ribambelle de petits lolos sympas, il en fut le précurseur avec son « Pacomer », les pieds dans le sable, de délicieux petits plats de poisson dans les assiettes.

Tu nous a quitté cette nuit, Paco, sans faire de bruit, je reconnais bien là ta discrétion et je te souhaite un beau voyage tout en quiétude dans l’au-delà. Et même bien loin, tu n’as pas fini de partager notre vie.

luc