Saison cyclonique 2025, on y est.

On y est, c’est parti pour 6 mois, le 1er juin marque dans  l’Atlantique Nord,  le début de la saison cyclonique; elle prendra fin le 30 novembre. Les risques de perturbations majeures étant généralement optimales en septembre. Mais attention, saison cyclonique ne veut pas dire mauvais temps, durant toute la période, le temps est en général chaud et majoritairement beau et ensoleillé, ce qui réchauffe la mer et favorise la venue des satanés ouragans.

Mais pour bien tout comprendre, lisez donc la suite!

Petite piqûre de rappel : comment se forme un cyclone ?

Tout d’abord, il ne se crée pas à partir de rien, mais à partir d’une zone perturbée : un amas nuageux ou une ligne de grains ou encore une onde tropicale, qui est dans le jargon spécialisé, une perturbation tropicale. Les perturbations qui nous concernent prennent le plus souvent naissance au large du Cap Vert mais, elles peuvent aussi naître très près de nous et se développer rapidement.

Autre condition, celle qui assure le  » carburant  » du système, élément nécessaire pour maintenir ou développer une zone perturbée. Ce carburant, c’est l’eau chaude, l’océan devant avoir une température d’au moins 26°, certains disent même 26,5 degrés Centigrades, sur au moins 50 mètres de profondeur. L’évaporation de surface de grandes quantités d’eau fournira l’énergie nécessaire pour entretenir le système de machine à vapeur qu’est une formation cyclonique. Si l’eau est trop froide, le cyclone ne peut pas se former ou, s’il était déjà formé préalablement, il s’affaiblit puis finit par perdre ses caractéristiques cycloniques.

Autre élément : les vents doivent être relativement homogènes de la surface jusqu’aux sommets nuageux, au-delà de 12 à 15 km d’altitude. Sur toute cette épaisseur, le profil de vent doit en effet être régulier, c’est-à-dire avoir la même direction et la même force ou presque. Lorsque cette condition est réalisée, la partie active de la perturbation reste concentrée et un renforcement du système peut s’effectuer. Sinon, l’énergie développée par le système va se disperser et le système a tendance à se  » cisailler « . C’est le cas par exemple quand on rencontre des vents d’Est dans les premiers niveaux, alors que des vents d’Ouest ou de Nord sont observés plus haut. Le déplacement du système va se trouver contrarié, et il aura tendance à se désorganiser.

Enfin, il y a une condition absolument nécessaire, qui est en réalité une nécessité mécanique, physique primordiale. Les courants d’air ascendants au cœur du système vont abaisser la pression atmosphérique en surface, mais il n’y aura de dépression pouvant se creuser que si on n’est pas trop près de l’équateur. En effet, sur les régions équatoriales, conséquence de la rotation de la Terre sur elle-même, le tourbillon ne peut se créer car la force de pression agit pour combler immédiatement toute velléité de creusement dépressionnaire. Ainsi, un cyclone ne peut se former que s’il se situe à plus de 6 ou 7° de latitude. C’est cette condition qui empêche aux cyclones de se développer ou de se diriger vers la Guyane ou le nord du Brésil, pour ne parler que des régions proches des Antilles : ce sont des zones trop proches de l’Equateur !

Toutes ces conditions sont donc nécessaires à la formation et au développement d’un cyclone tropical. Si l’une au moins de ces conditions n’est pas remplie, le cyclone ne peut se former. Si un cyclone était formé et qu’une de ces conditions disparaît, il s’affaiblira et pourra se désagréger au bout de quelques heures : voyage au-dessus d’eaux trop froides ; parcours sur de larges étendues terrestres (s’ils rentrent, on dit atterrissent, sur des continents, sur le Mexique ou les Etats-Unis par exemple, ils peuvent mourir, se dissiper, dans les 24 heures) ; profil de vent dit cisaillé ; trajectoire trop proche de l’équateur.

Le cyclone dans tous ses états

On les appelle ouragans, cyclones ou typhons, ces trois termes désignent tous un seul et même phénomène que l’on appréhende et que l’on surveille de très près lorsque l’on vit sous nos latitudes. Les cyclones tropicaux se caractérisent par des vents soutenus d’une vitesse maximale d’au moins 120 km/h près du centre.

En fonction de la vitesse maximale du vent soutenu, on distingue trois classes de perturbations tropicales:

Dépression tropicale quand la vitesse est inférieure à 63 km/h;

Tempête tropicale quand cette vitesse se situe entre 63 et 118 km/h; c’est à ce stade qu’on baptise le phénomène;

Cyclone ou ouragan quand cette vitesse dépasse 119 km/h.

Les cyclones tropicaux peuvent s’étendre sur des centaines de kilomètres et s’accompagner de vents destructeurs, de pluies torrentielles et d’ondes de tempête, voire parfois de tornades. L’échelle Saffir-Simpson classe les ouragans en cinq catégories selon leur force. Voici les vitesses maximales des vents soutenus correspondant à ces catégories:

Ouragan de catégorie 1 – les vents soufflent entre 119 et 153 km/h;

Ouragan de catégorie 2 – les vents soufflent entre 154 et 177 km/h;

Ouragan de catégorie 3 – les vents soufflent entre 178 et 209 km/h;

Ouragan de catégorie 4 – les vents soufflent entre 210 et 249 km/h;

Ouragan de catégorie 5 – les vents soufflent à plus de 249 km/h.

Comment baptise-t-on les cyclones tropicaux?

La durée de vie des cyclones tropicaux atteint une semaine voire plus, si bien qu’il est possible que deux cyclones tropicaux se produisent simultanément. Pour éviter toute confusion, les prévisionnistes baptisent donc chacun des cyclones tropicaux à partir de listes annuelles où alternent prénoms féminins et prénoms masculins classés par ordre alphabétique. Ainsi, en 2024, nous ferons peut-être la connaissance de Andre.Barry.Chantal.Dexter.Erin.Fernand.Gabrielle.Humberto.Imelda.Jerry.Karen.Lorenzo.Melissa.Nestor.Olga.Pablo.Rebekah.Sebastien.Tanya.Van.Wendy

Comment prévoit-on les cyclones tropicaux?

Partout dans le monde, des météorologistes font appel à la technologie moderne (satellites, radars ou ordinateurs) pour suivre l’évolution des cyclones tropicaux. Ces phénomènes sont souvent difficiles à prévoir, car ils peuvent brusquement perdre de leur intensité ou incurver leur trajectoire. Les météorologistes disposent cependant de technologies à la pointe du progrès pour prévoir comment un cyclone tropical évoluera, y compris dans son déplacement et ses variations d’intensité, ou encore quand, à quel endroit et à quelle vitesse se produira son atterrage. Les Services météorologiques des pays exposés sont ainsi en mesure de publier des messages d’alerte officiels et, grâce à la coopération et à la coordination à l’échelle internationale, la surveillance des cyclones tropicaux, dès les premiers stades de leur formation, ne cesse de s’améliorer.

Prévisions 2024

A l’instar des évènements de l’année passée, la saison cyclonique 2025 devrait être marquée par une activité supérieure à la moyenne sur l’Atlantique-Nord. La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) prévoit entre 3 et 5 ouragans majeurs. L’absence de conditions de type El Nino sur le Pacifique, des températures élevées à la surface de l’océan et une forte mousson africaine seront déterminants

Dans un communiqué publié il y a quelques jours, la NOAA prévoit cette année entre 13 et 19 tempêtes tropicales (vents entre 63 et 118 km/h) sur l’Atlantique équatorial. 6 à 10 d’entre-elles pourront évoluer sous la forme d’ouragans (plus de 118 km/h), dont 3 à 5 sous forme majeure (plus de 178 km/h), c’est-à-dire de catégorie 3, 4 ou 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson.

La formation d’un grand nombre de systèmes cycloniques n’est pas forcément synonyme de plus de catastrophes. En effet, pour parler de catastrophes, il faut qu’un phénomène provoque des dégâts matériels ou humains. Les trajectoires de ces systèmes cycloniques ne seront pas forcément dirigées vers des zones habitées, il faut donc attendre les prévisions de ces systèmes et suivre leur évolution tout au long de cette saison 2024.

En aparté, je vous donne mon truc pour contrer les cyclones, chaque jour en période cyclonique, je me connecte à l’un de ces sites et si un cyclone pointe le bout de son nez, je le regarde droit dans les yeux et ne le lâche plus jusqu’à ce qu’il disparaisse de l’écran. Juré, ça marche!

Un des meilleurs site pour suivre l’evolution de la saison cyclonique : https://www.nhc.noaa.gov/

Coup d’oeil vers le ciel tout bleu….

Ne nous voilons pas la face les gars, on est dans le vif du sujet. La mer chaude comme l’eau d’un jacuzzi et le sable du Sahara a rejoint ses pénates. Le bal est ouvert et pour l’heure, c’est plutôt rock’n roll dans le ciel….

Très important en cette période de ne pas oublier de jeter, de temps en temps, un petit coup d’oeil sur la météo. Attention, pas de scénarios catastrophes avant que cela ne soit nécessaire. Dernière en date, Josephine, tempête de belle taille est passée bien au large de nos côtes pour mourir dans l’Atlantique… Et pour l’heure, si un phénomène à 20% de chance de se transformer en cyclone se pavane déjà dans la mer des Caraibes, arrosant copieusement les petites îles alentours, c’est son frangin, de couleur rouge sur la carte qui inquiète les spécialistes et déchaîne les passions. Pas encore dépression, encore moins tempête ou cyclone elle mérite juste que l’on ne la quitte pas des yeux…

Je vous tiens au courant. Belle journée.

Et, Dorian ouvre le bal….

 

Après presque trois mois d’un temps estival paradisiaque, sans l’ombre de l’ombre d’une quelconque onde belliqueuse, la saison cyclonique semble reprendre du poil de la bête. Un vilain petit canard grognon déjà baptisé Dorian nous nargue du coin de son vilain museau. Pour l’instant, tempête tropicale, il batifole dans les eaux chaudes de l’Atlantique, s’en donnant à cœur joie, pas franchement pressé de faire la connaissance de nos îles qu’il devrait cependant atteindre mardi aux niveau des Grenadines….

Les pronostics concernant son avenir ne sont que balbutiements. Certains le voient enfler et devenir ouragan au passage de l’arc antillais, d’autres le voient déjà s’affaiblir en toquant les terres. Dorian est attendu en République Dominicaine jeudi. Dépression, ou tempête, ou cyclone, à vrai dire à cette heure-ci nul ne peut le dire…. Mais ce qui est sûr, c’est que nous sommes au cœur du problème, la saison cyclonique est bel et bien en place, le ciel ne peut que se montrer chagrin, mouillé, turbulent, terrifiant….. Une chance, les prévisions sont extrêmement fiables à court terme, deux ou trois jours…. Alors un petit conseil, en cette période incertaine, un coup d’œil sur les sites spécialisés n’est pas une mauvaise idée….. Moi, j’aime bien celui-ci….https://www.nhc.noaa.gov/

Billet doux : la ronde des saisons …. chez nous….

En lisant mon dernier clin d’œil vous contant les cyclones et la saison cyclonique, vous pensez sans doute que notre beau pays où le soleil nous fait la grâce de briller chaque jour, ou presque, se contente de deux saisons bien distinctes, la saison cyclonique et la saison « douce »….. C’est d’ailleurs à peu de choses la version choisie par les sites officiels qui mentionnent une saison des pluies de mai à octobre et une saison sèche de décembre à avril…. Mouais….. un peu rapide comme constatation. En fait, après quelques années de vie sous nos tropiques, une évidence saute aux yeux, enfin sautille aux yeux, c’est pas vraiment tranché, pas vraiment net comme en Europe…. Mais quand même, après ces quelques années de vie ici, 21 en ce qui me concerne, de façon subtile mais certaine, on ressent la ronde des saisons un peu décalée peut-être.

L’automne…

Pour moi c’est la saison la plus différente, la plus agréable peut-être. Je ressens l’automne dans tout mon être. Après la chaleur suffocante d’un mois de septembre interminable, l’automne de Las Terrenas s’installe en octobre et suivra son petit bonhomme de chemin jusque fin novembre….Les températures se sont apaisées. Constantes, elles ne varient pas beaucoup du jour à la nuit et stagnent aux alentours de 28 degrés. La pluie, pernicieuse ou rebelle s’invite souvent dans le paysage. Les jours ont rétréci. Après un crépuscule éphémère qui ne dure que l’espace d’un souffle de papillon, la nuit, brutale, tombe vers 6h, 6h30. Un gros sommeil réparateur et le soleil ne réapparaitra que sur le coup des 7 heures. Le matin, tôt, une sorte de brouillard tout doux nous enveloppe dans le jardin. Le soleil se fait plus câlin, il teinte de façon délicate palmes et fleurs, soulagées de ne plus être la proie de ses rayons ardents. Les plages sont désertes, les touristes n’arriveront qu’en décembre et les chiens ravis de retrouver leur espace, batifolent dans les vagues….

L’hiver….

Décembre, janvier, février….. vous allez rire, mais parfois, on a vraiment très froid….. la température peut descendre jusqu’à 16 degrés durant la nuit. C’est une horreur, la piscine et la mer ne sont plus qu’à 25 et plus possible de se baigner sous peine de pneumonie….. Enfin en ce qui me concerne…. Pour lutter contre les frimas, je m’enveloppe dans deux, trois paréos et il m’arrive même de couvrir mes petons de grosses chaussettes et là, je rêve d’un vrai feu de cheminée. Mais en même temps, c’est la saison cocooning où il est agréable de se nicher dans de doux coussins pour lire plein de bouquins ou regarder béatement les télé-films de Noel à la télé. Les touristes sont arrivés pour le plus grand bonheur des commerçants et restaurateurs. Souvent, il pleut dans la journée, de belles averses par ci par là mais cette année, pas une goutte de pluie comme quoi, les pronostics à long terme ne sont guère fiables. Ici, tout change tout le temps et même s’il pleut très dru durant 10 minutes, le soleil, bougon d’avoir été dérangé mais pugnace et pas rancunier revient vite nous remonter le moral.

Le printemps….

Disons de février à mai….. Les thermomètres voient leur mercure s’affoler, ça grimpe, ça grimpe. Dame pluie boude et mon copain le soleil brille de mille feux, impatient de montrer toute sa splendeur des mois d’été. L’océan s’est bien réchauffé et ma piscine n’est pas en reste, elle frôle les 29 … presque supportable. C’est qu’on devient frileux à vivre sous les tropiques…. C’est la belle saison des splendides couchers de soleil où le ciel se donne en spectacle, rouge, rose, mauve, bleu…. symphonie sans cesse renouvelée….

L’été….

Ca cogne. Juin, juillet, aout et septembre. 30 à 35 degrés à l’ombre, bonjour les coups de soleil pour les imprudents badauds tout blancs….. D’autant plus que le long des côtes, sur les plages si tentantes, d’agréables alizés font croire à une température plus douce. Même pas peur, ils s’exposent, se tournent et retournent sur leur serviette, se baignent voluptueusement dans une eau à 32 degrés, se rallongent et…. se retrouvent couleur homard bouilli, le corps endolori….. Pas d’imprudence, même si les cocotiers et autres palmiers arborent de belles palmes toujours vertes, le soleil brûle et peut vous gâcher les vacances. Nous on sait, on bouge le moins possible et durant ces mois-canicule on reste bien sagement sous nos ventilos. Septembre est le mois de prédilection des tempêtes tropicales, voire des vilains cyclones mais ces phénomènes sous haute surveillance ne nous prennent jamais au dépourvu, ils sont prévisibles des jours, voire des semaines à l’avance….. L’idée étant de rester vigilant.

Alors il n’y a pas de saison ici….. Non mais. Il fait chaud l’été, doux en automne et au printemps et brrr… froid l’hiver. Et puis, ne vous fiez pas trop aux sites météos, il pleut rarement des journées entières, même si, bien sûr cela peut se produire. Un soleil resplendissant suit souvent un gros grain bien violent. Si le cœur vous en dit, chaque saison est belle pour découvrir notre splendide péninsule, vous n’avez aucune excuse. Belles découvertes à vous tous.