Comme une maison de dessin animé….
Mimi était venu en « éclaireur », histoire de préparer la maison avant mon arrivée triomphale en jet privé (si vous plé) avec mes 8 chiens et Enriqué mon vétérinaire. 10 jours tout entier…. durant lesquels …..
Or, ce pays, complètement différent de la Rep. Dom. n’est pas des plus accueillants avec les étrangers désirant vivre au Brésil. A mon arrivée à la douane de Salvadore, alors que je balisais pour mes chiens (toujours peur d’un dernier couac, 8 d’un coup quand même), c’est moi qui ai failli me retrouver au poste de police parce que je n’avais pas de billet de retour. Enriqué était écroulé de rire, tout fier avec son billet de retour en mains. Je m’en suis sortie en promettant de me rendre dare dare à la police fédérale de Porto Seguro dès mon arrivée. Entre parenthèses, je n’y suis toujours pas allée, va falloir y penser.
Puis, toujours à Salvadore, c’est la tour de contrôle qui est tombée en panne. 2h1/2. Alors que pov Mimi nous attendait à Porto Seguro, pas du tout au bon endroit d’ailleurs, avec le plus grand et gros camion de déménagement que je n’aie jamais vu. Tous les chiens de LT auraient pu y entrer sans problème.
Il y a des signes qui ne trompent pas, encore faut-il savoir les interpréter. Depuis le début, le destin nous lançait des SOS, le jet qui devait se poser directement à Porto Seguro s’est vu contraint d’atterrir à Salvadore, les douaniers peu avenants voulant me mettre en prison, la panne d’électricité jamais vue et toujours pas expliquée… et le pire restait à venir. Mais, dans l’immédiat, toute émoustillée par ce changement de vie et, il faut le dire par ce voyage princier en jet privé, entourée de mes toutous, je voyais toujours la vie en rose.
Bref, nous sommes arrivés à bon port, genre 10h du soir à la maison, depuis 5h du matin, on était crevé. Gentil Mimi avait réussi à faire fonctionner quelques lampes, emprunté une glacière a Chris notre copine et acheté une bouteille de Champagne. Il est comme ça Mimi, pas de table, pas de chaise, un matelas sur le sol, mais une bouteille de champagne et des flûtes de presque cristal.
Ca c’était samedi soir. Dimanche matin au réveil, très tôt, normal chambre-bateau entièrement vitrée, jolie vue sur le rio et la mer, mais ici, le soleil se lève à 5h30. Une seule prise électrique pour faire fonctionner la machine à café toujours prêtée par Chris. Zut, dans ce qui servait de chambre à Enriqué. Tant pis, on fait pas de bruit.
La maison de la nuit, nous en haut et les toutous en bas….
Puis découverte des lieux. Waou. C’est ça l’aventure! L’ex propriétaire probablement piquée par une mouche vénéneuse avait tout arraché, les ampoules, les fils, les lunettes des WC, les étagères scellées au mur, les miroirs collés, tout quoi. Laissant la place à une triste désolation de murs esquintés, de trous, de fils pendouillant, de WC peu accueillants, de douches dont l’eau (je n’avais jamais vu ça) sortait directement du mur.
J’ai pensé très fort à ma jolie maison de Las Terrenas. Mais je n’ai rien dit, j,ai regardé vers la mer…. On est dans la galère. Faut avancer.
Allez, c’est tout pour aujourd’hui. Bonne nuit.
Et au bout du jardin de 4 hectares, la mer…. Ca ressemblait au paradis…