Aujourd’hui incontournable, le Marché aux Poissons de Las Terrenas, bourré de charme, est relativement récent. En effet, lorsque les premiers aventuriers francais débarquèrent ici, il y a quelque 40 années, nul marché aux poissons, les pêcheurs n’étaient pas légion et le village vivait essentiellement de la récolte de cocos et la culture de potirons, ignames ou patates douces. Cependant, peu à peu, la culture de la pêche et l’attrait de le mer agit sur les terrenériens et les pêcheurs se multiplièrent. Nombre d’entre eux élurent domicile au Village des Pêcheurs, avant que celui-ci soit reconverti en lieu de loisir. Il faut bien avouer qu’au départ la pêche se fit au détriment des récifs de corail…. la pêche à la dynamite n’était pas rare et tellement plus efficace.
Tout naturellement c’est sur la plage de Las Ballenas que se tenait le premier Marché aux Poissons organisé il y a un peu plus d’une dizaine d’années. Un petit marché de charme où il était si agréable de s’approvisionner en poissons tout frais, crevettes de Sanchez, lambis ou coquillages. Au fil du temps, on avait même le droit de préférer un pêcheur, de se lier d’amitié et d’attendre son arrivée avant de faire son choix. Depuis quelques années, le Marché a déménagé et a fait son nid sur la jolie plage de Poppy. Plus vaste et mieux achalandé que le précédent, c’est une véritable bouffée d’air pur que l’on prend en se baladant le long de ses étals. Lieu haut en couleur, où même si le poisson n’est pas au menu de jour, il est agréable de passer, pour le plaisir des yeux, un haut lieu d’animation où les marchands rivalisent de voix et de gouaille. Tout à côté, un petit quartier a vu le jour, construit de bric et de broc, de bouts de bois, de bouts de zinc de toutes les couleurs, on y déguste du poisson tout frais les pieds dans le sable et l’on y rencontre Paco, l’un des tout premier francais de Las Terrenas.
Au marché, le choix est varié, daurades, mérous, thons, chillos…. et, si certains poissons semblent bien communs, le simple fait d’être fraîchement pêchés leur rend toute leur noblesse. Ils se partagent la vedette avec les lambis, les poulpes, les langoustes, les huitres ou les alméras (nos tellines de la Méditerranné ou palourdes de l’Atlantique) ou les succulents centollos.

Gerard, notre consul honoraire ne manquerait pour rien au monde l’arrivée des bateaux et pour cause, la réputation de son restaurant l’Atlantis tient en grande partie à ses savoureuses recettes de poisson tout frais. Aujourd’hui, ce sera du thon.