Balade au fil de jolies images ….

L’été approche à grands pas. Hier, dès potron minet le thermomètre s’affolait et les gens aussi, à croire qu’ils avaient totalement oublié où ils vivaient. Ben oui quoi, on vit sous les tropiques et, sauf erreur du climat, en mai il commence à faire chaud. Et, ce n’est que le début…. préparez-vous les gars, ça va chauffer. En même temps, l’eau de ma piscine est à 34 degrès, alors pour moi tout de bon….

Histoire de ne pas perdre de vue que, malgré la « douce chaleur environnante » on vit quand même au paradis, de jolies images, pour rien, juste pour le plaisir. Elles ont été chipées ici ou là-bas, essentiellement par Mimi, par moi parfois, hier ou il y a plus longtemps, ici ou là-bas, elles vous racontent ce que j’aime, un petit bout de moi, de mes amours, je vous les confie sans ambages, prenez-en bien soin….. Et si vous êtes très sages, je vous en confierai d’autres au fil des jours, une petite lucarne ouverte sur mon coeur.

Retour de pêche.

Mimi et son Tatoo, magnifique photo d’Alexandre.

Déjeuner les pieds dans l’eau, un privilège.

La plus jolie image de l’année, signée Mimi bien sûr.

Un flamboyant au bout du chemin.

Las Ballenas, ma plage.

Zoé et Tatoo, deux de mes toutous.

14 1La plage à Las Terrenas...

14 2… à Las Ballenas

Mon préféré….

14 3De jeunes haitiennes infatigables….

14 4… et souriantes.
14 5Un bel oiseau sur fond de ciel azur

La grotte d’Ali Baba, chez Josée.

Tout en finesse et délicatesse, Terrena en Plata, j’adore.

14 8Un petit coin de paradis (ou presque), ma maison de Trancoso

Un petit coin de paradis (un vrai) ma maison de Las Terrenas

14 10Scène de rue Las Terrenas

14 12Tout un poème

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Joli bateau brésilien

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Caraiva (Bahia) l’antichambre du paradis

 

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Un petit indien Pataxo et son compagnon

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Artiste sur la plage de Trancoso.

 

 

Réflexions en vrac et en désordre….

Trois déjà, c’est l’âge de cet article. Moment charnière où la luz occupait toutes nos pensées.

De l’eau a coulé sous les ponts et la luz est rentré dans nos habitudes. Toujours des coupures souvent de quelques petites minutes, trop souvent mais on s’y fait, sauf la cellule de ma piscine qui n’a pas aimé du tout, ah oui et l’autre cellule, celle de la porte de mon réfrigérateur…. mais ce n’est pas bien grave. 
Las Terrenas suit son petit bonhomme de chemin, tant bien que mal. Ce qui nous tue en ce moment, et c’est le cas de le dire, c’est la décharge verte qui ne cesse de brûler et d’enfumer le village. Une horreur.

Sinon, toujours aussi agréable de vivre dans ce délicieux village, flâner le long de ses rues colorées ou lézarder sur ses magnifiques plages dorées. A noter que cette année, l’hiver a été exceptionnellement beau et chaud et sec….. un vrai bonheur.

Histoire de vous replonger trois ans en arrière et de constater que le temps s’est en quelque sorte arrêté dans notre village, je vous souhaite une belle balade à travers mes mots.


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Loin de détenir la vérité, hélas ou tant mieux, je ne saurais le dire, j’aime l’idée de partager mes réflexions, mes coups d’cœur, mes coups d’gueule, mes petites joies, mes peines ou mes grands bonheurs….

Las Terrenas est un de mes sujets de prédilection quand je me mets à penser.

Un peu de positif pour commencer.

Franchement quand on regarde le grand bordel qui envahit la France, on n’est pas mal ici.

Entre les inondations de folie, les grèves de malade, les impôts, les augmentations, les gens qui font la gueule, les terroristes timbrés qui frappent n’importe où, n’importe quand, qui tuent, blessent, anéantissent des vies, entre la grisaille d’un hiver sans fin et la promesse d’un été turbulent au niveau social, d’un monde politique aux aboies…. Non mais arrête on est bien ici !

Oui mais, Las Terrenas, ce n’est pas pour tout le monde.

D’abord, primordial, mais çà c’est vrai pour tous les apprentis expats, être sûr de vouloir changer. Changer ça veut dire accepter la différence, ne pas vouloir recréer pile poil sa vie d’avant. Accepter un peuple plus nonchalant, aux préoccupations autres que celles des européens civilisés et policés, des européens assistés  que nous sommes. Là-bas on est malade, on nous soigne et on nous rembourse, on est vieux on nous verse une retraite, on n’a pas de boulot on touche le chômage, on fait trop de gosses, on a une prime, on isole sa maison, on nous offre de l’argent….. oui mais c’est là-bas. Ici, quand un dominicain lamda est malade il ne peut pas toujours se soigner, quand il est trop vieux et qu’il ne peut plus bosser, il n’a plus de salaire, s’il fait trop de gosses, ce sont autant de bouches à nourrir, isoler sa maison des intempéries, même pas en rêve, il n’a pas les moyens … Alors quand on vient s’installer ici, il faut accepter cette différence et oublier de vivre ici comme là-bas. Accepter de payer une assurance très (trop) chère et ne pas être satisfaits du résultat en cas de besoin (j’en sais quelque chose !!!!!), accepter que juste au moment où l’on a prévu de faire la tarte feuilleté de l’année, il n’y ait plus de pâte au Lindo…. Zut alors, ils auraient du prévoir . En bref il faut se rendre compte que l’on a quitté un monde qui nous oppressait ou tout simplement qui ne nous plaisait plus mais très confortable socialement, pour se plonger dans un autre pas tout à fait à notre image. Alors, c’est sûr, vous allez me dire, beaucoup passent une partie de leur vie ici, l’autre là-bas. Oui, mais qui sont-ils ? Des retraités ou des gens aisés, libérés des contraintes qu’impose le besoin de gagner sa vie. Et là, j’en viens à ce que je pense depuis toujours.

Pour vivre à Las Terrenas, il faut avoir les moyens et les reins solides….

Nous en discutions il y a peu de temps sur ma plage préférée avec un ami de longue date, arrivé en même temps que moi. Sans langue de bois, à bâtons rompus, nous n’avons pas refait le monde mais juste constaté la réalité. Tous ceux qui sont venus pour fuir un monde trop rude mais sans argent ou trop peu en poche sont repartis la tête basse et les poches vides. Et même s’ils avaient plein d’idées, même s’ils pensaient révolutionner un village endormi, même si dans leur quartier ils étaient des stars, ici ils n’étaient rien d’autre que de petits européens frimeurs mais frileux, à peine arrivés déjà repartis, car incapables d’attendre leur jour de gloire qui tardait à pointer le bout de son nez.

Puis, il y a ceux qui au moins, savourent le privilège de vivre dans un tel cadre et ceux (les plus nombreux) qui râlent tout le temps. En ce moment et depuis pas mal de temps d’ailleurs, la tête de turc c’est Luz y Fuerza. Un « intelligent » l’a rebaptisé Luz y mierda….. très drôle non ? Je vis à LT depuis plus de 13 ans et depuis tout ce temps, le prix de l’électricité nous faisait bondir à chaque facture. Oui, mais, nous n’avions aucun problème. Comme dans les pays les plus civilisés, on appuyait sur l’interrupteur et ça s’allumait. Au début, lorsqu’on construisait une maison, on préconisait un inverseur, puis, peu à peu c’est devenu superflu….. Il y a près d’un an, après une révolution sanglante dont tout le monde se souvient, Luz y Fuerza est tombée de son pied d’estale, a été condamnée à n’être plus  qu’un intermédiaire et un technicien, le courant devant alors être fourni par le réseau national. Catastrophe ! Bien sûr, les prix ont chuté mais le confort aussi, des pannes à tout bout de champs, de 5 minutes ou plusieurs heures, de jour comme de nuit, des coupures de demi-journées entières pour entretien, réparation. Mais, comme partout dans le pays. On est au même niveau, ni plus ni moins que le restant de la République Dominicaine. Le petit privilège (onéreux certes) que nous avions alors lorsque Luz y Fuerza tenait les rênes, la chance d’être le village « où il y avait toujours de la luz » s’est envolé, nous laissant dans un beau bordel. Demain c’est 7 heures de coupure, après-demain 4 puis samedi encore 4 ou 5, sans compter les ordinaires de 5 minutes ou moins qui crament tous nos appareils électriques. A qui la faute, mais non pas à Luz y Fuerza comme on se plait à le dire mais à cette foutue entreprise nationale incapable d’assurer de l’électricité de façon correcte et continue. Alors s’il vous plait ne vous trompez pas de cible et arrêtez de poster des messages idiots sur les réseaux sociaux. Avant c’était cher mais bien, maintenant plutôt accessible …..mais franchement chiant. C’était le choix du plus grand nombre!

Mais malgré tout ça, malgré les râleurs, les ceux de mauvaise foi, les (le) voisins qui me gonflent avec mes chiens qui aboient parfois, le chemin défoncé pour arriver à la maison, les coupures de luz intempestives, malgré tous ces français pas à leur place et qui polluent parfois le paysage, je ne changerais pour rien au monde et si je le sais c’est justement parce que j’ai essayé….. et j’ai vu ce que ça a donné. J’aime ce village, ses odeurs, ses bruits, ses chiens de coco, les visages burinés et tous ridés des vieux qui fument sur leur chaise en plastique devant leur porte, les haïtiennes qui vendent leurs fruits et légumes à la sauvette, les conchos trop bruyants, la musique qui hurle à tue-tête, les gosses et leurs belles bouilles, les plages si belles. J’aime Las Terrenas et ses contradictions, j’aime Las Terrenas malgré mes contradictions…… et ce n’est pas prêt de finir !

Et, notre panorama, à l'heure du déjeuner.....

J’aime Las Terrenas et ce n’est pas prêt de finir….

 

Ehrlichiose….. saloperie de tique

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Ma belle Cheyenne.

Faites bien attention à vos toutous, c’est la pleine saison des tiques, ces saloperies de bestioles tellement hideuses et qui se nourrissent de nos toutous tout en les empoisonnant.

Ce matin, des gouttes de sang…. pas facile de détecter le malade quand on a 10 chiens, mais avec l’expérience, on sait et on trouve. C’est ma belle Cheyenne qui saigne du nez. Pas énormément, mais pas peu. Depuis la mort de Comanche, pas de tergiversation. Direction Enrique. Prise de sang, test, verdict, « positive à l’Ehrlichiose ». C’est une maladie mortelle qui ne peut être guérie qu’en étant détectée et soignée à temps. En plus la pauvre, ce n’est pas la première fois. Et pourtant, je les soigne mes chiens, je les chouchoute, les entretiens, les surveille. Les tiques sont plus fortes que moi.

1 mois d’antibiotiques et de vitamine B et de vitamine K pour arrêter les saignements plus 2 injections à date précise et Cheyenne devrait s’en tirer.

Merci Enrique, une fois de plus. Et vous qui me faites le plaisir de me lire, ne trainez pas si vous sentez votre chien patraque ou détectez comme moi des gouttes de sang suspectes. Vous serez plus fort que les tiques à la seule conditions de vous y prendre à temps. Allez promis, on s’occupe à fond de ses toutous!

 

Un coup d’gueule pour un sale coup de son cœur…..

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L’histoire avait mal commencé……..

Flash back. Mimi pas bien, fatigué, mange plus, dort plus…. Est têtu !!!! De force, je le traîne chez le Dr Polanco. Deux minutes après avoir écouté son cœur, la décision est sans appel, départ immédiat vers son cardiologue à la Clinique Union de Nagua. Fey le taxi arrive dans les 5 minutes et à 10h30 ils sont sur place. Sauf que…… et c’est là où j’ai pas aimé. Lorsque j’appelle vers midi pour avoir des nouvelles, mon pauvre Mimi est toujours assis sur une chaise dans la salle d’attente, personne mis à part la réceptionniste ne s’est encore occupé de lui…. Je rêve ou plutôt c’est un cauchemar. Vous allez me dire, pourquoi ne l’ais-je pas accompagné ? Mais parce que, avec 10 chiens rien n’est simple ! Nous sommes depuis 3 ans affiliés à l’une des assurances les plus complètes et des plus chère de Rep. Dom Humano Ars Platinum. 190 000 pesos pour nous deux pour l’année, pas donné !!!! A ce tarif , on serait en droit d’espérer au moins un service irréprochable, visiblement c’est loin d’être le cas. Et ce n’est qu’après avoir téléphoné tous azimut ici, au siège, à la clinique que l’histoire s’est débloquée et qu’enfin Michel a été pris en charge. Verdict immédiat du cardiologue, le cœur palpite puis bat la chamade, bref ça ne tourne pas rond : soins intensifs. Et il y restera plus de 24 heures.

Et l’on touche ici au gros problème de la médecine de ce pays. L’angoisse de ne pas être payé est la plus forte quel que soit le niveau de compétence du praticien ou de la clinique. Et malheureusement, c’est vrai, et je suis bien placée pour le savoir depuis longtemps, la santé du patient passe toujours en second, surtout si vous êtes assuré. A la limite si vous n’avez pas d’assurance, on vous soigne et c’est au moment de sortir que ça se gâte et où vous risquez d’être pris en « otage » si vous ne pouvez pas régler rapidement. Mais, assuré, on ne vous soigne que si tout est absolument vérifié et revérifié et ça dure des heures.

Et pourtant, en République Dominicaine, les cliniques privées sont à même de vous offrir les meilleurs soins avec du personnel très pro possédant tous un petit supplément d’âme qui rend le séjour en clinique plus convivial que n’importe où ailleurs. Sans entrer dans les détails, j’en ai fait l’expérience avec quelqu’un de proche, puis moi-même à plusieurs reprises. Cette fois encore, Michel a été parfaitement soigné, chouchouté, dorloté.

Bon, j’avoue ça a encore coincé à la sortie. Pourquoi ? Mais parce que le système était en panne voyons ! Même sachant que l’assurance prenait en charge tous les frais à 100%, il n’a pu sortir qu’en versant un deposit de 20000 pesos. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. Et maintenant, il faut se battre avec l’assurance pour comprendre et se faire rembourser. Grrr.

C’est ça la Rep. Dom. Avec ses éternelles contradictions, son éternelle bivalence, c’est tout bien et tout mal. Je voudrais quand même, juste pour ceux qui ne le connaisse pas, tirer mon chapeau à Miguel Polanco. C’est un médecin hors pair au diagnostic très sûr. Depuis 13 ans que je le consulte régulièrement, je ne l’ai jamais vu se tromper à mon sujet ni au sujet de mes proches. Avec lui pas de tergiversation, ou il sait et il soigne, ou il nous adresse au bon spécialiste qui résoudra ou en tout cas tentera tout ce qui est possible pour résoudre le problème. Merci Miguel pour ta justesse et ta probité.

Enrique, le docteur de mes BB, mon vétérinaire adoré.

Il y a trois ans, je déclarais ma flamme à Enrique, le docteur de mes BB. Et bien franchement, 3 ans plus tard, rien à rajouter. Il est toujours là, attentif au bien-être de ses petits patients et soucieux du bonheur de leurs humains. Depuis, certains de mes 4 patounes s’en sont allés, les autres vieillissent avec leur cortège de maladies plus ou moins pénibles, il reste à l’écoute et sait partager les bons et les tristes moments. C’est un vétérinaire passionné et passionnant, faisant souvent des miracles avec les moyens du bord. Je t’aime toujours autant Enriqué, merci d’exister.

 

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Vous imaginez, quand je suis arrivée à Las Terrenas, il y a plus de 13 ans, il n’y avait pas de véto. Vous allez me dire je n’avais pas non plus autant de chiens, mais quand même, une ville sans véto pour nous les fadas d’animaux c’est juste pas possible. Ma petite Eva, un amour de westie est morte de vieillesse et un peu de maladie chronique, tout doucement dans son sommeil, à l’âge de 13 ans. Un vétérinaire n’aurait rien pu y faire. Puis, après de longs jours, de longues semaines, de longs mois de tristesse à jurer sur tous les Dieux de la création que jamais plus je n’aurais d’animaux….. Choupita, jolie pucinette toute blanche, câline petite chatte un oeil bleu, un oeil vert est entrée dans ma vie. Puis, la petite chienne Mina est arrivée, et très vite Domingo, petit bout de chien mini, mini trouvé sur la plage, il n’avait même pas les yeux ouverts. Toutes les 3 heures c’était biberon improvisé, de jour comme de nuit. On me disait, ne t’y attache pas trop, il ne peut pas survivre…. A l’époque, hors de question d’avoir plus de 2 chiens et 1 chat, donc stérilisation obligatoire pour Mina et Choupita. Un vétérinaire de Sanchez , Hanibal Mata, venait une fois par semaine à travers la loma, en mobylette avec sa malette et son assistant …. Tout un poème, jamais à l’heure, toujours très…. décontracté et quand il pleuvait trop, c’était pas gagné. C’est sur la table de la terrasse de mon bungalow qu’il a sans honte opéré mes deux puces. Je n’en menais pas large d’autant plus que je devais l’assister dans l’opération, son assistant étant demandé ailleurs. Grrrr quelle aventure. Les vaccins jamais à l’heure, les prières pour éloigner les maladies, pas facile la vie sans véto.

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Puis, il est arrivé. Enriqué. Je vous jure, pour moi ce fut une bénédiction. Mina n’était pas bien, elle faisait des grossesses nerveuses à répétition…. normal, le pauvre Hanibal dans sa crainte de la voir se réveiller trop tôt ne l’avait opéré qu’à moitié. Domingo devenu grand en taille mais pas en sagesse passait sa vie à se sauver de la maison. Il a fallu songer à le stériliser lui aussi. Enriqué et moi sommes devenus amis, nous partageons en profondeur le même amour des animaux. Certes, il ne fait pas l’unanimité mais qui peut se vanter d’être aimé de tout le monde. Depuis près de 10 ans il s’occupe à merveille de ma marmaille et ne rechigne jamais à se déplacer au moindre bobo. Aujourd’hui mon petit vieux Domingo (12 ans bientôt) n’était pas dans son assiette, Enriqué est venu. Pas grand chose, sûrement une sorte de torticolis…. Mais il était là, il est toujours là quand j’ai besoin de lui. Quand je suis partie au Brésil avec mes 8 chiens, il était à mes côtés, quand Cheyenne a fait une overdose d’os de poulets, il l’a opérée et ressucitée durant l’opération, il a remis en place les intestins de Paquita qui s’était pris un mauvais coup de croc dans le ventre, a su lui trouver le médicament adéquate lorsqu’elle est devenue incontinente , il a recousu les milles blessures de Capucine croquée par ses soeurs en colère, il surveille les rhumatismes de Diego et s’assure que Mina vieillit bien, il nous a offert Ti Tatoo et a versé autant de larmes que moi à la mort de Comanche . Je l’aime Enriqué, c’est l’homme de mes chiens, c’est l’homme de ma vie.

Paquita!!!!!

Paquita!!!!!

 

Enrique Cortes . Vétérinaire . 829 962 2960

 

Réflexion : Il était une fois….. le golf de Las Terrenas…..

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Depuis quelques semaines le village est en effervescence. Il faut dire que la nouvelle que l’on attendait depuis plus de 30 ans,  a de quoi émoustiller les plus incrédules, ça y est, c’est fait, c’est écrit dans la presse, copié, partagé sur les réseaux sociaux, ça nourrit toutes les discussions de comptoirs : « le golf de Las Terrenas est une réalité ».

Un groupe de riches investisseurs étrangers, pleins aux as, séduit par l’idée, subjugué par le lieu a tout planifié, multiplié conférences de presse, réunions en petit ou grand comité, contacté le plus grand designer de golf du moment et décidé. Il y aura non pas un mais trois golfs. Dans la foulée, on refait toutes les routes, les infrastructures, les réseaux d’eau potable et usée, on remet en place une entreprise d’électricité privée (…), on nettoie et ré-ensable les plages, on supprime le bruit, la pollution, les poubelles, les chiens errants. On construit un hôtel tellement luxueux que l’on arrive plus à en compter les étoiles, on bâti des demeures somptueuses pour les multi-milliardaires avides qui vont se bousculer pour être les premiers à découvrir le nouveau eldorado et son golf. Nos maisons vont prendre une plus-value de malade et le prix des terrains s’envoler….. comme ….. le charme du village.

Mais quoi ? Que se passe-t-il ? Pas une ligne dans les journaux nationaux, juste sur un site local…..La liesse et l’engouement peu à peu font place à la morosité d’entre deux arrivées de touristes. Le doute s’installe. Les gros investisseurs étrangers pleins aux as auraient-ils fait dans la mégalo, ou leurs yeux auraient-ils été plus gros que leur budget ? La réalité du golf serait-elle « juste une illusion, comme une bulle de savon ». « Adieu veau, vache, cochon….. » nos maisons ne prendront pas de valeur et les prix des terrains ne s’envoleront pas? Le pauvre projet, tout penaud va-t-il une fois de plus retourner dans son tiroir ?

Mais attend, c’est pas grave parce que l’année prochaine ou dans 5 ans ou dans 10 ans…. Un groupe de riches investisseurs étrangers, tout chauds bouillants, séduit par l’idée et subjugué par le lieu vont sortir de la manche d’un prestigiditateur de génie et le golf de Las Terrenas, un jour, sera une réalité….. ou pas.

Le golf de Las Terrenas…….Suite et fin.

Et voilà…… un rêve qui ne deviendra pas réalité….. Le sauveur de l’humanité terrenarienne a fait long feu, a fait faux bond….. Les langues se délient, les plaintes tombent. Le monsieur devrait des sous partout, partout, il n’est venu chez nous que pour se distraire, prendre du bon temps, flatter son ego énorme. Depuis le début de l’histoire je le sentais, ou plutôt, je ne le sentais pas cet énergumène si proche de Dieu….. Il aura fait couler de l’encre, fait naître des espoirs et laisser de belles ardoises à Las Terrenas. Il paraît que ce n’est pas la première fois!

Mais c’est pas grave, l’année prochaine ou dans 5 ans ou dans 10 ans…. Un groupe de riches investisseurs étrangers, tout chauds bouillants, séduit par l’idée et subjugué par le lieu vont sortir de la manche d’un prestigiditateur de génie et le golf de Las Terrenas, un jour, sera une réalité….. ou pas.

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De beaux souvenirs….

Vous ne saviez pas, je suis fan, folle, dingue….. de chiens, d’ailleurs surtout de mes chiens. J’en ai toute une collection, 10 depuis que Comanche m’a quitté. De toutes sortes, des trouvés sur la plage, dans une poubelle, des jetés par-dessus mon portail, des offerts par des amis (heu….. amis???? oui!!!!!) puis des désirés, choisis, tous adorés. Il faut dire que la vie n’a pas toujours été courtoise avec moi, elle s’est même montrée sévère. Bref, un jour, ce sont les chiens qui m’ont permis de remonter la pente, ils sont devenus des amis, des enfants, des protecteurs indispensables et indissociables de ma propre personnalité. Et si j’ai eu la possibilité de m’entourer de tous ces animaux d’amour c’est grâce à un homme, un ami lui aussi, Claude, l’homme qui parle à l’oreille des chiens. Il les connait par coeur, les devine, les comprend, les dirige sans jamais user de la force, tout en douceur mais avec une petite dose de fermeté quand même.

Et figurez-vous qu’il a même réussi l’impensable, dresser (j’aime pas le mot, je dirais plutôt inciter) deux de mes viralatas, Mina et Domingo à me défendre aussi bien que mes Malinois. Vous ne me croyez pas, regardez……

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Mina, c’est la noire, elle « attaque » en bas et Domingo croque en haut.

Puis il y a Cheyenne, Coca et ma petite Comanche qui, elle, avait décidé de se spécialiser dans la défense rapprochée. Tenue en laisse, pas possible de s’approcher de moi avec un air louche…. Je les aime mes chiens, c’est toute ma vie.

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Coca et Cheyenne, par deux elles choisissent de privilégier le haut ou le bas.

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Cheyenne, jolie malinoise, petite mais efficace.

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Comanche: pas toucher maman

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Pas toucher j’ai dit

L’amour des mots, un hommage à la langue française

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Parmi les amoureux de la langue française et de ses mots truculents, il en est un que j’aime tout particulièrement pour sa faconde, son humour, sa classe et sa façon si personnelle de jouer avec les mots.

Bernard Pivot a publié en 2004 un fascicule intitulé « 100 mots à sauver ». Et, si le contenu est savoureux, la préface est un pur moment de bonheur. Je ne me lasse pas de la lire et la relire. Et pour saluer, à mon humble niveau la semaine de la langue française, je vous en dévoile un petit extrait:

« On s’emploie avec raison à sauver toutes sortes d’espèces d’oiseaux, d’insectes, d’arbres, de plantes, de grosses et petites créatures bien vivantes mais menacées de disparition. Des mots, eux aussi, pour d’autres raisons que la chasse, la pollution et l’argent, meurent. Pétrifiés dans des dictionnaires obsolètes ou humoristiques, recensés par des lexicologues historiens, ils ne subsistent que dans les oeuvres littéraires où, intrigué mais paresseux, le lecteur les saute ou les ignore trop souvent.

Rares sont les personnes émues par la disparition des mots. Ils sont pourtant plus proches de nous que n’importe quel coléoptère. Ils sont dans notre tête, sous nos yeux, sur notre langue, dans nos livres, dans notre mémoire.(….) L’écologie des mots est balbutiante. Ah! menacés, s’ils avaient des ailes et une queue,comme on s’apitoierait sur leur sort! Les mots ont pourtant des ailes, des yeux, des becs, des pattes, des queues, des muscles, du souffle, un coeur; tous possèdent une histoire, un sexe, une âme, une identité, des papiers mais le public ne le perçoit pas et ne le sait pas. Et si l’on travaillait à sauver des mots en péril?

(….) Cette cueillette des mots vieillis ou vieux menacés de disparaître, chacun peut la faire (….) Il existe des centaines d’autres mots en péril. Ne serait-ce que pour services rendus, ils ne méritent pas notre indifférence. Si nous le voulons, ils seront encore utile. Sauvons-les. »

S’en suivent 100 mots choisis par Bernard Pivot comme disparus ou en péril, des mots expliqués, mis délicieusement en scène et ça débute par Argousin, Badauderie, Bancroche, Barguigner…….

Rien que du bonheur….  et un véritable plaisir lorsque comme moi, on est juste raide dingue des mots et de la langue française.

 

Comanche….

Un an tout juste que tu es partie ma grosse Louloute, ma Coco d’amour. Je sais que j’étais ton humaine préférée, ta chouchoute, toujours collée à moi. Tu me manques mon gros bébé. Est-ce que là où tu es tu veilles toujours sur moi comme lorsque nous faisions des balades sur la plage et que tu te coinçais dans mes jambes au risque de me faite tomber, toujours près de maman Comanche, pour la protéger ou se protéger. Tu a été l’une des grande joie de ma vie.Je t’aime ma grosse Louloute.

Sans titre-2Quand elle est arrivée chez moi, elle avait 2 mois environ. Belle, fière, différente…. nous avions 8 malinois et 1 hollandaise. Très vite une bosse a poussé sur son front…. vilain vestige d’un Rottweiler qui l’avait attaquée elle et sa soeur. Sa soeur est morte et Comanche est chez moi. Mais sa bosse enfle, Enriqué l’observe, la soigne…. elle est belle ma Comanche, elle reste ici. Elle faisait partie de mes 11 amours, elle a survécu à l’épreuve Brésil, elle m’a quitté aujourd’hui après une longue maladie, à presque 9 ans. Je t’aime mon amour.