C’est une publication sur Facebook ce matin, un souvenir, qui m’a donné envie de partager avec vous cet épisode plutôt fantasque et drôle de ma vie….
15 mars 2011. On y est, c’est le grand départ vers l’inconnu ou presque. Mimi est sur place depuis une semaine, histoire de déblayer un peu le terrain. Ne restent plus que mes 8 chiens et moi et la famille au complet sera en route pour une nouvelle aventure, au Brésil. C’est si mignon Trancoso et notre propriété loufoque au bord de la mer nous promet des jours heureux (enfin ça c’est ce que l’on croyait mais c’est une autre histoire). Et pour transporter mes 8 grands BB jusque là-bas, j’ai eu beau tourner et retourner le problème dans tous les sens, pas moyen d’échapper au ….. jet privé….. Un grand, un beau, un …. trop onéreux jet privé normalement réservé aux stars du show biz, aux joueurs de foot …. ou aux trafiquants de cocaine (non j’rigole)….Le tout LT, enfin ceux qui se mêlent de tout en étaient outrés, et en ont fait des gorges chaudes…. en même temps pendant ce temps ils ne s’étalaient pas sur le mauvais temps, les algues vertes, les poubelles ou l’insécurité….
Le 15 au matin, donc, vers 6 heures tapantes, le gros camion prêté par Bertrand arrive devant la porte de la maison. Astrid et Lionel, mes deux amis sont déjà là pour me prêter main forte. C’est qu’il faut convaincre les 8 toutous pas si petits de pénétrer dans des cages en toute tranquillité puis de soulever ces cages bien lourdes jusque dans le camion. Pas gagné. Mais tant bien que mal, on réussit. Départ vers l’aéroport d’El Catey par la loma de Sanchez, seule route à l’époque, tout doucement pour ménager les chiens déjà suffisamment perturbés. Enrique, mon vétérinaire chéri avait tenu à m’accompagner jusqu’au Brésil pour surveiller une dernière fois ses petits patients. Il a même grimpé avec eux dans le camion pour être près d’eux au besoin. Le bel oiseau blanc nous attend déjà sur le tarmac. Une petite piqûre de tranquillisant aux toutous, un passage laborieux à la douane qui épluche tous mes nombreux bagages (c’est que je pars en principe pour un aller sans retour), un petit souci avec les cages trop grandes qui ne passent pas par la porte de l’avion. Mais quelques minutes plus tard on décolle. Bye bye Astride, Lionel, République Dominicaine…. A nous le Brésil et ma maison de dessin animé. Un vol très agréable en compagnie d’Enrique et d’un charmant steward, les confortables sièges et banquettes des passagers habituels ont été retirés pour que mes chiens puissent voyager à nos côtés. C’est un peu bordélique et pas très glamour mais vachement sympa.
Arrivés à Salvador de Bahia, j’aurais du me douter que je n’étais pas la bienvenue dans ce pays. Des douaniers bougons, désagréables au possible voulaient presque me mettre en prison parce que je n’avais pas de billet retour. Après des heures de discussion, au moment de rembarquer en direction de Porto Seguro, une panne d’électricité de plusieurs heures nous a cloués au sol. Heureusement, champagne et petits gâteaux nous ont aidés à patienter agréablement bien installés dans notre jet. Sauf qu’à l’arrivée, nous avions plus de 5 heures de retard et mon pauvre Mimi qui nous attendait avec le plus gros camion de déménagement que je n’ai jamais vu dans ma vie commençait sincèrement à désespérer. Deux heures plus tard, fatigués mais heureux, nous étions dans notre nouveau chez-nous.