1976 . La rupture.

Le début des années 70 est pour le moins voluptueux mais aussi tumultueux pour Michel. Au sommet de da notoriete, grisé par le succès du Viking, il dilapide à qui mieux mieux des sommes folles qu’il possède … ou pas. Ses grosses cylindrés, ses costumes londoniens sur mesure, ses conquetes d’un soir… lui coûtent une fortune. Sa splendide jaguar lui a même presque couté la vie lorsque pourchassé par sa femme en furie, lassée de ses frasques à peine cachées, la belle auto s’est prise pour une attraction foraine en faisant plusieurs tonneaux sur une petite route de Bretagne. Peu de temps après cette chasse poursuite qui aurait pu mal finir, en 1975, un divorce est prononcé. Le Viking est mis en gérance, c’est au Bateau Lavoir, son nouveau joujou que Michel poursuit sa vie d’homme de la nuit.

Mais, les temps sont difficiles. Le gérant du Viking s’avère être un homme de peu de foi, IL ne respecte pas le deal et oublie de payer ce qu’il doit à Michel et tant qu’à faire, mène le bel établissement à sa perte. Ca commence à coincer côté sous d’autant plus que la redoutable URSSAF qui ne fait pas de cadeaux, se rappelle au bon souvenir de Michel qui a tout simplement ‘’oublié’’ de régler quoi que ce soit à l’organisme belliqueux. Faut dire qu’il n’a jamais été un homme d’argent, enfin disons qu’il ne s’est jamais préoccupé d’où lui venait l’argent et à quoi il devait servir. Michel, l’électron libre dans toute sa splendeur se trouve bientôt acculé. Moralement, il est également très atteint par la maladie de sa maman, un terrible cancer des poumons en phase finale, alors qu’elle n’a jamais fumé qu’une cigarette le soir de Noel. Cette injustice ne sera pas étrangère à sa déraisonnable consommation de tabac…

1976, c’est la fuite. Il se fait conduire par un cousin à l’aéroport de Roissy. Là, d’un coup d’œil, il repère le vol le plus proche pour s’envoler le plus loin. Ce sera Les Seychelles. Le vol décolle dans 2 heures. Il n’a que peu d’infos sur cet archipel lointain mais, fort de son expérience de photographe des pays agités, il sait que là-bas dans cet environnement paradisiaque, le métissage est roi. Chacun respecte l’autre, qu’il soit blanc, jaune noir ou métissé. Les familles elles-mêmes sont d’heureux mélanges colorés. 90% des Seychellois parlent le kréol seselwa (créole seychellois) que l’on apprend en premier à l’école suivit du français et de l’anglais.

Michel s’installe à Victoria, la capitale, sur l’île de Mahé. Très vite il tombe amoureux d’une jeune et bien sûr jolie mannequin tournant dans le célèbre film Emmanuelle. Et c’est tout naturellement qu’il replonge dans la joie de la photographie, se délectant de la beauté nature de scènes de rues, de paysages d’exception, mais aussi de photographies du tournage de ce film iconique. Michel ouvre la première galerie d’art de Mahé. La vie s’écoule tranquille entre ses amours, ses amis, ses découvertes. Inutile de vous dire que du côté de la France, la stupeur est intense. Plus personne n’a de nouvelles, ni son ex, ni ses filles, ni son associé du Viking. Silence radio et le cousin complice conserve un silence d’outre-tombe et jamais ne le trahira. Malheureusement, la vie idyllique prend fin subitement en 1977 lors d’un coup d’état sanglant. Michel qui a si bien su s’intégrer dans les différentes couches de la société seychelloise n’est pas en odeur de sainteté avec le principal fauteur de trouble, futur nouveau président de la république. C’est grâce à la complicité de sa petite amie mannequin et toute la troupe du tournage du film Emmanuel qu’il réussit à s’enfuir de l’île dorénavant hostile.

La maison d’Emmanuelle

Il se retrouve à … Djibouti qui vient tout juste de proclamer son indépendance. L’ex-territoire français se libère du joug de la puissance coloniale et d’emblée fascine le photographe. Il tombe en amour de ce bout d’Afrique et vit une année fantastique à Djibouti avec … un guépard génial adopté tout bébé et dont il a toujours parlé la larme à l’oeil.  Il se souvient avec émotion des coups de pattes câlins du matin au réveil puis des balades, lui en 4L et le guépard courant à toute vitesse derrière le véhicule, les deux prenant un plaisir fou. Il se lie d’amitié avec les gars de la légion étrangère qui aiment ce francais cocasse. C’est à eux qu’il confiera son guépard lors de son départ. Il fréquente assidument un prestigieux établissement très tendance, Le Bar du Palmier en Zinc. Fin 1977, un attentat sanglant, revendiqué par des éléments Afars, l’une des deux principales ethnies du pays, détruit le café. 2 morts dont un francais… Une nouvelle avait fuité du côté de Nantes, on aurait vu Michel à Djibouti du côté du bar en question. Il n’en faut pas plus pour imaginer le pire.

Le Bar du Palmier de Zinc . Djibouti.
Amoureux de son beau guepard…

Les annees 70, Le Viking.

Le retour d’Afrique fut moins glorieux, voire douloureux. Michel, chahuté par son voyage pas toujours des plus confortables se retrouva à l’hôpital de Bangui avec un méchant ulcère ouvert, un estomac sanguinolent en piteux état. Grâce à l’aide de son ami, il fut rapatrié d’urgence en France où il fut chouchouté, soigné, remis sur pied, l’estomac sérieusement diminué.

Les années 1970 s’annoncaient lumineuses et pleines d’insouciance pour ce baroudeur, éternel créateur, inventeur, cet électron libre jamais à cours de projets grandioses ou utopiques. Complètement rétabli de sa mésaventure africaine, il reprend son métier de photographe. Mais très peu pour lui l’envie d’immortaliser batêmes et autres mariages (sauf pour ses copains bien sûr). Attiré par de périlleuses missions en terrains mouvementés, il rejoint la prestigieuse agence de presse Gamma. En 1970, il file à Val d’Isère couvrir la terrible avalanche ayant fait plus d’une centaine de morts. Bouleversé, il en reviendra avec des clichés saisissants mais aussi avec un bébé en devenir…. Et oui, difficile de ne pas succomber au charme ravageur de Michel, la maman de ses filles, confinée dans la même chambre que lui, vu la situation dramatique de la station n’a, en tout cas pas su y résister.

Michel déborde d’idées en tout genre. Stimulé par un premier job dans la restauration et le monde de la nuit, à Orléans puis à La Baule, il décide, toujours associé au même pote de créer une boîte de nuit à Pornic, endroit si cher à son cœur. Elle s’appellera Le Viking, l’endroit est déniché, de vieilles pierres et un espace idéal. Mais les autorisations traînent et, histoire de ne pas trop perdre de sous, le lieu, dans un premier temps abritera un restaurant. Un établissement différent, très tendance et vite pris d’assaut par tous les beautiful people d’ici et d’ailleurs. La spécialité incontournable…. Les œufs à la coque et leurs délicates mouillettes aux trois beurres parfumés. En dessert, l’omelette norvégienne à fait saliver bien des gourmands. Etienne, le jeune cousin que nous avons déjà rencontré faisait partie de l’aventure. Il était chargé en cuisine de faire monter les blancs en neige, secret d’une omelette norvégienne réussie, à la seule force de ses poignets.

Les autorisations en poche, le Viking revêt ses habits de lumières, s’invente une salle de billard au premier et devient LA boîte de nuit à la mode. On y vient de partout pour des soirées incroyables qui durent jusqu’à pas d’heure. Parfois c’est chaud et Michel doit se montrer vigilant face à un personnel souvent survolté. C’est la période de tous les excès. Amoureux fou des belles cylindrées, il s’éclate en thunderbird, jaguar, rover, maserati. Toujours entouré des plus jolies filles, il en fera voir de toutes les couleurs à celle qui est pourtant devenue son épouse, la mère de ses deux petites filles. Michel vit, flambe, fume de gros cigares, sabre le champagne avec un vrai sabre et n’hésite pas à partir à Londres pour s’acheter des pièces de vêtement uniques. L’argent coule à flot puis disparaît aussi vite qu’il est entré. Avec sa belle gueule et son bagout, rien de plus simple pour lui d’emprunter puis de jouer le grand seigneur et de dépenser avec frénésie. De passage à Nantes, il tombe en amour pour une antique péniche chargée d’histoire, Le bateau Lavoir. Avec son impulsivité légendaire, il se l’offre, met le viking en gérance et emménage sur la péniche avec femme et enfants et chiens, 2 superbes bergers Môme et Mec. Jamais à cours d’idées, il y crée une salle de concert d’un nouveau genre où se produiront des artistes locaux comme les tout jeunes Tri Yann ou Alan Stivell. La vie continue savoureuse, brillante mais pour peu de temps…

Le Bateau Lavoir.

Sahara.

Diplôme en poche, projets et rêves plein la tête, Michel est prêt à savourer une vie qu’il devine intense. Une vie d’aventurier bourrée de découvertes, de rencontres, d’échanges.

Et, audacieux, il se lance, tête baissée dans bien des aventures. La plus cocasse, don Quichotte des temps modernes, en compagnie de son pote, il décide tout simplement, sans bagage et sans aucun moyen financier de partir en Afrique, histoire, enfin, de sauver la faune en péril. Rien que ca, C’est tout Mimi, il ne doute de rien. Et ils y sont partis. Improbable aventure africaine, en stop d’abord, puis à bord d’une antique coccinelle. Des étapes douloureuses, des paysages grandioses, des rencontres enrichissantes, des moments d’angoisse, des pannes, des fou-rires… mais pas sûr qu’ils aient réussi à sauver la faune. Mais ne dit-on pas que c’est l’intention qui compte, et puis les voyages forment la jeunesse. Et surtout, Michel est tombé en amour pour le Sahara qui restera pour toujours l’un de ses deux grands coups d’cœur. Le second, nous le découvrirons plus tard ne sera autre que le Carnaval de Rio.

Les hommes bleus du desert

Esthète invétéré, amoureux fou du beau, il était inévitable que Michel tombe sous le charme des fascinants touaregs, les fabuleux hommes bleus du désert, solitaires et fiers. Au hasard de ses pérégrinations entre le Maroc, l’Algérie, la Libye, le Niger, le Mali, la Mauritanie et le Burkina Faso, il fut pénétré par la beauté de leur visage, la discrétion de leur sourire et la perfection et le soin de leur tenue indigo, de leur visage couvert d’un long turban en voile de coton bleu, les protégeant du sable en ne dévoilant que leurs yeux. Au gré de ces promenades dans d’incroyables paysages, il gardera longtemps le souvenir nostalgique des rencontres intenses avec ces caravaniers du désert pour qui les labyrinthes de dunes du Sahara n’ont pas de secret.

Les Touaregs, berbères nomades vivaient alors et vivent toujours du commerce et de l’élevage. Ils se déplacent, impassibles en compagnie de leurs dromadaires, en de longs convois silencieux, les caravanes, et traversent les étendues immenses de sable pour apporter des marchandises dans les différentes villes d’Afrique du Nord.

Michel est fasciné. Le Sahara, les touaregs et Michel, une histoire d’amour intemporelle à jamais ancrée dans sa mémoire, qu’il a pris plaisir à me raconter encore et encore avec une telle force que je me suis retrouvée, moi aussi parmi les seigneurs du désert.

Les annees bac…

Mine de rien, c’est tout à fait serein que Michel quitte la maison direction la salle d’examen du bac, sous le regard inquiet de sa maman. De son grand sourire charmeur, Michel la rassure, il n’y aura pas de problème.

Sauf que… bien loin de lui l’idée de se rendre aux épreuves du bac. La décision est prise depuis longtemps et bien carrée dans sa tête. Il a buché dur depuis ders mois. Féru d’art, de beau, d’harmonie, de couleurs…c’est aux Beaux-Arts que Michel a décidé de poursuivre ses études, et nulle part ailleurs. Et c’est tout naturellement qu’il se dirige, plus déterminé que jamais, vers la prestigieuse école, chère à son cœur. Chance incroyable, coincidence divine, l’examen d’entrée a lieu le même jour que les épreuves du bac. Plus rien ne compte pour lui. Dans la salle d’examen puis face aux examinateurs, il y met toute son âme. Sa passion rayonne dans toutes les cellules de se corps et c’est avec brio qu’il réussit cet examen pas si simple (n’est-ce pas Etienne…). A son retour à la maison, Michel, sûr de lui et de sa réussite avoue le subterfuge à ses parents. Abasourdis sur le coup, ils sont bien obligés d’accepter et seront tout heureux lorsque la sentence tombera, Michel va entrer aux Beaux-Arts de Nantes.

Et, c’est aux Beaux-Arts que Michel apprend, comme il aime à le dire « à voir ce qu’il regarde « , et que lui vient l’amour de la photographie. Mais pas que, il se forge une solide culture en peinture et très vite s’éprend de l’œuvre de Pierre Soulages, peintre stupéfiant qui réussit le mariage improbable du noir et de la lumière, (décédé quelques jours après Michel à l’âge canonique de 102 ans), d’Yves Klein, peintre monochrome lui-aussi, comment ne pas tomber amoureux de son bleu envoûtant, de Picasso et de son univers décalé. Il est séduit par l’architecture post-moderne de le Corbusier, sa cité radieuse si controversée, mais surtout sa dernière grande œuvre, le rayonnant Couvent de la Tourette près de Lyon qui le fascine. Il envisage même, tombé sous le charme du maître de se lancer dans ce domaine qu’il affectionne tout particulièrement. Mais, c’est en fin de compte, la photographie qui l’emportera. Après quatre années d’études passionnantes, Michel peut se targuer de tout connaitre ou presque de la photographie. Beaucoup voient déjà en lui un photographe talentueux mais aussi un artiste très complet.

Il se fait la main dans sa ville, si riche culturellement, photographiant les personnalités de passage. Son premier essai, face à une Barbara, toute de noire vêtue, hautaine et colérique lui laissera un souvenir mi-figue, mi-raisin.

Ci-dessous… Pierre Soulages . Picasso et Barbara a Nantes en 1964.

Années 60. Le commandant et Monsieur Arthur.

Une insouciance déboussolante, une soif inassouvible de liberté. Une attirance de plus en plus marquée pour tout ce qui touche à l’art. C’est un passionné. Après la musique, il s’essaye à la peinture, à la sculpture, à l’art des vitraux, à la photo, déjà. Un caractère indépendant, un brin rebelle, et cependant, Michel tout en paradoxe, voue une admiration sans borne à deux personnes bien différentes du jeune homme impulsif et libre comme l’air. Deux personnages au caractère bien trempé, sans excentricité et très droits dans leurs bottes.

Son oncle le Commandant René Le Quilliec, responsable de la sécurité du Gal de Gaulle à l’Elysée. Aux antipodes de ses convictions et de sa facon frivole d’aborder la vie, le commandant Le Quilliec c’est l’image rigoureuse et sans fioriture, presque rigide, d’un militaire de carrière. Contre toute attente Michel est tombé sous son charme. Il faut dire que malgré son emploi du temps chargé et ses responsabilités incroyables, tonton Le Quilliec apprécie les moments de détente en famille, notamment avec ses enfants et ses neveux, raides dingues de lui et de ses nobles fonctions. Mon petit doigt me dit que Michel faisait partie de ses chouchous, tout comme Etienne, quelques années plus tard. Longtemps Michel se souviendra de son escapade à Paris au palais de l’Elysée avec son prestigieux tonton, de son audacieuse intrusion dans le bureau du général en personne, les yeux remplis d’étoiles, écarquillés devant les fastueux décors du majestueux palais. Du haut de ses 14 ans, Mimi était fier come un coq, plus de 60 années plus tard, il se souviendra dans le détail de cette incroyable épopée et conservera une fascination pour le défilé du 14 juillet.

Ci dessous le Commandant Le Quilliec avec Mme De Gaulle et Jacky Kennedy.

Le second modèle, Monsieur Arthur, son grand-père maternel, propriétaire d’un hôtel à Ste Marie, petite commune jouxtant Pornic. Un personnage attachant, doté d’une superbe élégance. Elégance dans son maintien et dans sa facon d’être qu’il a tout naturellement légué à son petit-fils. Michel adorait le caractère un brin taiseux de Monsieur Arthur et sa grande indépendance… n’oublions pas que malgré l’hostilité de toute la famille, après le décès de sa femme, la grand-mère de Michel, il a épousé son employée de maison Hortense qui le seconda, le chouchouta et le rendit heureux jusqu’à son dernier souffle.  Pas de cris, ni même de haussement de voix chez Monsieur Arthur il lui suffisait de vous regarder droit dans les yeux pour que tout rentre dans l’ordre… trait de caractère oh combien précieux dont a hérité Michel.

Les cousins, les copines, l’oncle prestigieux, le papy modèle, les parents, présents mais tolérants, Nantes, les cours de lycée, les joyeuses vacances au bord de la mer… la vie de Michel n’est alors qu’une succession de petits bonheurs feutrés qui réchauffent son cœur et forgent sa personnalité attachante.

Monsieur Arthur, portrait d’artiste signe Etienne Dehais. Monsieur Arthur et son epouse Hortense. Monsieur Arthur lit le journal.

Nantes. Baby-boom la naissance et la petite enfance.

Année 1946 : Babyboom post seconde guerre mondiale.

A la fin de la guerre, soldats et prisonniers se ruent dans leur foyer et se lovent enfin, impatients et ravis dans les bras de leur femme… Résultat : dans toute la France des milliers de petits bambins voient le jour. Et c’est en cette année particulière, dans la belle ville de Nantes que Michel a choisi de pousser son premier cri.

Craquant petit bonhomme au visage harmonieux tout en rondeur, un tout petit bout de nez, des joues potelées, des oreilles bien grandes et de grands yeux sombres. Il est le second enfant, quelque peu inattendu mais d’emblée adoré d’un couple de quarantenaires très unis et le petit chouchou d’une grande sœur, Joelle, de 10 ans son ainée. La vie est douce à Nantes et les jours s’écoulent paisibles entre l’école à quelques pas de la maison et les longs week-ends insouciants à Pornic avec toute la bande de cousins et cousines. Délicieux jours heureux, la plage, l’océan, les jeux, les premiers bisous, les soirées qui n’en finissent pas, les grands feus de camp parfumés à la guimauve. L’esquisse de la liberté qui deviendra son leitmotiv, sa particularité et sa marque de fabrique.

Le temps passe

Le petit garcon, ni trop sage ni trop trublion se métamorphose en un ado au charme envoûtant. Très soigné, d’une élégance innée, Michel est beau et il le sait. Il en rit, en joue, en profite aussi. Une bande de potes et de copines, mais toujours ses cousins, jamais bien loin. Papa Joseph conduit des cars et sa maman a ouvert un petit resto sur un boulevard passant de Nantes. Au sous-sol un lieu magique, un refuge douillet qu’il a su aménager avec beaucoup de goût. Il y passe tous son temps libre en compagnie d’Etienne son jeune cousin et d’une poignée de copains fans de musique comme lui. Il excelle à la batterie et s’en donne à cœur joie. Plus tard il rejoindra un groupe de musicos de Vannes, Les Vanettes. Anecdote rigolote, sa petite-fille Karla, photographe (comme lui) s’est découvert une passion pour la batterie, sans savoir que son papy, bien avant elle partageait le même engouement pour cet instrument.

Projet d’ecriture.

Après plus de 8 semaines de chagrin, de replis sur soi, de refus d’affronter la réalité, de montagnes russes, d’angoisse puis de lueur d’espoir, puis d’effroi … il m’est arrivé ce matin une expérience unique qui me bouleverse et me propulse loin de cette zone de confort pas si douillet empli de tristesse et de larmes.

Depuis quelques semaines, le sort s’acharne. Odieux, cruel, douloureux, impassible. Le décès de mon compagnon, mon ami, mon amour en point d’orgue. Mais pas que, l’accident atroce de mon jardinier, la tête éclatée sur le sol de la terrasse. Moi, seule, paniquée, en état de choc… puis la foultitude de pannes en tous genres touchant tous les endroits les plus subtiles de ma maison. Une orgie de déconvenues de tous ordres, anodins pris séparément mais presque humainement insurmontables groupés, collés jours après jours. On baisse la tête, on pleure, on paye, on prie, on subit. Le jardinier se remet petit à petit, le matériel reprend vie jour après jour. Une accalmie.

Une rencontre pas si étonnante et sûrement pas due au hasard. Une adresse presque en catimini. Puis le choc. Une écoute si sincère, un être d’exception qui vous prend par la main et vous guide sans vous perturber, tout en douceur et plein d’amour. Elle parle, longtemps, investit votre corps, votre tête, votre âme, votre esprit. Elle vous aime et vous force à reprendre confiance en vous, en la vie. Arrête de subir. Tu es une belle personne, prends en conscience et vas de l’avant. Deux heures d’intimité douce et de prise de conscience. On n’en sort pas indemne, les larmes ont coulé et les mains ont tremblé mais on en sort plus fort d’une vraie conviction. Laissons les mauvaises énergies loin derrière et tentons de nous reconstruire et d’aller de l’avant.

On n’oublie pas le passé et les moments délicieux. Ils vont juste nous aider à survivre, à revivre.

Merci belle dame, vous m’avez fait plus de bien que vous pouvez imaginer.

Puis, on se dit ‘’c’est le moment’’. Un projet d’écriture, sa vie peut-être un brin romancée mais pas trop, elle a été si riche dès ses premières années.

Je ne ferai pas le voyage seule mais soutenue, aidée par une personne qui lui était chère et qui l’aimait. Merci Etienne de le faire revivre à travers des anecdotes, des instants de vie.

On le retrouvera tout minot, fier et attachant déjà, irrésistible puis jeune adulte rebelle, artiste, musicien, créateur, baroudeur et aventurier. Amoureux des belles cylindrées, jaguar, maserati. Jeune chef d’entreprise turbulent et impétueux.

A très vite pour partager avec vous la belle, intrigante et folle vie de celui qui a partagé ma vie durant 13 belles et douces années. A très vite Mimi. Ci-dessous Sahara 1967.

Charlie, mon petit bout d’amour si particulier.

10 ans qu’elle partageait ma vie au quotidien. Charlie, un amour de toutou tout doux… enfin ne dites pas ca aux quelques ouvriers terrorisés par cette petite bonne femme qui défendait sa maison et ses humains dès qu’elle voyait l’ombre d’un étranger. C’est bien simple, c’était la terreur de la meute pour les humains. Avec ses confrères à quatre patounes et avec moi et Mimi, juste un bonbon doux.

Charlie, fille d’une belle malinoise et d’un vagabond, c’était l’amoureuse de Tatoo mais aussi de Léo d’où par moments quelques grincements de crocs… Avec nous, elle semblait toujours inquiète, le regard interrogateur mais si tendre ce regard. Charlie c’était un de mes grands bonheurs, certainement l’une de celle qui m’était la plus proche.

Elle nous a quitté hier soir sans faire de bruit, réfugiée dans la cage qui lui servait d’abris au moindre doute. Putain de saloperie d’erlichiose.

Je t’aimerai toujours ma pucinette, tu n’es pas prête de quitter mes pensées. C’est trop dur mais je sais qu’à côté de ton Tatoo tu veilles sur nous. Et ne m’en veux pas, du coup, histoire d’adoucir un tout petit peu ma peine, Zoé va rejoindre notre château de feuilles. Je sais que tu seras contente, malgré tout de la revoir parmi nous.

Je t’aime ma Charlie.

Journee chagrin…

P’tit Tatoo.

Il restera l’un des plus beaux souvenirs de ma vie et de celle de son papa chéri. Tatoo, un petit être craquant, coquin, d’une intelligence dingue… Il était le chef de la meute malgré ses 7 kgs et personne n’a jamais osé le contrarier. Ah si, Diego une fois qui avait pété les plombs et saisi dans sa gueule pour le supprimer. Raté, il en était sorti plus fier et hargneux que jamais.

Mais Tatoo, malgré mon immense chagrin était avant tout le chien de son papa. Les deux étaient en osmose complète, de jour comme de nuit. Combien de fois petit Tatoo a attendu son papa jusqu’à pas d’heure avant d’aller se coucher, en soupirant, mais oui en soupirant. Ils dormaient ensemble, vivaient ensemble et quand Mimi l’emmenait ‘’voir les filles’’ chez Richard, mais quelle joie.

Tatoo était un rayon de soleil et tous ses compagnons à quatre pattes l’adoraient même si lui vouait une haine féroce à Léo. Léo était dingue de lui…

Il est parti ce matin tôt, en silence et je suis encore plus désolée de n’avoir pas été près de lui juste au moment où…

Mais que sa mort ne soit pas inutile. Depuis quelques temps, il était différent, plus faim, plus soif, plus gai… alors certes au début on a tatonné, parasites, amibes… puis très vite le test fatidique. Piroplasmose. Prise de sang catastrophique, reins et foie démolis. Mais j’y ai cru. Mais non.

Si vos toutous vous semblent tristes, plus d’appétit, plus de joie de vivre… vite courrez chez votre vétérinaire. Le putain de parasite de ces putains de tiques demeurent dans le petit corps de nos amours bien après la piqûre.

Tatoo d’amour, fais un gros bisou à Comanche, Paquita, Mina, Coca, Domingo et Diego… On t’aime mon vieux bb. Tu nous as donné 10 ans de bonheur absolu. Repose en paix mon petit amour doux.

Sici, dog groomer salon.

Sici, une pet-luqueria tout en douceur

Elle est jolie comme un cœur et douce mais si douce avec nos amis à quatre pattes. Sici, c’est la délicieuse fée qui rend beau le plus ordinaire des toutous. Elle excelle dans l’art pas toujours évident du toilettage. Et depuis onze ans, elle en a vu des 4 patounes mal coiffés. Le dernier en date, Tatoo, oui, mon Tatoo enfin le chiquito de Michel. 9 ans, un caractère de cochon et un poil hirsute, jamais coiffé. Des nœuds dans tous les sens, des cheveux dans les yeux, le long des oreilles, sur le ventre les pattes… grands, filasses, moches. Allez, on se lance et on appelle au secours.

Elle est arrivée avec son petit sac en bandoulière, s’est installée comme elle a pu à côté d’une table basse et a entrepris la grande transformation de Tatoo qui, contre toute attente n’a pas bronché. 2 heures et demi il lui a fallu pour venir à bout des nœuds et de la toison hystérique du petit bonhomme. A la fin, je n’en pouvais plus mais j’étais la seule, Sici et son petit patient se portaient bien, presque ils fredonnaient en cœur. Petit shampooing relaxant et doux massage pour clore la séance, clic clac on en profite pour couper les ongles trop longs et puis tiens ceux de Zoé aussi qui se laisse faire sans rechigner alors que moi je ne peux pas l’approcher. Une affaire rondement menée pour un prix tout mini.

Sici travaille chez elle ou au domicile de ses clients. Elle arrive avec son matériel et, patiente et douce, elle fait ce qu’elle veut du petit ou gros chien ou chat à la toison en vrac. Ah oui, elle a aussi ouvert dans sa maison un hôtel pour chiens et chats. Ils vivent en liberté chez elle et dans on jardin et profitent des vacances de leurs maîtres pour s’en donner à cœur joie. Les prix sont aussi doux qu’elle, à partir de 500 pesos pour un petit gabarit, nourriture fournie par le propriétaire. Pendant leurs séjours, bain et toilettage pour les chanceux pensionnaires.

La pet Luqueria (829) 917-8128 . Page FB La Pet-luqueria Rd