Mine de rien, c’est tout à fait serein que Michel quitte la maison direction la salle d’examen du bac, sous le regard inquiet de sa maman. De son grand sourire charmeur, Michel la rassure, il n’y aura pas de problème.
Sauf que… bien loin de lui l’idée de se rendre aux épreuves du bac. La décision est prise depuis longtemps et bien carrée dans sa tête. Il a buché dur depuis ders mois. Féru d’art, de beau, d’harmonie, de couleurs…c’est aux Beaux-Arts que Michel a décidé de poursuivre ses études, et nulle part ailleurs. Et c’est tout naturellement qu’il se dirige, plus déterminé que jamais, vers la prestigieuse école, chère à son cœur. Chance incroyable, coincidence divine, l’examen d’entrée a lieu le même jour que les épreuves du bac. Plus rien ne compte pour lui. Dans la salle d’examen puis face aux examinateurs, il y met toute son âme. Sa passion rayonne dans toutes les cellules de se corps et c’est avec brio qu’il réussit cet examen pas si simple (n’est-ce pas Etienne…). A son retour à la maison, Michel, sûr de lui et de sa réussite avoue le subterfuge à ses parents. Abasourdis sur le coup, ils sont bien obligés d’accepter et seront tout heureux lorsque la sentence tombera, Michel va entrer aux Beaux-Arts de Nantes.
Et, c’est aux Beaux-Arts que Michel apprend, comme il aime à le dire « à voir ce qu’il regarde « , et que lui vient l’amour de la photographie. Mais pas que, il se forge une solide culture en peinture et très vite s’éprend de l’œuvre de Pierre Soulages, peintre stupéfiant qui réussit le mariage improbable du noir et de la lumière, (décédé quelques jours après Michel à l’âge canonique de 102 ans), d’Yves Klein, peintre monochrome lui-aussi, comment ne pas tomber amoureux de son bleu envoûtant, de Picasso et de son univers décalé. Il est séduit par l’architecture post-moderne de le Corbusier, sa cité radieuse si controversée, mais surtout sa dernière grande œuvre, le rayonnant Couvent de la Tourette près de Lyon qui le fascine. Il envisage même, tombé sous le charme du maître de se lancer dans ce domaine qu’il affectionne tout particulièrement. Mais, c’est en fin de compte, la photographie qui l’emportera. Après quatre années d’études passionnantes, Michel peut se targuer de tout connaitre ou presque de la photographie. Beaucoup voient déjà en lui un photographe talentueux mais aussi un artiste très complet.
Il se fait la main dans sa ville, si riche culturellement, photographiant les personnalités de passage. Son premier essai, face à une Barbara, toute de noire vêtue, hautaine et colérique lui laissera un souvenir mi-figue, mi-raisin.
Ci-dessous… Pierre Soulages . Picasso et Barbara a Nantes en 1964.
Je savoure toujours tes mots et de nombreux souvenirs me reviennent.Michel et moi avions les mêmes gouts pour les peintres et architectes que tu as cités…j’attends avec impatience le prochain épisode! Bises
J’aimeJ’aime
Merci Etienne. N’oublions pas que c’est un projet commun. Bisous.
J’aimeJ’aime