Et la mer dans tout çà…

…mais oui, j’y viendrai plus tard, pour l’instant, en toute décontraction, sous un soleil resplendissant et un ciel bleu époustouflant, suivez-moi dans une douce balade bucolique dans les secrets de mon jardin magique. Les plantes y poussent en toute liberté, ce n’est que rarement qu’elles aperçoivent le bout du nez du jardinier, même qu’elles n’en sont pas effarouchées. Intrépides, implacables et rebelles, contre vents et marées, elles poursuivent inexorablement leur vie de belles plantes tropicales, elles se cachent, se rencontrent, s’épousent, se mêlent, font des bébés dans des pots de terre, ravis de l’aubaine. Vert d’eau, vert anis, vert pomme, vert mousse, lianes, lierre, fougères, palmiers, aréquiers, bananiers, goyaviers, papyrus, bambous, gingers, arbre de fer, ficus, flamboyants, frangipaniers, hibiscus, bougainvilliers, puta de noche…, c’est un festival de bonheur, de couleurs. Et, ce n’est pas la petite famille d’oiseaux qui, sans vergogne pique-nique sur les bambous frêles mais solides qui vous dira le contraire.

Puis, un jour, les cocotiers sont trop hauts, trop vieux, trop fragiles, c’est la faute des carpinteros insatiables qui les picorent inlassablement pour dénicher de petits insectes ou y construire leur nid douillet, en duplex, c’est mieux. Alors il faut se résoudre à les effacer du paysage. C’est Eladio qui s’en charge avec brio. Oui mais, c’est tellement cruel de supprimer un arbre, alors je récupère les troncs. Non, ils ne finiront pas dans un four à pizza mais continueront d’égayer leur jardin joli et serviront d’appui à de vilains petits pots presqu’oubliés où les belles plantes déposeront leurs bébés, à quelques lanternes rouillées et d’abris à des petits lézards fripons.

Je l’aime mon refuge, un peu farouche, un peu sauvage, comme moi.

Et la mer dans tout çà…

Nous y voilà. Rassurez-vous, elle n’est jamais bien loin. Elle se pavane telle une enfant un brin intrépide, à quelque 200 mètres de là. Juste au bout du chemin, là où fleurit le beau flamboyant. Quelques pas et on la voit. Indolente, bordée d’un sable tout doux sous les majestueux cocotiers, elle me rassure et m’apaise. Parfois de délicieux petits bateaux blanc s’y promènent avec nonchalance. Mais, quand la belle est tourmentée, quand elle montre sa colère, inutile de cheminer jusqu’à elle, on entend ses grognements furieux jusque dans le jardin… arbres et fleurs en sont tout chamboulés.

Un joli mois de mai qui s’annonce, belle balade mes amis.

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