On y est, c’est parti pour 6 mois, le 1er juin marque dans l’Atlantique Nord, le début de la saison cyclonique; elle prendra fin le 30 novembre. Les risques de perturbations majeures étant généralement optimales en septembre. Mais attention, saison cyclonique ne veut pas dire mauvais temps, durant toute la période, le temps est en général chaud et majoritairement beau et ensoleillé, ce qui réchauffe la mer et favorise la venue des satanés ouragans.

Mais pour bien tout comprendre, lisez donc la suite!
Petite piqûre de rappel : comment se forme un cyclone ?
Tout d’abord, il ne se crée pas à partir de rien, mais à partir d’une zone perturbée : un amas nuageux ou une ligne de grains ou encore une onde tropicale, qui est dans le jargon spécialisé, une perturbation tropicale. Les perturbations qui nous concernent prennent le plus souvent naissance au large du Cap Vert mais, elles peuvent aussi naître très près de nous et se développer rapidement.
Autre condition, celle qui assure le » carburant » du système, élément nécessaire pour maintenir ou développer une zone perturbée. Ce carburant, c’est l’eau chaude, l’océan devant avoir une température d’au moins 26°, certains disent même 26,5 degrés Centigrades, sur au moins 50 mètres de profondeur. L’évaporation de surface de grandes quantités d’eau fournira l’énergie nécessaire pour entretenir le système de machine à vapeur qu’est une formation cyclonique. Si l’eau est trop froide, le cyclone ne peut pas se former ou, s’il était déjà formé préalablement, il s’affaiblit puis finit par perdre ses caractéristiques cycloniques.
Autre élément : les vents doivent être relativement homogènes de la surface jusqu’aux sommets nuageux, au-delà de 12 à 15 km d’altitude. Sur toute cette épaisseur, le profil de vent doit en effet être régulier, c’est-à-dire avoir la même direction et la même force ou presque. Lorsque cette condition est réalisée, la partie active de la perturbation reste concentrée et un renforcement du système peut s’effectuer. Sinon, l’énergie développée par le système va se disperser et le système a tendance à se » cisailler « . C’est le cas par exemple quand on rencontre des vents d’Est dans les premiers niveaux, alors que des vents d’Ouest ou de Nord sont observés plus haut. Le déplacement du système va se trouver contrarié, et il aura tendance à se désorganiser.
Enfin, il y a une condition absolument nécessaire, qui est en réalité une nécessité mécanique, physique primordiale. Les courants d’air ascendants au cœur du système vont abaisser la pression atmosphérique en surface, mais il n’y aura de dépression pouvant se creuser que si on n’est pas trop près de l’équateur. En effet, sur les régions équatoriales, conséquence de la rotation de la Terre sur elle-même, le tourbillon ne peut se créer car la force de pression agit pour combler immédiatement toute velléité de creusement dépressionnaire. Ainsi, un cyclone ne peut se former que s’il se situe à plus de 6 ou 7° de latitude. C’est cette condition qui empêche aux cyclones de se développer ou de se diriger vers la Guyane ou le nord du Brésil, pour ne parler que des régions proches des Antilles : ce sont des zones trop proches de l’Equateur !
Toutes ces conditions sont donc nécessaires à la formation et au développement d’un cyclone tropical. Si l’une au moins de ces conditions n’est pas remplie, le cyclone ne peut se former. Si un cyclone était formé et qu’une de ces conditions disparaît, il s’affaiblira et pourra se désagréger au bout de quelques heures : voyage au-dessus d’eaux trop froides ; parcours sur de larges étendues terrestres (s’ils rentrent, on dit atterrissent, sur des continents, sur le Mexique ou les Etats-Unis par exemple, ils peuvent mourir, se dissiper, dans les 24 heures) ; profil de vent dit cisaillé ; trajectoire trop proche de l’équateur.
Le cyclone dans tous ses états
On les appelle ouragans, cyclones ou typhons, ces trois termes désignent tous un seul et même phénomène que l’on appréhende et que l’on surveille de très près lorsque l’on vit sous nos latitudes. Les cyclones tropicaux se caractérisent par des vents soutenus d’une vitesse maximale d’au moins 120 km/h près du centre.
En fonction de la vitesse maximale du vent soutenu, on distingue trois classes de perturbations tropicales:
Dépression tropicale quand la vitesse est inférieure à 63 km/h;
Tempête tropicale quand cette vitesse se situe entre 63 et 118 km/h; c’est à ce stade qu’on baptise le phénomène;
Cyclone ou ouragan quand cette vitesse dépasse 119 km/h.
Les cyclones tropicaux peuvent s’étendre sur des centaines de kilomètres et s’accompagner de vents destructeurs, de pluies torrentielles et d’ondes de tempête, voire parfois de tornades. L’échelle Saffir-Simpson classe les ouragans en cinq catégories selon leur force. Voici les vitesses maximales des vents soutenus correspondant à ces catégories:
Ouragan de catégorie 1 – les vents soufflent entre 119 et 153 km/h;
Ouragan de catégorie 2 – les vents soufflent entre 154 et 177 km/h;
Ouragan de catégorie 3 – les vents soufflent entre 178 et 209 km/h;
Ouragan de catégorie 4 – les vents soufflent entre 210 et 249 km/h;
Ouragan de catégorie 5 – les vents soufflent à plus de 249 km/h.
Comment baptise-t-on les cyclones tropicaux?
La durée de vie des cyclones tropicaux atteint une semaine voire plus, si bien qu’il est possible que deux cyclones tropicaux se produisent simultanément. Pour éviter toute confusion, les prévisionnistes baptisent donc chacun des cyclones tropicaux à partir de listes annuelles où alternent prénoms féminins et prénoms masculins classés par ordre alphabétique. Ainsi, en 2022, nous ferons peut-être la connaissance de Arlene, Bret, Cindy, Don, Emily, Franklin, Gert, Harold, Idala, Jose, Katia, Lee, Margot, Nigel, Ophelia, Philippe, Rina, Sean, Tammy, Vince, Whitney.
Comment prévoit-on les cyclones tropicaux?
Partout dans le monde, des météorologistes font appel à la technologie moderne (satellites, radars ou ordinateurs) pour suivre l’évolution des cyclones tropicaux. Ces phénomènes sont souvent difficiles à prévoir, car ils peuvent brusquement perdre de leur intensité ou incurver leur trajectoire. Les météorologistes disposent cependant de technologies à la pointe du progrès pour prévoir comment un cyclone tropical évoluera, y compris dans son déplacement et ses variations d’intensité, ou encore quand, à quel endroit et à quelle vitesse se produira son atterrage. Les Services météorologiques des pays exposés sont ainsi en mesure de publier des messages d’alerte officiels et, grâce à la coopération et à la coordination à l’échelle internationale, la surveillance des cyclones tropicaux, dès les premiers stades de leur formation, ne cesse de s’améliorer.
Prévisions 2022
L’Université de Colorado, qui étudie les cyclones atlantiques depuis des décennies, annonce une saison active.
Selon les scientifiques, il y aura au moins 19 tempêtes qui atteindront une puissance suffisamment élevée pour pouvoir porter un nom. Certains pays sont plus menaces que d’autres. Apres avoir étudié les statistiques et les habitudes des cyclones depuis 1880, les chercheurs de l’Université de Colorado ont dressé une table de prévisions pour les différents pays visés par les cyclones de l’Atlantique tropical.
Dans la Caraïbe, la probabilité d’être impacté par une tempête tropicale est de l’ordre de 94% aux Bahamas. En Martinique et en Guadeloupe, le chiffre est de 51%. A Trinidad et Tobago, la population n’a que 12% de probabilité de voir une tempête tropicale.
Les pourcentages ne sont pas les mêmes pour les cyclones. Avec 72%, les Bahamas sont toujours le pays le plus à risque. La Martinique n’a qu’une faible probabilité de l’ordre de 19% et la Guadeloupe 29%. Pour Trinidad et Tobago, le risque est seulement 4%.
Ces chiffres peuvent changer. Les météorologues ont de plus en plus de difficultés à prévoir les comportements et les trajets des tempêtes et des cyclones dans la Caraïbe.
En aparté, je vous donne mon truc pour contrer les cyclones, chaque jour en période cyclonique, je me connecte à l’un de ces sites et si un cyclone pointe le bout de son nez, je le regarde droit dans les yeux et ne le lâche plus jusqu’à ce qu’il disparaisse de l’écran. Juré, ça marche!
Un des meilleurs site pour suivre l’evolution de la saison cyclonique : https://www.nhc.noaa.gov/
Bonsoir, je pars en septembre 3 semaines, j’aimerais savoir s’il vas y avoir des gros problème de siclone en République Dominicaine, merci
Cordialement
Menahem radhia
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Pingback: No stress… – En aparté…
Hello ! Je pars mi septembre jusque fin septembre en République dominicaine, je compte faire bahayibe et las terrenas. Mais là je suis en stress total de me retrouver dans un cyclone, surtout que d’après ce que j’ai lu il serait plus violent sur la côte du nord.
Qu’en pensez-vous ? C’est safe ou pas ? 🥲
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Bonjour. Bien malin celui qui pourrait vous dire aujourd’hui si un cyclone s’abattra ou pas sur nos tetes du 15 au 30 septembre. Pour l’instant rien de flagrant. Par contre enorme fake en ce qui concerne la violence des cyclones. Pas plus fort et je dirais meme moins nombreux sur la cote nord. No stress et belles vacances.
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