Et, parmi les quelques précieuses particularités qui contribuent au charme surrané de Las Terrenas, l’une des plus typique à nos yeux de petits francais reste indéniablement le phénomène des guaguas. Débordant de fruits, légumes, fleurs, souliers, vêtements colorés, bassines en plastiques, elles animent chaque jour les calle du village, se mêlant au joyeux chaos des motoconchos pétaradants, à la musique, poussée à fond, et aux odeurs alléchantes de pollo al carbon.
Venues de la montagne, de Samana, Santiago, Santo Domingo, elles parcourent la campagne dominicaine et de village en village proposent leur marchandise tant convoitée, fruits gorgés de soleil, ustensiles de cuisine colorés ou en fer blanc, robes de princesse, fleurs multicolores… Autochtones, touristes et résidents adorent farfouiller et dénicher, pour leur plus grande fierté l’objet rare, polo Lacoste (presque vrai) à 50 pesos, micro jupe en jean griffée DKNW qui va faire un malheur avec ce petit top sans marque mais tellement tendance. Parmi les résidents, beaucoup s’y affichent sans fausse honte, d’autres y viennent en catimini, priant le bon Dieu que les copines ne les y surprennent pas. Et pourtant, le déplacement en vaut la peine, ne serait-ce que pour le folklore, le coup d’oeil, l’ambiance bon enfant… les guaguas, c’est tout Las Terrenas. C’est trop mignon, moi j’adore.
Un autre atout de charme, les marchands ambulants qui déambulent inlassablement dans la rue, sur la plage, entrent dans les commerces. Crevettes, langoustes, poissons, bijoux, lunettes…. il y en a pour tous les gouts et à tous les prix.
Plus hard, moins glamour et pourtant tellement local, les échoppes de viande et de poissons ont tendance à effaroucher les badauds incrédules. Il faut dire qu’en voyant ces grandes carcasses de viande accrochées devant la porte et souvent couvertes de mouches on a juste envie de prendre les jambes à son coup. Et pourtant, elles attirent souvent la convoitise des habitants qui les savourent à l’avance en les imaginant dans leurs assiettes.