On y est presque, et c’est parti pour 6 mois, le 1er juin marque le début de la saison cyclonique qui prendra fin le le 30 novembre. On les appelle ouragans, cyclones ou typhons, d’aucun prétendent que ces trois termes désignent tous un seul et même phénomène que l’on appréhende et que l’on surveille de très près lorsque l’on vit sous notre ciel. Pour Olivier Tisserand, notre précieux monsieur cyclone, il y a souvent des erreurs de compréhension sur les termes Cyclone et Ouragan. Un Cyclone tropical indique un système météo tropical dont la circulation des vents est fermée autour d’un centre dépressionnaire. Toutes les classes de systèmes météo comprises dans l’échelle de Saffir-Simpson sont des cyclones, même les dépressions tropicales ou les tempêtes. Un Ouragan est un cyclone dont la vitesse des vents est supérieure à 118 km/h (63 kt). Dans les ouragan, il y a aussi la classe dite Majeure pour ceux dont la vitesse du vent dépasse les 177 km/h (95 kt)
Les cyclones tropicaux se caractérisent par des vents soutenus d’une vitesse maximale d’au moins 120 km/h près du centre. Et, si, en Amérique du Nord, en Amérique centrale et dans les Caraïbes, la saison des ouragans va du 1er juin au 30 novembre, le maximum de fréquence est enregistré en août et septembre.
Comment se forment les cyclones?
Ils prennent leur force dans la mer chaude (plus de 26° sur une certaine profondeur), facteur déterminant de la formation de ces phénomènes et, c’est bien entendu en été que l’on trouve réalisées ces conditions sur des régions suffisamment étendues pour voir se développer pendant plusieurs jours les cyclones. Mais, la température de l’eau ne fait pas tout, la condition de latitude supérieure à 6 ou 7° empêche d’en croiser sur les régions équatoriales, pas de cyclone par exemple en Guyane française, ni au Brésil ; quasiment pas non plus en Indonésie, à Djakarta ou Singapour, ni même près des côtes de l’Afrique baignées par l’Océan Indien, en Somalie, au Kenya ou sur le nord de la Tanzanie, Zanzibar y compris. Ceux qui nous concernent, naissent en principe au large du Cap Vert , banale dépression, ils se renforcent dans les eaux chaudes et franchissent l’océan jusqu’à nos contrées caribéennes. On a cependant déjà pu observer des cyclones prenant naissance tout près de nos côtes.
Quelle est la relation entre les cyclones tropicaux et la vitesse du vent?
En fonction de la vitesse maximale du vent soutenu, on distingue trois classes de perturbations tropicales:
Dépression tropicale quand la vitesse est inférieure à 63 km/h;
Tempête tropicale quand cette vitesse se situe entre 63 et 118 km/h; c’est à ce stade qu’on baptise le phénomène;
Les cyclones tropicaux peuvent s’étendre sur des centaines de kilomètres et s’accompagner de vents destructeurs, de pluies torrentielles et d’ondes de tempête, voire parfois de tornades. L’échelle Saffir-Simpson classe les ouragans en cinq catégories selon leur force. Voici les vitesses maximales des vents soutenus correspondant à ces catégories:
Ouragan de catégorie 1 – les vents soufflent entre 119 et 153 km/h;
Ouragan de catégorie 2 – les vents soufflent entre 154 et 177 km/h;
Ouragan de catégorie 3 – les vents soufflent entre 178 et 209 km/h;
Ouragan de catégorie 4 – les vents soufflent entre 210 et 249 km/h;
Ouragan de catégorie 5 – les vents soufflent à plus de 249 km/h….. et là ça decoiffe!
Les conséquences d’un cyclone tropical et les dégâts attendus ne sont pas uniquement fonction de la vitesse du vent, mais aussi d’autres facteurs tels que la vitesse de déplacement du phénomène, la durée des vents forts et le cumul des pluies au moment de l’atterrage et après, les brusques variations de direction et d’intensité, la structure (étendue et intensité, par exemple) du phénomène, ainsi que les réactions des populations aux catastrophes dues aux cyclones tropicaux.
Comment baptise-t-on les cyclones tropicaux?
La durée de vie des cyclones tropicaux atteint une semaine voire plus, si bien qu’il est possible que deux cyclones tropicaux se produisent simultanément. Pour éviter toute confusion, les prévisionnistes baptisent donc chacun des cyclones tropicaux à partir de listes annuelles où alternent prénoms féminins et prénoms masculins classés par ordre alphabétique. La liste des noms utilisée pour nommer les tempêtes et les ouragans pour 2020 est la suivante… Arthur . Bertha . Christobal . Dolly . Edouard . Fay . Gonzalo . Hanna . Isaias . Josephine . Kyle . Laura . Marco . Nana . Omar . Paulette . Rene . Sally . Teddy . Vicky . Wilfred
Comment prévoit-on les cyclones tropicaux?
Partout dans le monde, des météorologistes font appel à la technologie moderne (satellites, radars ou ordinateurs) pour suivre l’évolution des cyclones tropicaux. Ces phénomènes sont souvent difficiles à prévoir, car ils peuvent brusquement perdre de leur intensité ou incurver leur trajectoire. Les météorologistes disposent cependant de technologies à la pointe du progrès pour prévoir comment un cyclone tropical évoluera, y compris dans son déplacement et ses variations d’intensité, ou encore quand, à quel endroit et à quelle vitesse se produira son atterrage. Les Services météorologiques des pays exposés sont ainsi en mesure de publier des messages d’alerte officiels et, grâce à la coopération et à la coordination à l’échelle internationale, la surveillance des cyclones tropicaux, dès les premiers stades de leur formation, ne cesse de s’améliorer.
Et l’anné 2020?
Pour Yann Amice, le météorologue et conseiller scientifique auprès du navire expérimental « Energy observer », actuellement en escale forcée dans notre zone : « ça s’annonce mal ».
Et pour cause explique-t-il : L’arc antillais bat actuellement des records de températures.
Plus mauvais signe encore, celles des eaux de surface côté Ocean Atlantique et Golf du Mexique : elles sont supérieures de plus d’un degré aux normes de saison….
A ces deux sources d’inquiétude, il faut en rajouter une troisième : la faiblesse des Alizés.
Autant d’éléments favorables à la naissance de mouvements tourbillonnaires sur l’Atlantique avec des évolutions possibles en phénomènes d’importance dans la Caraïbe, pouvant remonter jusqu’à la Louisiane.
Dernier constat peu rassurant dressé par le scientifique : l’accélération du réchauffement des pôles : il entraine un ralentissement des vents d’altitude : du coup les cyclones se déplacent beaucoup moins vite et peuvent donc prendre plus de puissance en se chargeant lentement au dessus des eaux plus chaudes et stationner plus longtemps sur les zones habitées. »
Son œil est passé précisément sur les îles si poches de nous, de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, le 6 septembre 2017. La population, sur place, a vécu un enfer. La mer est entrée profondément dans les terres. Très peu de toitures et de fenêtres ont résisté.
Même les services de l’Etat se sont retrouvés en difficulté, dans l’antenne préfectorale saint-martinoise, tombée en ruine ; les fonctionnaires ont dû se retrancher ailleurs. Idem, pour l’hôpital, la caserne des pompiers et plusieurs infrastructures publiques, sans compter les milliers d’habitations détruites.
Bilan : 11 morts en partie française de Saint-Martin, des centaines de blessés, 6 000 personnes évacuées… et une facture de plus de 2 milliards d’euros, pour la reconstruction et la relance de l’économie, dans les îles du Nord, principalement basée sur le tourisme.
Jusqu’à présent, le quotidien des habitants est fortement impacté par cette catastrophe ; y compris la scolarité des jeunes de ces territoires.
Et si, de notre côte, en Republique Dominicaine, jusqu’à présent nous sommes plutôt épargnés, rien ni personne ne peut affirmer que nous sommes à l’abri En 2004, Jeanne a méchamment décoiffe mon Château de feuilles, détruisant allègrement une jolie végétation naissante. Irma et Maria nous ont effleuré, faisant naître malgré leur relative manque d’ardeur de vraies frayeurs…
Bon, ben moi, J’ai un truc pour contrer les cyclones, chaque jour en période cyclonique, je me connecte à l’un de ces sites et si un cyclone pointe le bout de son nez, je le regarde droit dans les yeux et ne le lâche plus jusqu’à ce qu’il disparaisse de l’écran. Juré, ca marche!
http://www.intellicast.com/Storm/Hurricane/AtlanticSatellite.aspx
http://www.ospo.noaa.gov/
Page FB: Meteo des cyclones