Anne Satin, en route pour une nouvelle vie. Son tout premier interview d’artiste.

Un petit air de Zazie, un joli brin de voix délicat à la Carla Bruni, Anne Satin lève le voile sur sa nouvelle vie.

Ca ne vous ait jamais arrivé d’avoir envie de passer un petit moment avec une personne. Juste parce qu’elle vient de faire un truc énorme qui vous a profondément touché. Et juste parce que vous vous dites que ça fait 14 ans que vous vivez dans le même village du bout du monde et que vous n’avez même pas pris le temps de la connaître. Et bien voilà, ça, c’est fait. Et je dois dire que j’en suis ravie.

Nous avions rendez-vous à 11h dans un décor somptueux, tout au bord de la mer. Et, pendant 2 heures, nous avons fait connaissance, papoté, rigolé. L’espace d’un moment suspendu, en aparté, la jolie Anne s’est dévoilée, s’est racontée. Et, presque en catimini, sur la pointe des pieds, je suis entrée dans sa vie et ses pensées.

Elle est belle Anne. La beauté sereine d’une grande fille sportive bien dans sa tête et droite dans ses basket, débordante d’énergie mais toujours posée avec ce maintien gracieux qu’elle doit à ses nombreuses années de danse classique. 25 ans de Caraïbes, 23 ans comme chef d’entreprise aux côtés de son mari Stéphane, 2 grands enfants, une jolie maison. La dame a tout pour être heureuse et croyez-moi, elle l’est. D’autant plus qu’elle vient d’accomplir un rêve qui lui tenait à cœur depuis son enfance sans vraiment pouvoir le définir: se lancer dans la musique. Mais attention, à fond, pas en amateur, pas juste histoire de « karaoker » avec les potes. Non, non, Anne, auteur-compositeur et interprète est sur le point de sortir son premier album « Indulgence » dont cinq titres ont déjà été enregistrés dans un studio londonien avec des musiciens prestigieux.

Tout a commencé avec la rencontre d’un tromboniste anglais de renom Denis Rollins qui est devenu son ami, l’a initié au délice du jazz londonien et, sans ambages, l’a prise sous son aile.

Très jeune, Anne se nourrit de musique. Et si elle obtient d’excellents résultats avec la flûte à bec, c’est le piano qui la séduit le plus et conserve ses faveurs. Mais, elle se passionne aussi pour la littérature, persuadée au fond d’elle-même de devenir un brillant écrivain…. A presque 40 ans, elle se remet au piano, avec ardeur, passant du classique au moderne avec une facilité déconcertante.  Il y a juste un an, un drame vient bouleverser sa vie. Son père qu’elle adore meurt dans ses bras. Le choc est terrible mais un déclic se produit dont elle parle comme du dernier cadeau de son père, peut-être le plus beau. Elle se met à transcrire sur du papier les émotions si fortes de cet instant difficile. Ses notes se transforment en un magnifique poème doux-dure, touchant et électrisant qu’elle s’empresse de mettre sobrement en musique. « Laissez-moi croire », un bel hommage au disparu, plein de pudeur, déchirant par sa retenu. Un superbe solo de trombone joué par son ami Denis Rollins souligne la gravité de l’instant et confère à ce titre une dimension bouleversante. Dans la foulée et mue par une créativité surprenante, elle écrit et compose quatre autres titres, très différents dont le déjà célèbre « Si tu savais », son premier clip.  C’est dans sa vie de femme mûre et belle qu’elle puise son inspiration. De délicieuses petites histoires, pas si anodines, dans lesquelles chaque femme « dont on chuchote l’âge » comme elle aime à le dire, peut s’identifier. Les amies, la jalousie, la séparation, la séduction …. En fil conducteur le temps qui passe inéluctablement…. autant de thèmes qui lui tiennent tellement à cœur.

Bercée dans son enfance par les mélodies envoûtantes de Brassens, Léo Ferré, Reggiani, Barbara, elle se passionne très vite pour Gainsbourg mais aussi pour Benjamin Biolay dont elle ne désespère pas de se rapprocher rapidement pour, pourquoi pas, une belle collaboration. En attendant c’est avec une autre pointure de la chanson, dominicaine cette fois que notre artiste va collaborer et, elle n’en est pas peu fière. Un duo, inattendu mais très attendu avec le célèbre Pedro Acosta, interprète, mais surtout parolier, entre autres du roi de la Bacchata Franck Reyes. Un événement qui la réjouit d’autant plus qu’elle espère aussi véhiculer dans ses chansons l’amour et la tolérance de l’autre, de la différence.

On papote, on papote et le temps passe, elle est radieuse Anne, elle démarre une nouvelle vie dont elle n’osait même pas rêver, bye bye l’écrivain, bienvenue l’artiste. C’est décidé, elle se lance à fond dans la musique, touchée et boostée par  les éloges unanimes et émouvants émanant des musiciens l’ayant accompagné dans sa première aventure. Il faut dire qu’elle m’a permis de jeter un œil très curieux sur sa messagerie et waouh venant de musiciens que l’on s’arrache dans ce monde très fermé, il y a de quoi être fière. Prochaine étape, enregistrement des derniers titres à Londres avec dans sa valise, elle l’espère Pedro Acosta, mixage, peaufinage et sortie de l’album. Son dernier rêve, collaborer avec Benjamin Biolay et monter sur scène. C’est tout le malheur que je lui souhaite.

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