….. c’est bien ça le plus douloureux. Mettre un grand mouchoir blanc sur ses sentiments, sur ses doux souvenirs, sur de si tendres images, sur son petit confort, enfouir tout ça sous un gros tas de cailloux et …. prendre la décision et s’en tenir.
Il y a un peu plus d’un mois déjà, elle était prise la décision. Discussion sans fin avec le pauvre Enrique, avec Mimi, avec ma conscience….il faut le faire….. et, au tout dernier moment…. Non, je ne peux pas. Il faut dire que lui et moi nous étions tellement proches, nous vivions depuis 15 ans un amour si fusionnel qu’il a du le sentir et, dans un dernier effort, il s’est remis sur ses pattes, il s’est remis à manger avec appétit les petits plats juste pour lui que je lui mijotais et la vie a repris son cours, cahin-caha. La « décision » n’était plus du tout d’actualité.
Puis, tout à coup, sans aucun signe avant-coureur, il ne s’est pas levé le matin. Je l’ai pris dans mes bras jusqu’au jardin …. Domingo est un chien d’une extrême propreté, il a fait son gros pipi, je l’ai porté jusqu’à sa couche près de mon lit…. Il n’a pas bougé de la matinée. Allez, je l’appelle. Enriqué est arrivé, petits conciliabules, quelques larmes de part et d’autres…. On tente le tout pour le tout, injections de vitamines, histoire de le rebooster …. Ca marche, quelques heures plus tard, Domingo se lève part faire un petit tour de petit vieux dans le jardin et vient quémander une gratouille. J’en profite pour lui offrir un bon petit repas qu’il mange avec plaisir…. Mais. Le lendemain l’angoisse surgit à nouveau en pire. Il se lève, il tombe, ferme les yeux, il souille sa couche…. Ça c’est juste pas lui. J’attends une journée entière puis re-Enrique au téléphone…. On va attendre demain. Peut-être que le Dieu des chiens acceptera de l’emporter pendant son sommeil, quand, bien blotti contre ses frères et sœurs au pied de mon lit, il se reposera de cette journée difficile. Le Dieu des chiens n’a pas voulu de lui, il ne mange plus, ne boit plus, ne se lève plus, fait tous ses besoins sous lui….. le moment est venu. C’est terrible, douloureux, insupportable. C’est fait. Et il semble si reposé.
Peut-être parce que tu es le seul que j’aie nourri au biberon des jours et des nuits….. tu étais si petit, quelques jours, une semaine tout au plus et déjà abandonné…. Comment ne pas craquer devant cette petite chose tremblante et gémissante. C’était il y a quinze ans, c’était un dimanche sur la plage et tu es devenu mon Domingo.
Repose en paix mon cœur. Hier toute la famille était bien triste et aujourd’hui ça va mieux car nous avons pris la bonne décision.
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Merci Melina, je vais aller me balader sur votre blog.
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