Récit à peine romancé d’une année 2021, mi-figue, mi-raisin.

Très étrange cette année encore largement impactée par ce fichu virus incontrôlable. On a vu de tout, des recommandations, des interdictions, des obligations… le monde est devenu dingue et le reste encore et toujours. A la télé mais aussi dans tous les médias, sur les réseaux sociaux, on ne parle que de lui, les intelligents qui refont le monde dans les bars jusqu’à pas d’heure ne parlent que de lui, les plus peureux ne parlent que de lui, les plus téméraires ne parlent que de lui… Bref, le virus est devenu le centre du monde.

Je ne l’ai pas vu passer cette année 2021, mi-figue, mi-raisin. Depuis toujours, confinée volontaire et consentante, pleinement heureuse dans mon cocon douillet, loin du satané virus, je n’ai en aucun cas ressenti les affres d’une quelconque privation de liberté. De la chance me direz-vous, non une certaine philosophie de la vie. Cependant, c’est vrai je vous ai moins envahi ou ravi des histoires, coups de cœur ou coups de gueule de mon petit village… une lassitude… non, juste un léger malaise dû à une prise de conscience… la maladie, insidieuse et pernicieuse n’épargne pas ceux que l’on aime même sous les cocotiers. Et même si elle n’en est qu’à ses balbutiements, elle se développe, sournoise et étouffe avec une grande perversité une partie de ma joie de vivre et de mon insouciance. Mais, il est temps de se reprendre en main et de réagir. Promesses pour l’année à venir, un maximum de récits colorés, histoire de dire fuck à cette putain de maladie.

Cette année, c’est drôle, Janny, ma meilleure amie de quand j’étais petite – 10 ans à tout casser – a repris contact avec moi grâce à ce blog que vous aimez. Ma douce et jolie Janny, quel plaisir d’échanger, de papoter, de se souvenir et peut-être de se revoir plus de 50 ans plus tard.

Des matins chagrins

Triste. Il y a eu le décès si brutal et inattendu de ma sœur qui nous a anéanti moi, et toute la famille.

Le décès inopiné d’Alain Tatoo, un adorable marginal qui a donné son nom à notre petit toutou. Son enterrement fut bien douloureux.

Le départ forcé de Zoé, l’une de mes 4 patounes adorées qui, d’une façon totalement incompréhensible s’en est prise à Charlie, sa copine de 10 ans. Obligée de la confier à Enrique pour toute sa vie car elles n’oublieront jamais cet épisode douloureux et recommenceront à s’entretuer au moindre contact… ça reste des animaux.

Sans oublier l’ épisode si désolant du Village des Pêcheurs en flamme pour la seconde fois plongeant le village entier et bien au-delà dans un chagrin absolu…

Le jour de l’arnaque…

C’était en juillet par une belle journée, un grand soleil, une douce brise, la promesse de quelques moments bien agréable. Un trublion, un sale individu, déjà repéré dans le village, mais çà je l’ignorais. Sans honte, il a su profiter de mon désarroi, en l’occurrence une terrible bataille entre mon gros Léo, 40 kgs et Tatoo, 10kgs, … juste au moment où il sortait les liasses de billets pour payer la voiture de Mimi qu’il venait d’acquérir… je suis en pleine panique, mains en sang, le cœur qui bat la chamade… du coup, une liasse apparait de son vieux sac noir …‘’le compte est bon, je peux vous faire confiance…’’ bien sûr ! Sauf que…. Tout compte fait quelques heures plus tard, il manquait la moitié de la somme…. La seconde liasse est restée bien au chaud dans son sac pourri et il a du bien rigoler le sournois individu. Lorsque je l’ai appelée comme une idiote … vous n’aviez qu’à recompter m’assena-t-il avec le plus grand sérieux. Et le pire c’est qu’il a raison. Quelque chose me dit qu’il ne l’emportera pas au paradis…

Au fil des pages…

Mais il y a eu aussi des moments agréables. Comme cette discussion à bâtons rompus qui m’a permis de faire plus ample connaissance d’un garçon adorable passionnant et passionné qui s’évertue chaque jour de vous faire découvrir les mille et une richesse de notre belle péninsule. Nicolas m’a raconté son parcours et vous avez été nombreux à l’apprécier tout comme les inégalables balades qu’il n’élabore rien que pour vous… les Haitises, Limon (à pied, sans ces pauvres malheureux chevaux faméliques et maltraité), les baleines, les plages secrètes, les aventures en quads…. Autant de moments-bonheur à consommer sans modération.

Une autre belle rencontre, United Doctors. Deux jeunes médecins se sont installés au Paseo, dans un ravissant décor qui leur ressemble. A l’écoute de leurs patients, ils savent guérir leurs maux ou les diriger vers les spécialistes adéquats. C’est grâce à eux que l’insidieuse perturbation de Mimi a pris un nom et c’est grâce à eux, toujours, que j’ai enfin retrouvé le sommeil.

Puis, comme beaucoup de monde, j’ai adoré l’ouverture de la si ravissante boutique de déco de Beatrice Corry by b. Il y a des luminaires, des tapis, des meubles jolis pour dedans ou dehors, des rideaux des paniers, plein, des objets de déco nature et de superbes bijoux. Rien que du bonheur made 100% in LT. Gros bisous Béa.

Vous avez été très nombreux au fil des pages à vous régaler de flash-back largement illustrés d’images d’avant… Plongeons vers le passé tellement plébiscités, nostalgie d’un montre désuet mais bourré de charme… et pourtant notre village, aujourd’hui encore demeure délicieux avec ses calles débordant d’activités, ses étals colorés, ses boutiques bancales tout de bric et de broc, mais aussi ses luxueux et insolites supermarchés flambant neuf comme le Chinois de la calle Carmen, totalement incongru… et ses belles plages à faire rêver les plus difficiles, son marché aux poissons et ses petits lolos au bord de l’eau. Le magasine français Le Point, a d’ailleurs classé Las Terrenas comme la destination numéro 11 au monde pour le bien-être de vivre en tant que retraité… Du coup, ça afflue de partout. En cette période festive, LT est remplie à bloc, il y a des gens dans tous les coins et c’est tant mieux pour le bien-être économique du village Il faut dire qu’ils ont eu chaud nos commerçants…. Il y a quelques semaines, le gouvernement…. Mais quelle mouche l’avait piqué… avait décidé tout de go que pour faire n’importe quoi, sortir, entrer dans un commerce, un resto, un bar, une banque, aller chez le médecin, prendre un bus, aller bosser, à l’école… pour tout quoi il nous fallait un pass mentionnant les 2 doses de vaccin. Sauf que, ici dans notre petit village, seuls 2 ‘’vaccinodromes’’ (je déteste ce mot) étaient possible, le play à l’entrée du village et l’hôpital public… J’ai tenté et après avoir failli me faire écrabouiller par une bande de malotrus voulant prendre ma place, crachant et criant dans l’interminable file, j’ai renoncé. Tranquillement, je vais attendre que les médecins aient l’autorisation de vacciner. Ca prendra le temps qu’il faudra, j’ai eu trop peur que l’on m’écrase comme une mouche mais surtout que l’on me postillonne des virus sur le visage… Du coup, après ce coup de folie, aucun pass n’est demandé nulle part, tout au plus dans une banque ou deux… ouf. Même le masque sur le museau se fait de plus en plus rare. Et tout le monde est ravi même si la plupart est quand même allé se faire vacciner.

Cerise sur le gâteau, cette année pas l’ombre d’un ouragan, ni même d’une vilaine tempête n’est venu décoiffer nos cocotiers et gâcher notre tranquillité. Merci le ciel pour cet été fabuleux. La vie est belle à Las Terrenas. Et ce ne sont pas les oiseaux migrateurs d’Europe ou du Canada qui vous diront le contraire. Ils sont arrivés, ravis de retrouver leurs pénates d’hiver. Même que j’ai enfin pu faire la connaissance de Bruno, un délicieux écrivain canadien qui rêvait de venir terminer son livre bien au chaud parmi nous.

Mais je papote et je papote à tort et à travers et je ne vous ai pas encore souhaité le meilleur pour cette nouvelle année qui subrepticement, montre le bout de son nez. Que vos rêves les plus fous se réalisent mais surtout que la santé reste au beau fixe. Promis, ça c’est le plus important.

Mimi, Cheyenne, Charlie, Léo et Tatoo se joignent à moi pour vous souhaiter à tous (sauf l’arnaqueur du mois de juillet) de passer une année splendide, riche de rencontres et d’argent, douce, harmonieuse, heureuse. Bonne année 2022.

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2 réflexions sur “Récit à peine romancé d’une année 2021, mi-figue, mi-raisin.

  1. Merci de tous ces beaux textes qui me replongent dans cet univers ou j’ai de si agréables souvenirs .Beaux paysages certes , mais surtout le partage d’une action commune avec des gens vrais , des Amis qui demeurent dans mon coeur pour toujours .
    Opéré voici un An d’un Cancer au visage qui m’a laissé un peu la  » Gueule cassée  »
    je conserve le moral et persiste à avoir de l’humour .
    Cette pandémie me permet de dissimuler mon visage derrière un masque sans me faire remarquer .
    Heureuse année à tous les deux Avec toute mon amitié Serge

    J’aime

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