El comandante

Et même s’il a décidé de vivre en Afrique, pays qu’il chérit tout particulièrement,  Alexandre n’a pas oublié notre île et l’Amérique Latine chère à son coeur. Il nous livre ses réflexions acidulées inspirées par la mort du Comandante.
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Muere El Doctor FIDEL y El Sr. CASTRO. On va en parler entre la mort du pédophile Hamilton et la météo du weekend. Comment comprendre l’importance et la symbolique de cette nouvelle sans avoir vécu en Amérique latine, sans se souvenir de la guerre froide, sans avoir bu un mojito à la « Bodeguita del Medio » (en la Habana vieja) ? Castro était un mythe de son vivant et restera dans l’Histoire un « Bolivar » du XXe siècle, que ça plaise ou pas. Vénéré et/ou haï, cet homme brillant et mégalo, « Lider Maximo » d’une île des caraïbes, a inquiété la 1ere puissance mondiale, de Kennedy à Reagan. L’URSS et tous ses satellites ont renoncé au communisme il y a un quart de siècle, à l’exception de … Cuba (et un peu le Venezuela de son pote Chavez). Personnellement je n’ai évidemment aucune sympathie pour le Dictateur impitoyable. Mais le révolutionnaire, le combattant, le colosse de la Sierra-maestra, aux coté du « Che », est une légende qui marquera l’Histoire, assurément plus longtemps que nos “sans-culottes” Montebourg ou Hamon. Des années 60 à 90, le Monde n’était pas davantage binaire qu’aujourd’hui, blanc ou noir, mauvais ou bon. Castro a été un incroyable salopard doublé d’un formidable contre-pouvoir à l’impérialisme américain. On se souviendra de la crise des missiles, des révolutions sud-américaines, des interventions en Afrique, Congo (ex belge) Angola, Ethiopie, Guinée-Bissau … Étonnant d’ailleurs ce clin d’œil de l’Histoire avec la fin d’une des dernières guérillas communistes (menée par les FARC) en Colombie, il y a quelques mois. Négociations de paix souvent « supervisées » à la Havane.
Il y a une dizaine d’années, au retour d’un voyage à Cuba avec mon frère, nous nous sommes lâchés à l’aéroport de Santo-Domingo en criant « Hasta la libertad, siempre ! ». Vivants dans une île sœur mais libre et démocratique, nous avions sentis le terrible poids du manque de liberté du peuple cubain. Habitués aux sourires et à la joie de vivre dominicains, nous venions de côtoyer leurs « cousins » tristes et malheureux. N’en déplaise aux « bobos » qui auront séjourné dans un « All inclusive » de Varadero avec un bouquin de Sartre dans leur valise. Ces révolutionnaires du café de Flore, m’opposeront que le barman de « la playa » souriait à pleines dents, mais je peux vous dire que les cubains n’aspirent qu’à une chose : « La Libertad ». Alors, pour tous ces “cubanos”, de Miami à Santiago de Cuba, saluons la fin de « Fidel » en espérant celle de « Raoul ». Con ustedes, hermanos cubanos …
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