Bon, et maintenant on en est où… la situation vraie chez nous…

Soyons objectifs, côté Covid, la situation n’est guère brillante en République Dominicaine, mais en même temps pas franchement pire qu’en Europe et bien moins tendue qu’aux USA ou dans d’autres pays d’Amérique du Sud, genre le Brésil. Les nouveaux malades augmentent chaque jour mais le doute subsiste, ne serait-ce pas parce que les tests se multiplient et qu’évidemment les cas positifs s’affichent au grand jour et font grimper la courbe… Quoi qu’il en soit, une grande prudence est de mise et le gouvernement veille au grain. Un nouvel état d’urgence de 45 jours vient d’entrer en vigueur, demandé par l’ancien président Danilo et ratifié unanimement par les députés puis les sénateurs.

Et il change quoi….

Pas vraiment grand-chose en fait pour le commun du mortel. Les plus impactés restant les restaurateurs déjà pas mal pénalisés. Un couvre-feu est ré-instauré. Différent selon les provinces. Il passe de 7 pm à 5 am en semaine et de 5 pm à 5 am le dimanche pour les villes où les  cas de Covid sont les plus nombreux, comme la capitale ou Santiago. Dans la péninsule de Samana il est désormais interdit de circuler (sauf cas de force majeure) de 8 pm à 5 am. Et tout çà pour une durée de 20 jours à partir d’aujourd’hui mardi 21 juillet.

Le port du masque est obligatoire partout et tout le temps.

Certaines plages sont interdites…. Bizarrement, les plus prisées et donc les plus susceptibles d’accueillir un grand nombre de personnes agglomérées restent ouvertes. Toutes les plages de Las Terrenas sont ‘’ouvertes’’ alors que celles de Sanchez, Samana,… sont interdites…. Pas vraiment certaines de saisir la logique mais est-ce mon rôle ?

Dernière minute…. toutes les plages sont autorisées, ben oui il fut suivre dans ce pays.

La distance de sécurité entre les individus est scrupuleusement à respecter tout comme les autres signes barrière comme l’usage du gel et la prise de température à l’entrée des commerces, restos, hôtels, etc…

Et pour veiller au bon respect de ces mesures indispensables à un retour progressif à la normalité, une escouade de policiers plus zélés les uns que les autres est à l’œuvre… Amendes, emprisonnement, tout est permis quelle que soit la nationalité de la personne surprise en infraction. A Las Terrenas, le centre sportif ‘’Le play’’ est réquisitionné pour accueillir les rebelles et récalcitrants.

Ce qui ne change pas…

Les frontières restent ouvertes… peut-être un peu trop largement et les avions, rassurez-vous sont toujours les bienvenus sans imposer aux voyageurs comme je l’ai trop vu une quinzaine de confinement… Tout au plus une prise de température et un questionnaire sur vos motivations et votre adresse de séjour… Même  »punition » à l’hôtel. A vous de voir en votre âme et conscience si le jeu en vaut la chandelle.

Rien de bien nouveau sous notre soleil. Des mesures renforcées et un gros coup de moins bien pour nos pauvres restaurateurs désappointés, obligés, peut-être à bon escient, de sacrifier le service du soir. Fini pour un temps la fête jusqu’à pas d’heure dans nos délicieux petits restos et bars…

Ce qui ne change pas non plus…

C’est l’invasion chaque milieu de semaines d’une foultitude de ‘’capitaleros’’, gens de la capitale plutôt dévergondés en ce qui concerne les nôtres, qui prennent d’assaut les villas de location à bas prix, faute de touristes étrangers, reggaeton ou musique techno (encore pire) à fond du matin au soir accompagné de force éclats de rire et hurlements quasi bestiaux. Ils effraient les villageois en parcourant les rues à toute vitesse sur des engins pas vraiment maîtrisés et souillent, sans vergogne de leurs détritus les jolies plages toute malheureuses…. La rançon de la gloire ? On s’en passerait. Et stop, ne ressortez pas cette phrase éculée et surfaite ‘’ils sont chez eux’’… ces enfants gâtés et turbulents, fils d’enfants gâtés et turbulents et malheureusement parents d’enfants gâtés et turbulents ne représentent qu’une toute petite partie de la population dominicaine. On les appelle les riches dominicains. Nos voisins, amis dominicains pâtissent autant que nous de cet état de chose et, souvent beaucoup plus pauvres et humbles que les vacanciers de la capitale, subissent sans n’oser rien dire…. Et puis, après 18 ans de vie et d’amour pour ce pays, une naturalisation en bonne et due forme, il y a 15 ans déjà, ne serais-je pas un peu chez moi aussi…

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2 réflexions sur “Bon, et maintenant on en est où… la situation vraie chez nous…

  1. Très bon article et très vrai. A Juan Dolio, nous avons le même problème pour les locations de villas transformées en discothèque et cabañas. C’est insupportable pour moi comme pour les Dominicains! Je te gagne, j’ai 40 ans d’expérience dominicaine!

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