Jeudi 30 novembre. On arrache la page et on passe à autre chose.

Ouf. On y est enfin. Le 30 novembre marque la fin officielle de la saison cyclonique qui pèse sur nous depuis le 1er juin. Et franchement, c’est pas trop tôt. Il faut dire que cette année, elle aura été gratinée la saison cyclonique et même si, gracias Dios ou gracias je ne sais quoi ni qui, nous avons eu plus de peur que de mal, à LT, moi, en tout cas j’ai eu grave les pétoches.

Bien sûr, après on peut élucubrer et, bien sûr quand on regarde les choses en face, on est passé au travers du pire par rapport à St Barth, St Martin, Porto Rico ou la belle Dominique mais n’empêche, c’est la peur au ventre que l’on a vécu ces moments d’angoisse. Alors, savoir que c’est derrière nous, ça fait vachement du bien.

En septembre 2004, alors que mon « château de feuilles » était terminé depuis 6 mois, une « douce » Jeanne nous est passée pile poil sur la tête, scalpant mon joli toit de paille et saccageant sans vergogne mon tout nouveau beau jardin. Jeanne n’était qu’un ouragan de force 1, mais elle nous a choisi comme cible et elle ne nous a pas raté. Outre les dégâts immédiats et brutaux comme la chute des arbres, les toits envolés, ici à Las Ballenas, nous avons été privés d’électricité pendant 21 jours…. Et c’est long, je vous assure…. Alors, cette année, 13 ans plus tard, lorsque l’on a commencé à chuchoter, à nous préparer, à nous avouer qu’une dénommée Irma se dirigeait vers nous et que d’heure en heure elle s’amplifiait, se gonflait, se renforçait, se transformant en un monstre jamais vu jusqu’alors, dépassant l’ultime force 5, alors qu’avec une cruauté sans pareil, elle ravageait les îles voisines, laissant exsangue St-Barth ma petite île bonbon et détruisant de fond en comble St-Martin, j’avoue, j’ai paniqué. Au tout dernier moment, elle nous a évité et a poursuivi son funeste chemin en dehors de nos côtes. Puis Maria, sa sœur jumelle, aussi grosse et laide et cruelle que la première pointa le bout de son vilain nez et se mit à souffler, et souffler encore, déracinant cocos et ficus géants, faisant sortir la mer de ses gonds la poussant à dévorer la belle Popy et s’échouer, rageuse sur la la route cabossée.

Et puis le calme est revenu, on a nettoyé, coupé, taillé, élagué. Histoire de nous câliner, Octobre nous a offert un soleil radieux comme jamais. Les pluies du début novembre ont donné un bon coup de fouet à une végétation malmenée par les sœurs jumelles et depuis près de deux semaines radieuses, il fait un temps splendide …Et dans le ciel à dominance grand bleu, de doux nuages floconneux jouant à qui mieux mieux à cache-cache avec le voluptueux soleil ont remplacé les ouragans de triste mémoire.

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Mon petit doigt m’a dit….

Après les douloureux événements cycloniques, Irma puis Maria, sans oublier les douloureux événements  » entre cycloniques  » nommés…. on ne sait trop comment, Las Terrenas se révèle dans toute sa splendeur, plus belle que jamais. La sublime végétation bousculée par ces périodes chahutées n’a jamais été si luxuriante. Un mois d’octobre particulièrement ensoleillé puis un début novembre plus bougon et humide, autant de facteurs propices au développement extraordinaires de nos arbres, de nos fleurs, de nos fruits. Dans le village, le maire a abandonné son idée saugrenue de détruire échoppes et marchands ambulants (https://dorislasterrenas.com/2017/05/23/la-magie-des-rue-cetait-avant/). Mais quelle mouche l’avait donc piqué ! Les petites cahutes de bric et de broc sont belles et bien là pour notre plus grand bonheur, leurs étals débordant de fruits sucrés et de légumes gorgés de soleil. Les « calles » fraichement refaites sont toutes pimpantes et, délicat bijou, au milieu de la calle principale, la belle boutique de Jordy, le  Taller de los Flores figure à elle seule le miracle de Noel. De fabuleuses fleurs fraîches, des compositions soyeuses, des tas de bibelots et d’objets de déco plus ravissants les uns que les autres, à poser, à suspendre, qui scintillent, qui étonnent, qui tintinnabulent…. J’adore.

La plage de Poppy a mal vécu l’histoire. En fait elle a disparu et la mer vient pratiquement lécher la route un peu cabossée. Adieu les petits kiosques mignons sur la plage, c’est le côté triste de cette douloureuse période. Mais, rassurez-vous, Sandro, les 3 Caravelles ou Alegria Café entre autres, restent à votre service et déploient toutes leur créativité, jour après jour, pour vous concocter avec beaucoup d’amour et de talent vos petits plats préférés. Las Ballenas a tenu bon et la plage est toujours aussi belle, les petits restos sont toujours là, La Voile Blanche s’apprête à un grand nettoyage d’avant Noel et nous a promis de rouvrir sa cuisine très bientôt. L’Eden est en pleine forme, beau et convivial tout comme la Ola et sa jolie Christine toujours souriante sans oublier Marc et Valérie du Thalassa aux petits soins de leurs clients et amis.

Mon petit doigt m’a dit que cette saison de Noel allait être rayonnante. D’ailleurs il suffit de regarder les réservations d’hôtels pour s’en rendre compte…. Beaucoup sont déjà bookés. Petit à petit, le sourire revient sur les visages crispés des acteurs du tourisme. Les restaurateurs font chauffer leurs fourneaux et leurs méninges, les boutiques commencent à s’habiller couleur « fêtes », et tout bientôt la jolie Terrenas en plata du Paseo, la ravissante bijouterie de Babette et Jean-Paul nous offrira son fabuleux décor de Noel, il lui va si bien. Lindo s’apprête à recevoir son container magique bourré de bonnes choses de « chez nous », des huîtres, du foie gras, du champagne, des noix et des mandarines et j’en passe et des meilleurs…. Les conchos sont fin prêts à vous transporter vers vos plages favorites ou vos restos chouchous. Cette année, pour que vous les reconnaissiez sans peine, ils arborent un irrésistible petit gilet tout vert et un collier avec leur numéro autour du cou….. Et, cerise sur le gâteau, plein d’avion arrivent directement à El Catey. Renseignez-vous vite, c’est la compagnie XL Airways qui assurent ces vols.

J’aime bien cette période un brin euphorique, et même si la neige nous fait défaut et que nos sapins ressemblent souvent à des cocotiers, la magie de Noel nous enveloppe nous aussi, le soleil et la mer en prime. Merci la vie.

La Barbacoa : les riverains pris en otage des « Survivors »

Située à environ 7 kms de Las Terrenas, face au paisible hameau du même nom, une jolie plage bordée de cocotiers dans le prolongement de Playa El Portillo, où se cachent quelques sublimes villas privilégiées du domaine Esperanza. Discrète et sauvage, des tortues en ont fait leur plage de prédilection pour venir y pondre leurs oeufs en toute tranquillité….. Oui mais ça c’était avant….. avant que la troupe de réalisation de la télé-réalité Survivors prenne possession des lieux.

Depuis plusieurs années, une véritable armée de centaines de personnes responsables du tournage de la série turque a installé son camp de base sur cette délicieuse plage, au détriment des petites tortues et pour le plus grand malheur des riverains. Chaque jour, des dizaines de camions bourrés d’individus peu concernés par le milieu ambiant et la douceur de vivre des habitants des lieux et remplis à ras bord de matériel hétéroclite, difficilement en accord avec l’écologie, envahissent cet ancien havre de paix, ce paradis perdu pour le transformer en véritable enfer. Ca crie, ça chahute, ça cloue, ça perce, ça monte des structures métalliques sur la plage et même dans la mer. Structures qui s’envolent au large au moindre coup de vent et dont la peinture imprègne les pauvres récifs coralliens déjà maltraités. Ca jette ses pinceaux pas propre sur le sable blond, ses éponges imprégnées de produits si toxiques pour la nature et les chiens des alentours, ça balance ses bouteilles en plastiques n’importe où …. Sans oublier les bâches, les sachets, les ordures de toutes sortes et les sempiternels coffrets en polystyrène, fléau des océans….. Et puis, ça creuse, ça retire le sable gênant, ça détruit des bosquets et même des cocotiers.

Oui mais voilà, ces individus, pas vraiment méchants, non, juste totalement irrespectueux de l’environnement sont une manne pour le village, voire le pays. Chaque année, ils débarquent pour 4, 5, 6 mois, emploient des locaux, font la fête dans les bars branchés, consomment, s’alimentent… alors le désagrément causé à quelques riverains jusqu’alors privilégiés tout comme la destruction inévitable de la flore et la faune marine, l’abattage d’arbres endémiques, les ordures éparpillées ça et là…. La belle affaire. ! Qui va s’en soucier, à part les intéressés ? Et bien, moi, je m’en soucie. Déjà, dans le village, j’ai beaucoup de mal à supporter leur incivilité et leur côté je m’en foutiste lorsque qu’ils s’arrêtent pile poil devant moi en double ou triple file, au milieu de la route quoi… pour aller boire un café avec leurs potes. Et qu’ils sourient de toutes leurs dents, sans plus se bousculer lorsque 5 minutes plus tard, je m’énerve à klaxonner bêtement, pour rien. Beaucoup de mal à comprendre comment on peut accepter un tel déballage immonde juste devant la mer, dans leur refuge près du village des pêcheurs alors que l’on n’a pas hésité à détruire à coup de tronçonneuse des petits endroits si sympas au bord de l’eau.  Alors oui, je me révolte lorsque je vois leur grossièreté face à une nature si belle mais si fragile. Ils ont choisi notre village, nos belles plages pour faire rêver et tout ce qu’ils savent faire c’est les abîmer, les faire mourir à petit feu. En janvier 2016, je m’insurgeais devant leur attitude déplorable face à des BB tortues. ( https://dorislasterrenas.com/tag/tortue/)

Deux ans plus tard, ils sont toujours au même endroit, les tortues elles, dépitées ont déserté les lieux…. Et moi, dans mon coin, je continue à pester. Mais, ça fait du bien de libérer la soupape et de montrer la face cachée du tournage d’une série probablement adulée. Survivors c’est l’équivalent Turc de Koh Lanta, espérons que là où ils tournent, les français se comportent de façon plus civilisé.

 

 

Ilba Boutique, le BB atypique d’un touche à tout aux idées lumineuses

Plaza Italia, une belle boutique aux allures de show-room aux murs tapissés de jolies créations multicolores sages ou fofolles et, juste devant, sur le pas de la porte, un atelier en plein air où s’affaire infatigablement un personnage très inspiré. Les lunettes sur le bout du nez, Gérard, du matin au soir ou presque est plongé dans sa bulle créatrice. Depuis 5 ans, ce touche à tout insatiable imagine, dessine, façonne, découpe, perce, peint, teinte des dizaines de luminaires alliant les qualités de l’artisanat traditionnel au design contemporain. A l’affût d’inventivité et de formes nouvelles, il travaille seul et réalise à la main, à l’aide d’une perceuse, d’une ponceuse et d’une scie à guillotine une collection exclusive de luminaires personnalisés qu’il se plait à faire évoluer au fil de ses émotions. Son matériau de prédilection, le PVC, inoxydable et sûr lorsqu’il épouse les ampoules LED.  Mais, notre créateur n’hésite pas à s’échapper de sa zone de confort pour réaliser de belles suspensions aériennes en polypropylène, des lampes futuristes en tubes galvanisés, en flexibles rigides ou même…. en grillage de lapin…. Il y en a pour tous les goûts, de toutes les envergures, de toutes les hauteurs et de toutes les couleurs déposées harmonieusement au pinceau, à l’éponge ou au doigt. Suspensions, appliques, lampes à poser, veilleuses, chaque modèle est unique,  créé sur mesure. La douce lumière tamisée d’une ampoule LED, confortable, écologique, économique et de très longue durée se diffuse délicatement au travers de ces créations atypiques mais très fonctionnelles.

Et, si, au début de son installation, ce sont les hôtels, architectes, décorateurs, les restos et les boutiques qui furent séduits par les créations d’Ilba Boutique, aujourd’hui, son carnet de commande déborde d’attentes de particuliers tant européens, américains que dominicains qui se pressent dans ce délicieux show-room, avides de découvrir ou de faire vivre le luminaire très personnel qui éclairera leur intérieur. Très convivial, Gérard n’est pas avare de conseils et de petits astuces. Il aime à guider ses clients, à leur expliquer son travail, à leur faire découvrir ces merveilles d’ingéniosité qui pimenteront leur décor en lui donnant une petite touche tendance très personnelle.

Sympa aussi, au détour d’une étagère, entre un belle lampe à poser et une applique aussi craquante qu’originale, on découvre toute une gamme d’ampoules Led, d’intérieur ou d’extérieur, toutes petites, très grandes,  des stars, belles à croquer et même des intelligentes qui continueront à vous éclairer même en cas de panne de courant.

Ilba Boutique est ouvert chaque jour en non-stop sauf le dimanche et le samedi après-midi.

Plaza Italia (face au supermarché Pola)

ilba-construccion@hotmail.com