Le combat de coqs, très controversé et interdit dans de nombreux pays reste une tradition très populaire en République Dominicaine où il fait partie de la culture du pays.
Comme tous les petits villages, Las Terrenas a son arène (la gallera) sur la route de Coson. Elle s’enflamme chaque dimanche matin, sous les clameurs d’un public en délire. La tauromachie a ses détracteurs et opposants farouches, ici la finalité est la même, la mise à mort d’un des combattants et, pour tous ceux qui n’aiment pas que des animaux meurent pour amuser les hommes, les combat de coq sont durs, violents, implacables.
Deux propriétaires pénètrent dans la gallera avec leur coq, amputés de leur ergot naturel et équipés d’armes de guerre, des sortes de lames tranchantes, collées et ligaturées à son emplacement. Les coqs sont prêts à tuer, on les met face à face pour les exciter et accroître leur agressivité puis, on les lâche, la clameur devient assourdissante, les deux combattants s’épient se jaugent, quelques coup de bec partent. Les assauts s’enchaînent sans répit, c’est brutal, bestial, dur, insoutenable…. Grotesque. Un des coqs prend le dessus, s’acharne pique sans relâche, les plumes volent, le sang coule. Les règles sont simples, vainqueur par mort ou abandon de l’adversaire Le vaincu ne bouge plus, le propriétaire du gagnant le porte aux nues, les applaudissements crépitent, les dineros changent de main, certains font la grimace.
Massages, dopages, préparations physiques tiennent une part importante dans cette activité. Les équipes riches ont des entraineurs et soigneurs. Les vainqueurs prennent rapidement de la valeur lorsqu’ils accumulent les victoires en sortant vivants de leur dimanche. Gare à vous si votre toutou s’approche un peu trop près de monsieur le coq, vénéré comme une idole. C’est la peine de mort pour toutou et peut-être même pour vous.
Et, il n’est pas rare de rencontrer dans la rue du village les propriétaires des heureux vainqueurs, se baladant fièrement, le sourire jusqu’aux oreilles, en exhibant leur athlète emplumé.